Auteur/autrice : Sylvain Genel

URBX Backstage

Toute l’équipe d’URBX Festival est sur le pont. Le festival des cultures urbaines revient pour la quatrième édition à Roubaix avec une programmation « stylée ». Coralie Dupont, directrice artistique du festival, nous invite dans les coulisses de sa préparation. Elle est zen et peu perméable au stress mais avoue quand même sentir monter cette adrénaline qui anime ceux qui travaillent dans le montage d’événements culturels. « Au moment du bouclage et de la diffusion du programme définitif, c’est un peu l’effervescence. » avoue Coralie. Si le travail de programmation des artistes commence en général au mois de septembre, certaines expositions demandent une anticipation bien plus importante. « Actuellement je bosse par exemple sur les deux éditions de 2025 et 2026. » explique-t-elle. Jongler avec les plannings, Coralie sait faire, elle qui vient de Lille 3000, une grosse machine en matière de programmation et de communication. Inutile de lui demander de décrire une journée type, il n’y en a pas ! « Je peux visiter une usine le matin et repérer un mur éligible au street-art l’après-midi. Je peux poursuivre la semaine avec une réunion à la Cave aux Poètes puis du travail administratif avec des échanges de mails et coups de téléphone. » Au sein de l’association URBX, Tanguy, un deuxième salarié travaille à ses côtés en tant que chargé de production. Pour le reste, deux stagiaires au long cours apportent leurs compétences en matière de communication. Le bureau, composé d’un président (Bertrand Millet), d’un secrétaire (Emmanuel Delamarre) et d’une trésorière (Marie Greulich), lui apporte son soutien et facilite la mise en relation avec les services de la Ville quand c’est nécessaire. Une anecdote à raconter ?  « J’emmène toujours les stagiaires le jour du concert gratuit, face à la foule. La nuit arrive, les gens se massent sur la Grand’Place, c’est toujours un moment qui me fait dresser les poils. » Même si le milieu des cultures urbaines est assez masculin, Coralie a à cœur de donner toute leur place aux femmes dans la programmation du festival. « C’est encore timide dans le rap, j’essaie néanmoins de contrebalancer en laissant s’exprimer cette année des artistes de street-art féminines » Coralie nous confie « s’éclater » dans ses missions et « apprendre tous les jours ». « Même si, chut il ne faut pas le dire, au départ le rap n’était pas ma culture musicale ! » Aujourd’hui, elle gère et a réinterrogé son style musical qui laisse une grande place désormais au rap… URBX Festivalurbxfestival.com

