Catégorie : Audace

EMAHO : MAKE THE DIGITAL GREAT AGAIN*

« Accélérateur d’inclusion numérique ». Derrière ce leitmotiv, la fine équipe d’Emaho, son directeur Nicolas Delfosse en tête, se sert des outils numériques sous toutes leurs formes pour permettre aux jeunes et au moins jeunes de s’ouvrir au monde, être curieux, s’émanciper et créer du lien social… Si le numérique a parfois des détracteurs pour sa capacité à isoler et à créer des individualités, Emaho s’y plonge à contre-pied pour en faire une expérience de partage. « On veut créer du lien social en se servant du numérique, explique Nicolas Delfosse, directeur d’Emaho. On vient travailler un rapport sensible à l’outil informatique et faire vivre des expériences pendant lesquelles on n’est pas tout seul derrière son ordinateur, mais où on re-questionne son rapport aux autres ». L’ambition est belle, les propositions sont multiples, originales et souvent poétiques : petite fabrique à rêve (light painting, stop motion…), sound design, dispositif lumières et sons à la rencontre de « L’âme des arbres », initiation aux arts sonores pour les plus petits, graff numérique, formation web-radio, animation MAO, Name academy (sensibilisation de collégiens aux musiques électroniques) installations sonores artistiques, makey music… On travaille la matière sonore et numérique en amenant de l’expérimental. Ça passe tout seul parce que c’est ludique.  © Anaïs Gadeau Mathieu Debliqui, un des comparses de l’association Emaho, résume assez bien la manière de procéder : « On travaille la matière sonore et numérique en amenant de l’expérimental. Ça passe tout seul parce que c’est ludique, mais ça permet de démocratiser les outils de création. Au final c’est un peu comme si on disait : « vous avez un téléphone et un ordi, vous pouvez faire de la création. » En tout cas, même si ça ne crée pas de vocations chez tout le monde, on leur montre au moins qu’on peut le faire ». Petit dico Emaho Numérique : sous cette appellation, on parle d’informatique, de musique électronique, d’internet mais aussi de tout ce qui recouvre les télécommunications (téléphone, radio, télévision, ordinateur). Makey music : système électronique qui permet de faire de n’importe quel objet un instrument de musique Sound design : ou conception sonore qui est l’art d’utiliser des sons, quels qu’ils soient, pour habiller des images, des espaces etc. MAO : pour musique assistée par ordinateur c’est-à-dire de la création musicale à partir d’un ordinateur. Web radio : radio diffusée par Internet. emaho.fr Découvrez leurs actions en vidéo sur Viméo : Association Emaho / Emaho.fr *Remettez le numérique au premier plan

Résilience fait de la résistance

Que de chemin parcouru depuis la création de l’entreprise d’insertion Résilience pendant le premier confinement. Depuis, Résilience a grandi, et développé ses activités. Aujourd’hui, elle fabrique toujours des masques. Mais pas que. Au départ, Résilience forme des jeunes en insertion à la confection de masques, un besoin urgent pour le pays. Aujourd’hui l’entreprise est fière, non seulement d’annoncer la pérennisation des emplois, mais aussi la diversification de ses activités. https://alternatif-mag.fr/wp-content/uploads/2020/12/Infographie.mp4 « On la lancé le label « low impact », qui garantit que les productions Résilience sont locales, durables, innovantes et sociales », explique Carol Girod, co-fondatrice de Projet Résilience et Low-Impact. Et, comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la jeune entreprise annonce fièrement la sortie d’un premier produit : le tee-shirt solidaire. Tout simple, en coton bio, fabriqué notamment à Roubaix et dans 13 autres ateliers en France. D’un coton à 100% traçable, qui vient de Grèce. Avec pour principe que le coton ne parcourt pas plus de 5 000 kilomètres. Photos : © Résilience « Le tee-shirt n’est que le début de notre histoire. La collection Low-Impact s’élargit progressivement afin que les marques et corporations françaises puissent revendiquer le choix de pièces locales éco-conçues et solidaires », poursuit Christophe Lépine cofondateur de Projet Résilience et Low-impact. Une belle histoire à suivre donc… Résilience en chiffres 65 ateliers en France 800 personnes en CDIU A Roubaix, 100 personnes en Equivalents Temps Plein (ETP) Résilience c’est aussi La fabrication de bonnets pour Décathlon La fabrication de sacs pour Bash Des réparations pour Umbro Instagram Low Impact Facebook Projet Résilience

