Catégorie : Dossier

Playlist

Nicolas Lefèvre, directeur de La Cave aux Poètes, salle de découverte en musiques actuelles associée à la programmation d’URBX, le festival made in Roubaix, nous livre une liste exclusive de bons sons. 10 titres, 30 min 56 s… à écouter sans modération. Lefa Métaverse Bekar La Branche Eesah Yasuke Hennessy Luidji Tu le mérites EDGE, Alpha Wann 20.000 (feat. Alpha Wann) Nemir Parallèle ISHA Balle dans la tête (Terre) Green Montana FUM22 NOCIVE IAM  Nés sous la même étoile Vicky R Ice Ecoutez ! caveauxpoetes.com/urbx-festival Crédit photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix

Parkour féminin – Les chemins de la liberté

Parkour59 organise du 17 au 19 juin 2022 à Roubaix le rassemblement national des traceuses « Women in Motion » dans le cadre du Festival international des Cultures urbaines à Roubaix URBX. La ville, une jungle masculine ? Rencontre avec Clémence, qui conjure le sort en conjuguant le parkour au féminin. Avec grâce et souplesse, tel un chat, elle se meut dans le paysage urbain, prenant appui sur une rampe, sautant sur un bloc de béton ici, franchissant un muret là. Clémence maîtrise l’art du déplacement efficace en ville, une ville qu’elle apprend ainsi à regarder autrement, en se l’appropriant. « Je vois des obstacles à franchir partout, plaisante-t-elle, j’imagine des lignes (NDLR : enchaînements de « passements », de franchissements et/ou de sauts). Le parkour offre une possibilité de création incroyable, tu peux toujours t’amuser. » Franchir les obstacles, reculer les limites La ville comme terrain de jeu, territoire de toutes les acrobaties… ok, mais avec un cadre et une formation. L’association roubaisienne Parkour59, née en 2009, et installée à la Free’ch depuis 2016, est l’une des pionnières de la discipline en France, une référence dans les Hauts-de-France. Elle compte aujourd’hui 69 adhérentes sur 300 membres, dont 16 femmes de 18 ans et plus. « Chez les plus jeunes, on tend vers une plus grande mixité, se réjouit Clémence. Les parents inscrivent plus facilement leurs filles. Chez les adultes, on propose de combiner avec du crossfit. » En salle, les traceuses apprennent à bondir… et à bien se réceptionner. Le parkour requiert force, souplesse et coordination ; il permet de renouer avec son corps, de gagner en confiance et de surmonter ses peurs, son vertige par exemple. Du physique et du mental aussi. « Le parkour offre une possibilité de création incroyable, tu peux toujours t’amuser. » Clémence Traceuse Tracer c’est rater, chuter, se relever, essayer encore… pour finalement être récompensée. « A la différence des hommes, davantage dans la compétition, les femmes vont surtout s’auto-challenger, en recherchant la fluidité et l’esthétisme, expose Clémence. Chacune a sa propre manière de bouger. Une traceuse qui vient du hip-hop va être presque dans la chorégraphie. » D’ailleurs le « Freerun » permet des figures folles, telles que saltos avant, vrilles, etc. Pour maîtriser la ligne parfaite, les traceuses travaillent dur en s’amusant, en salle mais aussi en extérieur. Les spots intéressants ? « Du côté de l’Eurotéléport et vers le parc Barbieux, répond Clémence. Tant que c’est bien stable. » Et d’ajouter : « En se réappropriant l’espace public, on apprend à y faire attention. » Esprit convivial de rigueur, respect de soi, des autres et de l’environnement. parkour59.com

C’est quoi pour vous… les cultures urbaines ?