La sélection Food de Vera Cycling

Entre deux coups de pédale, Céline Oberlé, créatrice de Vera Cycling et experte en gapettes vélo, nous partage ses meilleures adresses 100 % roubaisiennes pour se régaler. Vous êtes à Roubaix et vous cherchez un endroit sympa pour manger un morceau ou vous désaltérer ? Vous êtes au bon endroit ! Parce que les meilleures adresses roubaisiennes sont un peu secrètes… Moi je vous dévoile mes spots favoris ! Coopérative Baraka Chez Baraka, c’est un peu comme manger à la maison !Une cuisine simple et de saison avec des produits locaux, et toujours une option végé. L’hiver, c’est dedans que ça se passe mais aux beaux jours, direction le jardin de l’autre côté de la rue et ça, c’est le kif ultime, un coin de paradis dans le centre de Roubaix.20 rue de Sébastopol, Roubaix Manger dans le poulailler, sous les arbres du jardin partagé Tocca a Té Une pizzeria responsable, solidaire et engagéeEn plus de vous régaler, vous donnez du travail à des personnes en voie d’insertion professionnelle. Parce que Tocca a Té signifie « à son tour » en italien.135 rue Edouard Vaillant, Roubaix  Les pizzas base blanche avec de la mozzarella produite à Lille, surtout la Speccata Koï Sushi Pour les envies de california rolls, d’edamame et de brochettes bœuf-fromage. Le décor est moderne et l’accueil chaleureux. Et en plus des traditionnels shirashis, sashimis, sushis et autres trucs qui finissent en i, les créations sont aussi belles que bonnes.7 avenue Jean Lebas, Roubaix Des barquettes toute prêtes à emporter, c’est pratique quand on est pressé ! Garden Food Une adresse roubaisienne pour manger healthy et rapide… ou tout doucement. Parce qu’il y a aussi de quoi se poser un bon bout de temps. Elle propose des bowls sucrés et salés à composer soi-même. Il y a aussi des smoothies et d’autres douceurs moins healthy. À emporter si tu es pressé ou sur place pour prendre le temps. Tu peux aussi te perdre dans un nouveau bouquin ou commencer à jouer à un jeu de société avec tes voisins. Cœur : Tu peux composer ton propre Acaï bowl. 7 parvis Saint-Jean Baptiste, Roubaix Tu peux composer ton propre Acaï bowl. Hôtel de France Une institution sur la Grand’Place de Roubaix depuis 1892Au bar-brasserie de l’Hôtel de France, ça bosse en famille pour concocter des plats typiques d’ici : welsh, carbonade, poulet au maroilles. Cœur : Les frites sont faites maison et on y trouve de la bière Kwaremont. 1 Grand’Place, Roubaix Les frites sont faites maison et on y trouve de la bière Kwaremont. Vera Cycling veracycling.fr36 rue du Général Sarrali, Roubaix  