La Maison Roubaisienne, maison de qualité fondée en 2020

Depuis sept ans, Jean-Charles Huvelle gère le site tissuspapi.com. Le petit-fils de Gaetano Ferrante, le fameux papi marchand de tissus, chouchou des couturiers et des couturières, lance aujourd’hui La Maison Roubaisienne, maison d’édition de tissus originaux. L’histoire continue…  D’où vient l’idée de créer vos propres tissus ? Tissus Papi en propose des milliers… N’était-ce pas suffisant ? Non ! Ce n’est jamais suffisant (rire). Les Tissus Papi ont quarante ans, la boutique en ligne sept. Il était temps d’écrire une nouvelle page. Nous avons commencé à créer nos tissus il y a au moins trois ans. Avec la création de La Maison Roubaisienne, nous entrons dans une nouvelle dynamique. Pourquoi ce nom… La Maison Roubaisienne ? C’était important pour moi, en développant la marque, de dire encore plus que nous sommes roubaisiens. Cette ville, je la trouve passionnante. Entre le fil et la brique, elle a un passé incroyable et une énergie bouillonnante. Nous avons créé un tissu « I love Roubaix »… un de nos plus gros succès ! D’ailleurs, nous le rééditons en 2021. Aujourd’hui, nous créons les motifs à Roubaix et produisons ailleurs. Mais à moyen terme, je souhaite fabriquer ici. Où puisez-vous l’inspiration ? Partout. Je ne me ferme aucune porte. Il n’y a aucune limite, si ce n’est le temps. Je travaille en collaboration avec une graphiste. Parfois je la mets sur une piste et elle rebondit, parfois je lui dis clairement : je veux ça ! Elle me fait aussi des propositions. D’une façon générale, c’est un travail d’équipe. Photos : © Anaïs Gadeau La tendance… vous la suivez ou vous la faites ? Notre expérience fait que nous sentons la tendance évidemment. Nous savons ce qui marche ou marchera. Exemple avec la Toile de Jouy. Je me suis dit : on y va ! Mais à la différence de la toile bleue traditionnelle, j’ai voulu sortir des sentiers battus, en proposant d’autres couleurs, moutarde, rose, vert, rouge et pas un seul bleu mais cinq voire six ! La collection « Ober » (en hommage au créateur de la Toile de Jouy, Christophe-Philippe Oberkampf) propose 17 ou 18 nuances. Quelle est la création dont vous êtes le plus fier ? C’est probablement notre tissu baptisé « Gunma », basé sur un motif japonais, des branches de cerisiers en fleurs avec des oiseaux. Et aussi le « Sakura », que l’on retrouve sur le maillot de notre équipe cycliste. Une idée de votre prochain motif ? Je n’en ai jamais une seule… mais plutôt quinze ! lamaisonroubaisienne.com tissuspapi.com

Lylo

Silence, on double !

Lylo. Un nouveau prénom ? Non tout simplement les initiales de « Les Yeux Les Oreilles », le nom d’un studio de doublage à la Plaine Images. Mais aussi de sous-titrage et de post-production. Grégoire Parcollet, le fondateur de Lylo, a l’habitude d’aller vite et bien dans ce qu’il entreprend. Il a fondé Lylo en 2012 avec un premier studio à Bruxelles, puis à Paris, Casablanca, en Italie, en Allemagne et à Roubaix depuis septembre 2017. On travaille sur des programmes qui ont été produits par un pays et on les adapte pour d’autres pays », précise Grégoire, épaulé depuis peu par Laetitia Jaeck, directrice générale. Cela concerne donc tout le travail de doublage, mais aussi de sous-titrage et d’audio description. « On peut aussi être amené à couper dans le programme en fonction de la censure pratiquée par certains pays par exemple. » Le groupe Lylo dispose de sept studios en France et dans le monde, dont un à la Plaine Images. Un marché énorme A l’ère des plateformes de streaming, inutile de dire qu’il y a un marché énorme et que Lylo s’y adapte constamment. « Avec les plateformes, on a besoin de produire du contenu en quantité et en multilingue, d’où l’importance pour nous de nous implanter le plus près possible des bassins de population en fonction de la langue utilisée. » A Roubaix-Tourcoing, Lylo dispose d’un vivier d’une trentaine de comédiens formés au doublage. C’est dans les locaux nordistes de 650 m² composés notamment de bientôt deux studios d’enregistrement et d’un studio de mixage que sont produites des séries ou des dessins animés comme One piece, Divorce, Grace et Frankie, Pyjamasques ou encore Oggy et les cafards. Et ce n’est pas fini ! Ce n’est même que le début selon Grégoire qui a environ 10 idées à la minute pour développer Lylo et être toujours à la pointe de cette industrie très innovante. En savoir plus sur Lylo