«  » Cultures » avec un « S » ça signifie une grande richesse partagée provenant de multiples savoirs et expériences. « Urbaines » ça m’évoque en dehors du plateau de théâtre, donc une rencontre avec des artistes, des créateurs, là où les gens vivent, se déplacent, se rencontrent, se soignent… » Sylvain Groud Directeur du Ballet du Nord « Les cultures urbaines, c’est le sang d’une ville, de la population qui y vit, de son tissu social. C’est l’émergence d’une culture plus disruptive, et plus accessible. Le chaos est source de création, d’une culture plus street, plus populaire. La culture reste encore aujourd’hui inaccessible, alors que je suis convaincue que seule la culture peut nous sortir de notre condition, nous éveiller et faire renaître ! » Stéphanie Calvino Fondatrice des Rencontres Anti_Fashion « Je les associe immédiatement à la créativité, la modernité, la jeunesse, le foisonnement. Les cultures urbaines, dégagent une énergie incroyable très galvanisante. » , Bertrand Millet Directeur du Colisée, Président de l’association « Cultures Urbaines Roubaix » « La culture urbaine est l’étendard de la rue, de la ville, des métropoles. Par la voix de ces artistes, elle porte des messages et des codes très humains, très profonds et qui, d’une certaine manière, permettent de se reconnaître dans un monde qui tend à se déshumaniser. La culture urbaine, de par ses disciplines, est un régulateur émotionnel pour ces autodidactes, qui incite à l’inspiration et amène les sceptiques à l’étonnement. » Larbi Liferki Président-fondateur de « Parkour 59 » « Ce qui est intéressant dans « Cultures urbaines » c’est qu’elles se déclinent au pluriel. Derrière tout ça, il y a des valeurs de mixités artistiques et sociales. Les deux vont ensemble et la ville devient alors un terrain de jeu, un territoire d’expressions – le reflet du vivre ensemble. » Fanny Bouyagui Artiste co-fondatrice d’Art Point M Crédit photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix Crédit photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix Crédit photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix Précédent Suivant Pour aller plus loin : > Jigsaw x I love Roubaix x URBX Festival présentent une série d’etretiens pour décrypter les cultures urbaines

Roubaix rembobine !

Se réinventer, construire ensemble un avenir pour une industrie textile plus durable à Roubaix, amorcer une relocalisation, réfléchir à de nouvelles manières de produire et de consommer… Telle est l’ambition du nouveau collectif Mode in Roubaix. « Mode in Roubaix », c’est d’abord un clin d’œil au « made in », le made in France dont Roubaix veut porter légitimement les couleurs, en devenir une vitrine et le faire rayonner. Un mouvement dans ce sens, soutenu par une prise de conscience générale, était engagé. La crise sanitaire est venue le conforter : non seulement elle a montré la nécessité de produire localement, mais a prouvé que cela était possible. À Roubaix, durant le premier confinement, le dispositif national Résilience de production de masques a trouvé un écho important. Les machines à coudre se sont remises en marche au sein d’un atelier désormais bien implanté. Fédérer les acteurs de la filière pour une mode durable et écoresponsable « Mode in Roubaix », c’est ensuite la volonté de regrouper des acteurs jusque-là isolés dans leurs métiers respectifs. L’objectif est de les faire se connecter, chacun devenant pour l’autre un apporteur d’affaire, et de mutualiser les moyens pour, au final, créer un écosystème complet, moteur de la filière française, et de l’emploi. Dans une ville où la politique Zéro Déchet et le concept d’écologie souriante ont conduit à l’émergence et au développement de l’économie circulaire, « Mode in Roubaix », c’est enfin la promesse d’une mode durable. Référence nationale en la matière, l’association FashionGreenHub, qui sensibilise les entreprises à la mode responsable, forme, crée et produit est d’ailleurs logiquement impliquée dans la dynamique « Mode in Roubaix ». À Roubaix, ville résiliente et qui sait si bien renouer avec le fil de son histoire, le textile fait plus que renaître, il revit.  modeinroubaix.fr fashiongreenhub.org Crédits photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix

Le salut est dans la capsule

Et si on produisait moins ? Plus responsable, plus éthique et plus local ? C’est l’idée au cœur de La Gentle Factory, marque 100% made in France développée par Christèle Merter. Nous la retrouvons chez Les Trois Tricoteurs, papotant avec Sacha, l’une des trois… Comment se sont-ils tous rencontrés ? « Oh, ça, c’est la grande famille de l’ENSAIT », sourit Christèle Merter. Sacha confirme. La jeune femme a fait son alternance (section achats) au sein de La Gentle Factory. Passion, vision et valeurs communes ont fait le reste. Quand Sacha et ses deux acolytes ont évoqué leur projet d’entreprise, Christèle n’a pas hésité à leur donner un coup de pouce et à investir dans l’aventure. Comme une marraine bienveillante, elle les couve de conseils pour mener à bien leur business plan. On retrouve un portant avec des vêtements signés La Gentle Factory en bonne place chez Les Trois Tricoteurs. « Nous avons deux projets de pulls, que l’on fera tricoter à raison de 90 à 150 pièces maximum, selon le principe de nos collections capsules », confie Christèle Merter. Nous développons actuellement de nouveaux partenariats, enchaîne Sacha. Notre souplesse permet aux nouvelles marques de sortir des prototypes, en 30 ou 40 exemplaires. Les Trois Tricoteurs apportent aussi une réponse efficace à des demandes spécifiques telles que celles de Monsieur Lucette, marque locale de chaussettes dépareillées. Les circuits courts, la production en mini-séries, voire sur mesure et à la demande… voilà des solutions auxquelles il n’est plus question d’échapper. « Nous vivons dans un monde à capacité limitée, rappelle Christèle Merter. Nous n’avons plus le choix. » © Anaïs Gadeau lagentlefactory.com lestroistricoteurs.fr Esmod, qui forme les professionnels de la mode de demain a lancé sa 2e édition sur la thématique « Comment penser la mode de demain et faire des invendus des nouveaux produits ? » Challengés par les marques de l’écosystème FashionCube (Jules, Bizzbee, Rouge Gorge Lingerie, Grain de Malice et Pimkie), les étudiants sont invités à réutiliser les invendus en les upcyclant pour leur donner une nouvelle vie.

Sither & Ambroise : « power-combi » pour toutes !

« Je rêve de faire des vêtements depuis que je suis petite. » Cynthia Sither se raconte dans son atelier de la rue des Arts à Roubaix. « Mon papa m’a offert ma première machine à coudre Singer pour mes 11 ans. » Dans l’ancienne usine Roussel, qui abrite aussi notamment Plateau Fertile, la jeune trentenaire s’épanouit dans un écosystème dynamique et inspirant. La modéliste de formation a toujours voulu créer son entreprise. Son rêve ? Habiller toutes les femmes, au-delà des stéréotypes. Elle se concentre sur une pièce, forte, phare, versatile, universelle. « La combinaison c’est un truc de fou ! Tu la portes avec des baskets comme avec talons. Si tu sais porter une combi, tu es capable de tout porter. » La jeune femme a eu le temps de bien définir son projet. « J’avais un objectif fort, voire obsessionnel : le made in France. » A Roubaix, Cynthia trouve le terreau propice à faire grandir son idée et à la concrétiser. Le concept de Sither & Ambroise repose sur un principe de pré-commande et de production sur mesure en circuit court. Chaque mois, un modèle de combinaison est proposé, dans un tissu précis. Les commandes sont alors ouvertes. Les clientes ont la possibilité de prendre leurs mesures grâce à une application. Mieux encore, elles peuvent prendre rendez-vous avec Cynthia à l’atelier. A la fin du mois, les commandes clôturées, la confection en série éphémère et limitée peut commencer. Il faut patienter un mois pour recevoir sa combi. Chacune est millésimée, baptisée du prénom d’une femme inspirante, unique, du vrai sur mesure. « Avec le prêt-à-porter, on a pris l’habitude de porter des vêtements mal coupés qui ne nous vont jamais tout à fait, or chaque silhouette est différente. » Sither & Ambroise rend accessible le luxe d’offrir une belle pièce à son dressing. L’achat n’est pas compulsif mais raisonné. Comptez environ 250 euros la « power-combi » quelle que soit la taille, avec un service de retouche gratuite possible, au cas où… « Aujourd’hui je cherche un atelier-boutique pour avoir plus de visibilité, à Roubaix parce qu’on sent que c’est ici que ça se passe. » sitheretambroise.com Crédits photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix

MÜLL : recycler sinon rien

« Recycle or Die ». Avec ce slogan, Armelle Depermentier affirme haut et fort le combat qu’elle a décidé de mener contre la fast-fashion. Celle qui a mené avec passion sa carrière de styliste, la faisant voyager à l’autre bout du monde, en Chine ou au Cambodge, en a un jour eu assez. « J’ai vu mon métier se dégrader, et puis je n’étais plus du tout en phase avec ce que le secteur de la mode était devenu. Plus question de participer à l’exploitation de la planète et à l’esclavage moderne. » Trouver une nouvelle voie plus en adéquation avec ses valeurs ? Ok, mais « la mode, c’est ce que j’aime et ce que je sais faire. » Elle élabore un projet autour de la seconde main. Forte de son expérience de styliste « concept », qui l’a faisait définir des collections thématiques, Armelle propose une nouvelle expérience de friperie en ligne. Müll présente des collections créées à partir de vêtements qui existent déjà, dénichés chez un grossiste fripier. Tous ces vêtements ont été produits puis mis de côté, voués à devenir des déchets. Müll signifie « déchet » en allemand, justement. Ma démarche est Zéro Déchet. C’est aussi pour ça que je suis basée à Roubaix. Je récupère des cintres pour stocker les vêtements, des cartons, sur lesquels je viens scotcher mon logo, pour les expédier. Chaque vêtement est trié, désinfecté, défroissé, mesuré, référencé, marqué, photographié et enfin posté sur le site internet. « Ma fille m’aide en jouant notamment les Community Manager. Elle fait partie de mon cœur de cible, à savoir les jeunes filles de 13-18 ans. » Aux jeunes Z qui veulent s’habiller en conscience mais entendent ne rien sacrifier au style, Armelle offre son œil d’experte, en repérant pour eux les pépites cachées dans la masse fripière parfois fourre-tout. Ses « histoires de styles » composent des collections cohérentes qui mettent en valeur des tenues sélect et très accessibles. Des accessoires, en particulier des sacs vintage viennent compléter la panoplie. De quoi craquer sans faire de folies. www.mullfriperie.com

Roubaix Custom imprime sa marque

Yves Loup Bourdoncle a quitté les Ateliers Jouret pour ouvrir une boutique-atelier-galerie avenue Lebas. Il y propose tee-shirts, mugs, badges textiles et autres objets imprimés par ses soins, avec des visuels arty et rock à souhait. « Mes tee-shirts sont en partie cousus à Roubaix dans les ateliers Résilience, et j’en propose aussi d’autres, fabriqués au Bangladesh mais issus d’une filière éthique. C’est primordial pour moi », confie celui qui n’a pas hésité à s’engager dans le nouveau collectif Mode in Roubaix. « Je continue de collaborer avec des artistes locaux, tels que Mr Voul ou encore Mimi the Clown, que je diffuse via ma propre marque Look@This, et de nouvelles collaborations sont à venir. » Pour Roubaix Custom, le creuset artistique roubaisien est une véritable mine. « Je propose un catalogue de visuels, mais chacun peut venir avec sa propre illustration. Un peu dans l’esprit d’un tatoueur, il y a les flashs et les créations sur mesure. » Le petit plus du nouveau concept-store roubaisien ? Proposer ses murs à des artistes, en majorité du cru. « Dans la partie galerie, j’accueille un artiste chaque mois. Ses œuvres sont en vente, mais vous pouvez aussi repartir avec un tee-shirt imprimé avec l’une de ses œuvres, signé, en édition limitée à 30 exemplaires. » Roubaix Custom 47 bis avenue Jean Lebas03 20 40 04 17 Facebook Roubaix Custom