Miéline, le goût du partage

Elle nous accueille par une belle journée de mai, dans son restaurant, « Le restaurant de Miéline » avec le grand sourire et la bonne humeur qui la caractérisent. Elle, c’est Malika, plus connue sous le nom de Miéline, figure incontournable de la restauration à Roubaix. Si elle n’est pas dans son restaurant, c’est probablement parce qu’elle prépare une commande pour un service « traiteur », un atelier cuisine ou le brunch de La Condition Publique (cf. encadré ci-dessous pour plus d’infos). À 42 ans, cette femme passionnée et hyperactive a un secret qui se devine dans son sourire : « jamais de stress quand il s’agit de cuisine », dit-elle. « Chez moi, en Kabylie, on se reçoit sans invitation. Vous avez toujours des gens qui arrivent à la maison à l’improviste alors on fait à manger avec ce que l’on a dans les placards. On ne stresse jamais. C’est la vie de tous les jours ! ». La tchoutchouka fait partie de ces plats simples, faciles à faire et pour lesquels on a souvent tous les ingrédients sous la main. Pour Miéline, c’est un des plats qui lui rappellent le plus la vie quotidienne dans son village de Kabylie. « Ce plat, ça me rappelle mon enfance, la maison de mes parents. Quand je me sers du pilon pour écraser l’ail, le son et l’objet me ramènent immédiatement en enfance, avec ma mère ou mes grandes sœurs en cuisine. Mais c’est aussi important d’utiliser un pilon pour le goût. L’ail doit être écrasé pour ce plat. C’est meilleur ! ». Voici donc la recette de la tchoutchouka telle qu’on la mange en Kabylie. Simple et généreux, c’est un « plat qui se partage » précise Miéline alors que nous étions en train de le déguster avec elle en sirotant un thé à la menthe. Merci à elle et à vous de jouer pour profiter de ce plat délicieux et diffuser la générosité kabyle autour de vous ! La tchoutchouka kabyle (plat végétarien) 4 oignons 4 poivrons rouges 2 courgettes 2 tomates 4 œufs 3 gousses d’ail Coriandre fraiche (4 branches environ) 1 peu de piment (facultatif mais « si on veut faire une tchoutchouka comme en kabylie, c’est indispensable », nous dit Miéline !) Huile d’olive Après avoir lavé les légumes, coupez-les grossièrement. Faites chauffer l’huile d’olive dans une poêle et faites-y revenir à feu vif les oignons et les poivrons pendant 10 à 15 mn (surveillez et baissez le feu pour que les légumes ne brûlent pas) Pendant que les oignons et les poivrons cuisent, hachez la coriandre après l’avoir bien rincée. Écrasez les gousses d’ail dans un pilon. Mettez le tout de côté. Ajoutez les courgettes dans la poêle. Baissez la température à feu moyen si ce n’est pas déjà fait. Laissez cuire environ 10 mn. Ajoutez les tomates, la coriandre et l’ail écrasé (et le piment si vous le souhaitez). Salez et poivrez. Laissez cuire encore environ 10 mn à feu moyen et à couvert. Juste avant de servir, battez les œufs dans un bol avec un peu de sel et de poivre. Ajoutez les œufs battus sur les légumes dans la poêle. Mélangez un peu pour bien répartir les œufs. Laissez cuire à feu moyen quelques minutes, le temps que les œufs battus soient cuits. Servez la tchoutchouka dans les assiettes. Ajoutez un filet d’huile d’olive dans chaque assiette et servez avec du pain. Régalez-vous ! Pour réussir la tchoutchouka comme en Kabylie. Les conseils de Miéline : « Pour faire une Tchoutchouka comme en kabylie, il faut mettre des œufs et le piment. Mais on peut supprimer selon ses goûts ou ses allergies, ce sera bon aussi ! » « Après avoir mis les tomates, l’ail et la coriandre, on n’oublie pas d’ajouter un couvercle pour laisser cuire à couvert ». C’est important pour que la préparation ne perde pas trop d’eau et que les saveurs se mélangent bien. On n’ajoute pas d’épices (sauf le poivre) dans cette recette. « C’est la seule recette de chez moi (Kabylie en Algérie), où l’on ne met pas d’épices ! » On utilise des produits frais et de saison, de préférence. « On peut remplacer les courgettes par des pommes de terre quand ce n’est pas la saison des courgettes». « À Roubaix, pour avoir de bons légumes frais, je vais au marché de l’Épeule chez un maraîcher qui vient de Steenwerck. Sinon, pour les produits d’épicerie, comme les pâtes fraîches par exemple, je vais chez Carlier Vogliazzo, rue de l’Alma. » « La Tchoutchouka, ça se mange avec du pain. Moi, c’est comme ça que je l’aime ! ». « La cuisson dure de 30 à 40 mn. 40 mn, c’est idéal pour avoir la meilleure tchoutchouka ». Où retrouver Miéline à Roubaix ? Les solutions ne manquent pas pour rencontrer Malika, profiter de sa cuisine et de sa bonne humeur ! Dans son restaurant, 2 rue de Lannoy (près de McArthurGlen). Tous les midis de 12h à 14h, du mardi au vendredi. Le mardi et le mercredi, cuisine française ou italienne. Les jeudi et vendredi, cuisine du Maghreb. Sur place ou à emporter. En faisant appel à son service traiteur. Plus d’informations : mieline.com En participant à l’un de ses ateliers cuisine, dans son restaurant, le samedi matin tous les 2 mois mais aussi lors d’ateliers « Zéro Déchet » ou à l’Institut du Monde Arabe. Ces ateliers sont des moments conçus pour transmettre un savoir-faire mais aussi comme un moment privilégié de partage. Les plats élaborés lors des ateliers qui se déroulent au restaurant seront ensuite partagés sur place entre les participants. Plus d’informations : : mieline.com Lors d’un brunch à La Condition Publique, chaque premier dimanche du mois. Sur réservation à La Condition Publique.com  Infos : (voir « Brunch » dans l’agenda)

