Auteur/autrice : Sylvain Genel

Les Trois Tricoteurs : Retricoter un monde plus responsable

Tout a commencé sur les bancs de l’ENSAIT, où Sacha, Alexandre et Victor ont noué bien plus qu’une amitié… un idéal de vie. Ils se sont lancés un défi un peu fou : redonner du sens à la production textile locale. Rêver, c’est sympa, mais retricoter le monde, c’est encore mieux ! En 2021, les trois amis ont ouvert Les Trois Tricoteurs, leur bar-atelier à tricoter, un lieu rassembleur et écoresponsable, à leur image. Leur approche éthique et Zéro Déchet séduit aussitôt des marques comme Cyrillus, Damart et Promod. La demande grandissante, ils se retrouvent vite à l’étroit dans leur atelier de 100 m2.  Avec l’envie de faire renaître l’industrie textile roubaisienne et de booster l’emploi local, les trois entrepreneurs s’installent au sein de Tissel, investissent dans de nouvelles machines et passent à l’industrialisation de leur production de pulls, cardigans, bonnets, écharpes…  Toujours avec leur ADN bien ancrée : une production à la demande, zéro invendu, zéro solde. Aujourd’hui, avec 17 employés et des machines innovantes qui tournent à plein régime, le succès est au rendez-vous ! Grandes marques et petits créateurs craquent pour leurs créations 100 % ‘’ Made in Roubaix’’. Tout a commencé sur les bancs de l’ENSAIT, où Sacha, Alexandre et Victor ont noué bien plus qu’une amitié… un idéal de vie Les Trois Tricoteurs @les3tricoteurs

Un Parpaing dans la marre de la surconsommation

Le Parpaing, initié par l’association ZERM, un collectif de jeunes architectes engagés dans la transition écologique, est un comptoir dédié à la récupération de matériaux provenant de chantiers de déconstruction. Romain Brière, cofondateur du projet, est convaincu que les déchets des uns sont des ressources pour d’autres. Actuellement, Le Parpaing occupe un espace de 800 m² chez Tissel, mais il prévoit une expansion pour atteindre 2 000 m². Cette croissance est motivée par une augmentation importante des matériaux récupérés : de quelques tonnes en 2022 à 100 tonnes en 2024. Que trouve-t-on dans les étals du comptoir et sur le site de vente ? Éviers, sièges en plastique, dalles, pierres, revêtements de sol… et même des pépites comme des lustres signés Henri Vian provenant de l’ancienne ambassade belge à Lille ou encore des luminaires du LaM en cours de rénovation. Parmi les clients du Parpaing, on compte des architectes, designers, particuliers, ainsi que le collectif lui-même, qui puise dans ses propres stocks pour ses projets, comme l’aménagement du Couvent des Clarisses, leur lieu de résidence. Avec l’envie de transmettre ses connaissances, Le Parpaing organise également des formations, édite des ouvrages, et accompagne la transition écologique des professionnels du bâtiment. Avec l’envie de transmettre ses connaissances, Le Parpaing organise également des formations, édite des ouvrages, et accompagne la transition écologique des professionnels du bâtiment. Le Parpaing @leparpaing.zerm

Dagoma : 10 ans à faire bonne impression

Dagoma, c’est avant tout, la rencontre entre Matthieu Régnier et Gauthier Vignon en poste à Shanghai en 2014. En travaillant sur un projet de vélo pliable, les deux ingénieurs découvrent l’impression 3D et, face à sa complexité et son coût élevé, décident de la rendre accessible à tous. Leur objectif : permettre à chacun de réparer, personnaliser et innover grâce à cette technologie. 10 ans plus tard, l’équipe de 17 personnes entourée du fondateur historique Matthieu Régnier et de son nouvel associé Mathieu Besème, fête une décennie d’engagement en faveur de l’économie circulaire. Là où l’obsolescence programmée nous pousse à jeter sans réfléchir, Dagoma ouvre une nouvelle voie : celle de la réparation par l’impression 3D. Depuis 2021, l’entreprise se lance dans la production d’imprimantes 3D professionnelles, offrant aux industriels la possibilité de créer prototypes et produits finis. En s’équipant d’une imprimante 3D, chacun devient concepteur, fabricant et consommateur de ses créations : aucun intermédiaire, aucun transport, aucun stock. A Tissel, la plus grande ferme d’Europe, imprime jour et nuit pour tous les secteurs d’avenir : médical, automobile ou aérospatiale. Mais ce n’est pas tout. L’entreprise utilise également des matériaux biosourcés comme le plastique à base d’amidon et a mis en place des filières de recyclage de ses déchets, affirmant ainsi son rôle dans la durabilité environnementale. En s’équipant d’une imprimante 3D, chacun devient concepteur, fabricant et consommateur de ses créations : aucun intermédiaire, aucun transport, aucun stock Dagoma @dagoma3d

Anti-Fashion Project : Réparer la mode et les humains sous toutes les coutures

Ce n’est pas un hasard si en quittant Marseille, Stéphanie Calvino s’est installée à Roubaix : ces deux villes géographiquement opposées partagent une même pulsation vibrante. Avec une passion inébranlable pour une mode responsable et décalée, la fondatrice de l’association de réinsertion par la mode, Anti-Fashion Project, a trouvé dans l’ancienne capitale du textile un terreau fertile pour mener son combat : celui d’un monde plus beau et plus inclusif. Femme engagée, Stéphanie Calvino a su rallier des partenaires de poids tels que LVMH, leboncoin et Veja. Ateliers de couture et d’upcycling, défilés, séances photo, master class, mais aussi stages chez des professionnels : le programme d’accompagnement est un véritable vecteur d’insertion, un révélateur de talent et un tremplin vers l’emploi pour les jeunes. Si la mission première de l’association est de réparer les humains, repenser la manière de consommer et de produire les vêtements fait aussi partie des enseignements. Désormais, Anti-Fashion Project s’attaque aussi à la réparation des chaussures, une étape supplémentaire dans la marche vers un monde plus durable. Si la mission première de l’association est de réparer les humains, repenser la manière de consommer et de produire les vêtements fait aussi partie des enseignements Anti fashion Project @anti_fashion_project