La Casa Vintage : le vintage stylé et engagé

« Emotions et couleurs ». Son nouveau mantra. A 22 ans, Joël Soglo nous accueille dans sa boutique de fripes « street wear » unisexe ouverte en février 2021, habillée au fond par un panneau coloré signé Roobey. « Je suis très attaché au magasin physique, moins au digital, confie le jeune homme. » J’aime créer du lien, fédérer une communauté. J’apprends énormément en discutant avec les autres. Autour de lui, des sweats, des jeans, des surchemises à carreaux, des casquettes, etc. Une sélection pointue, qui attire des étudiants qui ont compris que la mode est résolument démodée. « Ils apprennent à se connaître et cherchent à adopter le style qui révèle leur vraie personnalité », commente Joël. Sa cible ? Les 18-25 ans qui n’hésitent pas à se tourner vers la fripe, pour des raisons économiques, mais aussi écologiques. « S’ils prennent conscience qu’en se faisant plaisir, ils font en plus du bien à la planète, c’est gagné. » Et de prédire que le marché de la fripe détrônera celui de la fast-fashion dans les prochaines années. Obligé. Autre type de clients, les adultes nostalgiques des années 90, ceux qui cherchent à chiner LA pièce fétiche qui les transportent dans un passé hip et hop. La Casa Vintage développe des collaborations avec des créateurs, adeptes de l’up-cycling, apportant de la valeur ajoutée à des vêtements qui étaient voués à être jetés. C’est le cas récemment avec Madenim Clothes, qui a produit des pièces uniques à partir de vestes en jean rehaussées de mailles de foot américain. Vendues entre 60 et 90 euros, elles ont très vite trouvé preneurs. lacasavintage.fr

Sophie Masson Porcelaine, variation autour d’une grande finesse​

L’univers de Sophie Masson happe le regard et embarque dans une douce poésie. L’irrégularité de ses porcelaines qu’elle revendique comme la signature d’un travail libre, les messages doux et discrets, la finesse d’une assiette qu’on aimerait croquer, les couleurs limitées à celles de la pureté… expliquent en partie ce qui nous touche. Une relation sensuelle, fidèle à la porcelaine « J’adore la sensualité de la porcelaine, sa transparence, ses formes organiques. Je joue de ses défauts plutôt que de chercher à les dompter. Je ne veux rien standardiser, mais au contraire cultiver son état brut » explique la Roubaisienne. Sophie Masson est installée au Vestiaire à Roubaix depuis 2016, et labellisée Maisons de Mode depuis 2018. Dans sa boutique atelier, on la voit œuvrer, orchestrer le ballet des cuissons pour créer des timbales et une vaisselle délicate. Formée au stylisme mode au Studio Berçot à Paris, elle développe très jeune une attirance pour la porcelaine et suit régulièrement des formations pour dompter cette matière magique. Sophie avoue d’ailleurs rester parfois jusqu’à minuit dans son atelier, pour faire avancer une production qui demande beaucoup de patience et de surveillance. Animée et passionnée, elle raconte un rapport quasi charnel avec la porcelaine. Des collaborations comme des respirations créatives Sophie invente et se réinvente. Ses collections montrent des collaborations variées mais toujours déclinées en nombre limité, numérotées et signées. A l’instar de la collection conçue avec Sabine Blanchard, illustratrice et architecte, intitulée Ink[ed]. Sabine y explore les formes, Sophie s’applique à façonner une porcelaine hyper fine, caractérisée par des ondulations dansantes. Tout récemment, elle a signé une collaboration avec Elisa, botaniste et Annabelle, créatrice de la marque française, bio et 100% naturelle « Matière Brute » pour proposer des bougies à la cire d’abeille biologique, lovées dans ses porcelaines. Une fois consumées, le contenant peut être utilisé comme bol.Guillemette, la fille de Sophie, crée les petits mots qui amènent de l’émotion dans les créations de son aînée. On lui doit notamment une série de messages en lien avec Roubaix comme « Tu as déRoubaix mon cœur » ou encore « Fais-moi un Roubaixser ». Laurent Dequick, compagnon de Sophie, amène également son regard de photographe professionnel. Bien entourée, l’esthète explique « je suis très spontanée et fonctionne au coup de cœur. J’ai besoin d’être nourrie de rencontres, de contacts avec l’extérieur pour faire évoluer mon travail. Je suis également très à l’écoute de ce que les gens expriment de mon travail. » Un développement qui va doucement mais sûrement Pour la 4e fois, Sophie Masson a participé au salon Maison&Objet à Paris en janvier dernier. Un rendez-vous biannuel qui lui permet de vendre ses créations à un réseau d’une cinquantaine de boutiques installées en France et à l’étranger. Un jolie success story, portée aussi par une page Instagram dont les photos expriment toute la poésie de son univers. sophiemasson.com Photos : Sophie Masson Photos : Sophie Masson Photos : Sophie Masson