Mazer, L’histoire se tague, Je tiens la bombe

Il a grandi avec un rêve, celui d’être graffeur. Ado, il obtient avec son premier collectif « Restart » le premier mur légal de graff à Tourcoing. Diplôme de design en poche, cet autodidacte part courir le monde pour la richesse des rencontres, artistiques surtout… Il en est revenu avec un max de techniques et encore plus de projets et de détermination. Si vous étiez… Un slogan L’UNION FAIT LA FORCE Je cherche toujours à faire dans le collectif, c’est au cœur de ma démarche, surtout en ce moment sur le projet actuel (NDLR : Plateau 112 dans l’ancien bowling) Un lieu COMME ICI, UN ANCIEN BOWLING Une friche, un lieu libre d’expression, un lieu de rencontre et de partage. Un rêve JE SUIS LÀ ET JE LE RÉALISE ! À chaque fois que j’ai fait un rêve, je l’ai réalisé. C’est juste magnifique. Plus loin, ce serait l’idée du bowling mais connecté, un lieu de vie avec un « jardin » qui ferait passerelle avec les gens qui viendraient se poser et discuter, avec une dimension internationale… Une rencontre LÉONARD DE VINCI C’était un curieux, un observateur, il allait au bout des choses, il ne se mettait pas de limite. Une couleur LE JAUNE ! C’est lumineux, chaleureux, sans être agressif. Une forme LE TRIANGLE Sans explication. Un courant artistique AH DIFFICILE DE FAIRE UN CHOIX… Il y a une certaine bipolarité dans mes créations. Je fais aussi bien du muralisme que des toiles. Je suis multidisciplinaire, il y a de la 3D dans ma peinture, dans la 2D. Ça vient du design ça (NDLR : il a une licence en arts graphiques et en design, qu’il a étudiés à Saint-Luc à Tournai). Et j’y ajoute mes émotions du moment. Une œuvre classique L’ANAMORPHOSE SELON DALĺ Son travail permet de faire ça, de créer un univers dans sa toile. Il n’y a plus de limite à la perception. J’aimerais arriver à monter ça sur le Plateau 112. Un message TA LIBERTÉ S’ARRÊTE OÙ COMMENCE CELLE DES AUTRES Ça renvoie à la notion de respect, au fait de savoir prendre sur soi, et donc à la tolérance aussi. Un film LA LIGNE VERTE J’aime le personnage qui est considéré comme coupable alors qu’il a juste essayé de faire le bien. Comme dans le graff, la majorité du temps c’est de l’intention positive. Un son OXMO PUCINO, TOUCHER L’HORIZON « J’irai plus loin que l’horizon / C’est bien mieux que le bout de son nez / Tous les murs qui nous bloquent brisons », etc. Un texte profond et sensible. MAZERmazingue.com

AFRO LIVE – Révolutionner la fête 

H-Town Ministry – Fondé en 2023 à Roubaix par Lunzi Agbogan et Jean Samuel Seka, H-Town Ministry est un label 360 dédié aux musiques afro et caribéennes. Avec des artistes comme Heaven Sam ou Don Jordy, le label allie production, booking, édition, communication et événementiel, pour créer une expérience complète. Avec plus de 250 morceaux et 500 millions d’écoutes à travers le monde, H-Town a collaboré avec des artistes de renom aux horizons variés, comme Stefflon Don, Keblack, Youssoupha, Slimane, Booba ou encore Fally Ipupa, raflant disques d’or, de platine et de diamant en France et au-delà. AFRO LIVE – Né d’un battle de danse improvisé en 2021 à La Condition Publique à Roubaix, Afro Live est un collectif initié par Lunzi Agbogan. Face à l’engouement du public, l’idée d’un mouvement était lancée, celui d’un mouvement qui repense l’art de la fête et du vivre ensemble. Block parties, concerts, soirées et workshops se sont enchaînés. Bien plus qu’un lieu pour chanter, danser, boire et manger, l’objectif est de créer une véritable plateforme : un espace qui capte les besoins et les tendances des jeunes, qui les forme, qui les connecte et les oriente vers les métiers de la création. Aujourd’hui, Afro Live travaille à transmettre l’énergie Afro Live hors de Roubaix : Paris, Bruxelles, Amsterdam… Parmi les témoins de cette aventure, il y a Julien Pitinome, photoreporter et coordinateur du projet média jeunes du Labo 148 à La Condition publique. Ancien éducateur spécialisé, il saisit en images l’essence des Afro Live depuis leurs premiers instants, portant un regard sensible et engagé sur ce mouvement devenu une source d’expression et de métamorphose collective.  Afrolive session ! – Depuis moins d’un an, un nouveau concept est né : les Afro Live Sessions. Un concept simple : un lieu, un Dj, du public et une heure de session live où la fête est à l’honneur. « Nous célébrons la richesse et la diversité des cultures Afros à travers des événements qui rassemblent, inspirent et connectent, sur internet comme sur les territoires. » Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome Crédit photo : Julien Pitinome AFRO LIVE

La revanches des sites

Née à Roubaix au cœur du XIXe siècle, La Redoute trouve ses racines dans la filature de laine fondée par Joseph Pollet dont l’atelier, installé rue de La Redoute, prospère grâce aux métiers mécaniques. Dans les années 1920, le groupe initie la vente par correspondance. De la laine aux catalogues, puis au e-commerce, La Redoute incarne une saga roubaisienne de reconversion réussie. Aujourd’hui, les anciens sites industriels connaissent une renaissance à Blanchemaille et dans le futur espace Pollet, au service de la nouvelle économie digitale. Dans les anciens murs de La Redoute, depuis bientôt 10 ans, Blanchemaille by EuraTechnologies est un terrain de jeu pour les startups du e-commerce et de la retail tech, où ceux qui osent viennent bâtir, concrètement, le commerce de demain. Dans ces locaux qui accueillent déjà une cinquantaine d’entreprises et 300 salariés, la flexibilité est reine : bureaux modulables, studios photo, espace de coworking, services à la carte. Blanchemaille est un écosystème, où l’innovation se fabrique, jour après jour. Le Bâtiment Pollet : un chantier exemplaire Dans la continuité du site Blanchemaille, un bâtiment historique fait l’objet d’une réhabilitation ambitieuse. Ce projet, porté par la Métropole européenne de Lille (MEL) et la SEM Ville Renouvelée, offrira 13 000 m² supplémentaires aux startups, aux entreprises, aux services liés au e-commerce et aux industries créatives.​ Objectif : atteindre 1 000 emplois d’ici 2026. Une fois les travaux achevés, le bâtiment Pollet, largement ouvert sur le quartier de l’Alma, accueillera notamment un incubateur, un hôtel d’entreprises, un centre de ressources, des espaces showroom, un laboratoire de recherche en marketing, ainsi que des espaces de restauration et de conférence. Réhabiliter sans démolir Dès l’origine, la Métropole Européenne de Lille, maître d’ouvrage du projet, a fixé une exigence forte : minimiser l’empreinte carbone en misant sur la réutilisation maximale des ressources existantes. Avec l’appui de la SEM Ville Renouvelée, de l’AMO économie circulaire Neo-Eco, et du cabinet SAA Architectes, la démarche de « dépose soignée » s’est imposée comme un fil conducteur du chantier. Un diagnostic précis de tous les éléments constitutifs du bâtiment a été mené avant même le début des travaux. Portes, cloisons vitrées, faux plafonds, radiateurs, lavabos, luminaires… Rien n’a été laissé au hasard. Chaque matériau potentiellement réutilisable a été soigneusement démonté, stocké et destiné soit à un réemploi sur site, soit à une redistribution vers d’autres projets via des associations partenaires. 35 tonnes de déchets évités, 400 tonnes de CO₂ économisées Les résultats parlent d’eux-mêmes : grâce à l’intervention de l’entreprise d’insertion VITAMINE T, environ 35 tonnes de déchets ont été évitées. En tout, ce sont près de 400 tonnes équivalent CO₂ qui pourraient être économisées sur l’ensemble du chantier — un bilan environnemental remarquable à l’échelle d’une telle opération. Côté matériaux, l’ambition est tout aussi impressionnante : Réemploi sur site de plus de 850 unités de faux-plafonds, 160 mètres linéaires de cloisons vitrées, 120 luminaires et 750 mètres de chemins de câbles. Réemploi ex-situ de 21 000 tuiles de bardage et 6 000 m² de moquette. Rénovation de 470 m² de parquet bois. Une partie des éléments démontés servira également à d’autres chantiers de la région, renforçant ainsi la logique de bouclage des ressources. Une logistique millimétrée au service du réemploi La réussite de cette approche pionnière tient aussi à la précision de l’organisation. Un espace de stockage temporaire a été aménagé dans le bâtiment voisin Moreau, simplifiant la gestion et la réaffectation des matériaux par étage. À cela s’ajoute une étroite coopération entre les différents acteurs : maîtrise d’ouvrage, maîtrise d’œuvre, entreprises de travaux et AMO économie circulaire ont travaillé main dans la main pour anticiper les besoins et lever les freins réglementaires. Grands chiffres BLANCHEMAILLE87 rue du Fontenoy59100 ROUBAIX

Sonia Poli, à la conquête des grands espaces

À Roubaix, l’art de Sonia Poli est omniprésent, se déployant à travers la ville de multiples façons. Ses œuvres ornent les façades, le mobilier urbain, transformant l’espace public en une galerie à ciel ouvert. Ne vous fiez pas à sa taille : ce petit bout de femme n’hésite pas à s’attaquer aux grands formats avec audace. Pour ce numéro, la rédaction a eu le plaisir de confier la 4e de couverture à l’une de ses créations. L’illustratrice s’est prêtée au jeu du portrait chinois, entre deux coups de pinceau, en toute décontraction ! Si vous étiez… Une couleur LE BLEU OUTRE-MER. Quand j’ai commencé la gravure, j’ai utilisé du bleu outre-mer plutôt que du noir, cette couleur ne m’a plus quittée. Une forme LE BLEU OUTRE-MER. Quand j’ai commencé la gravure, j’ai utilisé du bleu outre-mer plutôt que du noir, cette couleur ne m’a plus quittée. Une matière LE PAPIER. C’est ma matière première. Elle définit l’illustration et non l’inverse. Le papier fait partie intégrante de mon processus de travail. J’essaie de ne pas gaspiller, chaque chute est soigneusement triée pour ensuite refaire du papier. Un ustensile UNE GOUGE pour graver les plaques. Je pratique la gravure sur linoléum et sur gomme. Un souvenir d’été LES VACANCES EN CORSE AVEC MON FRÈRE. En arrière-saison, les touristes étaient partis, le temps était magnifique, c’était parfait. Un bruit LE VENT DANS LES FEUILLES. À mon sens, il n’y a rien de plus apaisant que de s’allonger dans l’herbe et prendre le temps d’écouter le vent chanter dans les feuilles. Un parfum LE CHÈVREFEUILLE, très présent dans mon jardin. Un lieu LE LAC DES CERCES. Très beau lac de plateau à Valloire, une randonnée magnifique ! Un animal UNE MÉSANGE. Il y a un couple de mésanges installé dans mon jardin depuis des années, ils reviennent chaque hiver et c’est toujours un plaisir de les voir s’activer depuis la fenêtre. Un péché-mignon LE CHOCOLAT. Une mauvaise habitude DORMIR AVEC MES CHAUSSETTES. Une maison de vacances N’IMPORTE OÙ DANS UN LIEU CALME. Un personnage de fiction JO DANS “LES QUATRE FILLES DU DOCTEUR MARCH”. Féministe et engagée, elle m’a montré, très jeune, que l’on pouvait prendre le contrôle de notre vie. Elle a été ma première grande inspiration. Un projet, un rêve PEINDRE UN MUR AVEC LE COLLECTIF PALM parce que leurs projets sont canons.

Where is Pipin ?

In the kitchen ! C’est effectivement dans sa cuisine que vous trouverez Pipin le plus clair de ses journées. Mais pas dans n’importe quelle cuisine ! Une cuisine nichée dans une ancienne chapelle, rue Saint-Jean. C’est dans cette pièce qu’on arrive tout de suite en entrant dans cette « chapelle loft ». Quatre petites fenêtres en forme d’alcôves donnent sur le jardin. C’est bucolique et d’un calme absolu, loin des fracas de la ville. A côté du piano de cuisson, Pipin a installé des plaques électriques amovibles pour accueillir ses élèves d’un jour. Chaque samedi, elle propose un atelier de deux heures pour confectionner un plat thaï. Réservation à l’avance conseillée ! Ce samedi, ils sont neuf à se presser autour des fourneaux, en binôme. On tranche les oignons, les champignons et les lamelles de calamar pour les faire sauter dans le wok à 1 000 degrés. Pipin donne les instructions au fur et à mesure, l’ambiance est détendue, ça cuisine et ça papote gaiement. Ici on vient découvrir l’atelier et on revient souvent ! Des binômes mères-filles – il y a même un bébé qui fait sa sieste bercé par le doux brouhaha et les bonnes odeurs qui émanent des plans de cuisson – , des collègues se retrouvent pour une leçon de « croquant croustillant » façon thaï. Pipin ne se départit jamais de son grand sourire et passe vérifier que tout se passe bien pour chacun des apprentis cuisiniers. Une heure plus tard, ça sent vraiment bon et surprise… la table est dressée dans le salon de la chapelle, baignée de lumière grâce aux magnifiques vitraux dans les tons jaunes, bleus et rouges. Le salon est également une galerie d’art, tenue par le mari de Pipin, Eric Delecourt. C’est un véritable régal pour les papilles et pour les pupilles ! Monique le promet, elle reproduira la recette chez elle. Elle est venue en voisine et habite l’autre partie de la chapelle, juste derrière le mur du salon. Tout le monde repart ravi d’avoir passé un moment suspendu dans un lieu hors du temps. La recette du jour Calamars sautés au basilic thaïKra phera pla muck thaï (en thaï) Ingrédients : 2 calamars 1 grosse courgette 6 champignons de Paris 2 gousses d’ail 1 oignon Basilic thaï frais 10 feuilles de combawa 1 piment rouge (optionnel) 1 cuillère à soupe de pâte de chili ½ poivron 5 cuillères à soupe d’huile de tournesol 2 cuillères à soupe de soja salé 2 cuillères à soupe de sauce huître 2 cuillères à café de sucre blanc   Couper la courgette en ½ lamelles de 1 cm Couper le calamar en 2 puis le ciseler délicatement en tranches de 2 cm Couper grossièrement les champignons Couper le poivron en lamelles Emincer l’ail et l’écraser Couper le piment et l’écraser Ajouter le basilic feuille par feuille Ajouter les feuilles de combava en enlevant la tige du milieu Chauffer la plaque Faire dorer l’huile, l’ail et le piment, ajouter la pâte de piment, mélanger Ajouter la sauce soja, la sauce huître Ajouter l’oignon, le poivron et les champignons puis la courgette ½ verre d’eau Ajouter enfin le basilic et la combava Pipin

Les jolies marques engagées

Babel Brune Jeune label engagé de mobilier de fabrication française, Babel Brune dévoile ses premières pièces en 2020. Adossée à un outil productif artisanal de proximité, et fondée sur une création libre et prolixe, Babel Brune offre des pièces singulières, pour des projets d’intérieur de caractère. Son fauteuil d’inspiration seventies, décliné régulièrement grâce à sa technique exclusive du Motif placé©, s’est vite confirmé comme pièce iconique. Babel Brune Pepin Pepin rend le soin des plantes simple, ludique et agréable. L’Olla en terre cuite, conçue avec soin par des artisans potiers dans les ateliers d’Ana et Vitor au Portugal, offre une hydratation sur-mesure à chaque plante en régulant naturellement l’écoulement de l’eau. Sa céramique microporeuse permet un arrosage automatique optimal pour vos plantes d’intérieur, faisant de cet objet au design harmonieux un élément essentiel de votre décoration. Adoptez le rituel Plantcare Pepin ! Pepin Labossa Labossa, sac en catalan, est une boutique-atelier spécialisée dans la vente et le travail du cuir. Elle se distingue par sa démarche unique : les sacs sont réalisés à partir de chutes de cuir, provenant d’excès de production des grandes maroquineries italiennes, pour offrir une nouvelle vie à cette matière noble. Chaque pièce est conçue et fabriquée à la main, alliant savoir-faire artisanal et respect des ressources. Labossa Saint-Lazare Un sac à dos élégant et durable, fabriqué en France par des personnes en situation de handicap, à partir de matières issues de l’upcycling comme le caoutchouc, la toile nautique, la ceinture de sécurité, la toile d’ameublement. Ce sac illustre un savoir-faire local minutieusement travaillé. Chaque détail est conçu pour créer un produit durable et fonctionnel, ancré dans une démarche éthique. Saint Lazare Coucot Les joncs en corne Coucot allient élégance intemporelle et savoir-faire artisanal, avec des semainiers personnalisables et uniques. Fabriqués de manière éthique à partir de cornes, ils respectent l’environnement tout en célébrant votre individualité. La corne est devenue la matière phare de la Maison, cette matière naturelle est unique par ses couleurs riches et diverses. Pour une touche de féminité, des pierres fines colorées s’associent harmonieusement avec la corne, ajoutant caractère et magie à chaque pièce. Coucot

Les 6 bonnes raisons de rentrer au Couvent

Un Couvent à Roubaix ? Mais oui ! Depuis un an, ce lieu de recueillement a repris vie, très lumineux et ouvert sur l’extérieur. Et si on rentrait au Couvent ? 1/ Un lieu magique avec une belle âme « J’ai senti tout de suite le potentiel énorme du bâtiment. » explique Julie-Anne Antoine, la directrice des lieux. Véritable puits de lumière, le Couvent essaime ses « good vibes » à travers tous ses espaces, colorés et vivants. Avec une déco 100 pour cent récup’ et vintage, imaginée par Julie-Anne. Une véritable bulle, « un village au milieu de la ville. » 2/ Une équipe au top emmenée par la tonitruante Julie-Anne Antoine « L’équipe, c’est la force du projet ! » annonce Julie-Anne. Au Couvent, on travaille en famille. Julie-Anne assure la direction générale, son frère Olivier est président de l’association et directeur financier. Jules Elias, son fils, est directeur commercial. Thibaut, son mari, a créé l’identité graphique et prend en charge toute la partie logistique. Léa, 23 ans, s’occupe de toute la communication. Julie-Anne s’entoure également ponctuellement de stagiaires et de services civiques. 3/ Une cour des miracles conviviale « Ici, la mixité sociale étonne tout le monde. ». Tout le monde a sa place et se côtoie dans la bonne humeur. « Je veux continuer de proposer des choses simples mais innovantes. Le Couvent est un lieu d’expérimentation sociale et artistique. » poursuit Julie-Anne. 4/ Des boutiques et un food court Les Tatoueurs des « Mots bleus », les friperies de Vulgarité Noble, du Collectif Squadra ou encore de La Casa Vintage ont investi les lieux et croisent leurs univers. Petite info en exclusivité, le Couvent va bientôt accueillir de nouveaux points « food » grâce à un incubateur pour favoriser le développement de leurs projets. 5/ Une programmation inclusive et joyeuse Au Couvent, on ne manque pas d’humour : des rendez-vous réguliers pour le Bal des tordus, le Pace-maker Club, ou encore Les Daronnes. Les enfants sont aussi les bienvenus et ont leur Disco-Kids. 6/ Des espaces privatisables à souhait Au Couvent, tout est privatisable, modulable, sur mesure ! Pour les entreprises, les associations ou les particuliers, les différents espaces peuvent être loués pour des événements divers : anniversaire, mariage, séminaire, … Un seul contact pour construire votre projet clé en main : juleselias@lecouvent-roubaix.com Le Couvent