Films clair de lune

Films au Clair de Lune, des courts métrages à effets durables

Pierre-Antoine Carpentier et Ludivine David ont choisi de créer des courts métrages utiles avec des objectifs de développement durable au service de la solidarité internationale. Ces voyageurs curieux et observateurs ciblent leurs destinations pour amener des solutions à des problématiques majeures telles que la déforestation, le droit à l’eau, le handicap, la santé… Tout commence en 2011 lors de la visite d’un orphelinat au Togo. L’arrivée dans le village met en évidence un vrai manque d’information et de prévention autour du paludisme et du virus du sida. Pierre-Antoine Carpentier se lance alors le défi de réaliser trois courts métrages en trois semaines avec les enfants du village comme acteurs. « Chaque film raconte une histoire qui rappelle l’importance de se rendre au dispensaire dès que l’on se sent affaibli. Les trois courts métrages ont été montés sur place et diffusés aux familles. Puis ils ont continué à être vus dans les villages voisins », explique le jeune réalisateur. L’avenir de ces courts métrages Ludivine David entend faire vivre ces courts métrages (18 réalisés à ce jour dans 6 pays) dans les écoles françaises, dans les associations locales, dans les festivals, sur les chaînes internationales… Ces films sensibilisent aux difficultés du monde tout en apportant des solutions. Et la jeune femme de conclure, « connaître le monde dans lequel nous vivons est un préalable pour agir. Les enfants particulièrement peuvent devenir des acteurs solidaires, responsables et citoyens. » 2009 : création de l’association 2011 : trois premiers courts métrages réalisés au Togo 22 associations internationales soutenues à ce jour 18 courts métrages réalisés 6 pays parcourus (Togo, Maroc, Guinée, Madagascar, Colombie, Sénégal) 20 000 personnes touchées par des diffusions locales 55 sélections dans des festivals internationaux de court métrage www.filmsclairdelune.org

Urbi & Arty

La rénovation urbaine comme moteur de la création. C’est le point de départ du travail que mène le collectif d’artistes Groupe A sur le site de l’Union, à cheval sur Tourcoing, Roubaix et Wattrelos. Depuis plusieurs années, à l’Union, les artistes se succèdent en résidence. Cette résidence, mise en place par l’aménageur urbain, SEM ville renouvelée, et le collectif d’artistes Groupe A est un temps d’immersion donné à un artiste sur un territoire pour faire naître de la création artistique. « A l’Union, on se retrouve face à un terrain de jeu immense, explique Pascal Marquilly, artiste, membre de Groupe A . Nos créations viennent accompagner l’aménagement en cours mais aussi le questionner. » Ainsi, l’espace en transition vient se confronter au regard d’un artiste et donne naissance à des œuvres d’art. Par exemple, l’artiste Detlef Runge a une peinture monumentale, 45 morceaux de ciel, posée sur la Ruche d’entreprises de l’Union, Matthieu Hausser a enterré une œuvre dans le sol, etc.. Fin 2018, deux nouveaux artistes, Grégory Grincourt et François Lewyllie, sont venus interroger le territoire chacun à leur manière, avec leur propre sensibilité et leur univers singulier. L’art pour conjuguer le passé au futur Le terrain de jeu de Grégory Grincourt : un territoire à cheval sur Roubaix et Wattrelos, celui de La Lainière. L’artiste a commencé par arpenter les rues de ce grand territoire en friche (pas moins de 33 hectares). Sur les bâtiments délabrés, ils croisent de nombreux graffitis, témoins d’un espace laissé à l’abandon. Il choisit alors de les ré- exploiter. Il les photographie, les décompose sur ordinateur puis en tire des motifs textiles, supports à la création de tapis.  « Je voulais que de ces ruines et de leurs graffitis naissent quelque chose de positif », souligne l’artiste. Grégory Grincourt ne s’arrête pas là et s’inspire de l’histoire brassicole du territoire pour créer un dispositif artistique, sorte de mini-brasserie, où les recettes des bières sont inspirées par les différentes nationalités qui travaillaient à la Lainière. « Avec ces deux projets, pourtant bien différents, je  créer une passerelle entre ancienne et nouvelle génération », conclut-il La méthode du discours Habitué aux performances artistiques décalées, François Lewyllie ne deçoit pas en confrontant son regard  au projet du Quadrilatère des piscines à Tourcoing. « J’ai eu envie « d’inaugurer » toutes ces choses qui vont disparaître et qui vont donner naissance à autre chose, des tas de gravats, de sable, des tuyaux d’écoulement des eaux… » Le but de l’artiste : faire réfléchir sur ce qu’est un discours. « Ce n’est pas seulement une approche moqueuse. Ca permet aussi d’interroger ce qu’est un discours, de regarder la forme, le langage visuel, décrypter les codes… » Avant ses inaugurations fictives, il se documente alors, lit des discours et en regarde nombre d’autres. Il y remarque une similitude déroutante dans les gestes et les postures, « comme si c’était inné », souligne-t-il,  et les croque au crayon.  Au moment de la performance artistique de ces « inaugurations », il reproduit ces mêmes codes gestuels avec un comparse, les prend en photo, puis retranscrit le discours prononcé. C’est aussi, pour lui, une manière de laisser une trace tangible de toutes ces choses amenées à se transformer et à rejoindre l’invisible. www.groupeacoop.org

La poésie sur grand écran

Laissez Arnaud Demuynck vous conter la formidable histoire d’une petite boîte de production de films d’animations jeunesse, devenue petit à petit et à force de créativité, une référence : Les Films du Nord. Arnaud Demuynck , quelle est la recette secrète pour créer un bon film d’animation jeunesse ? A mon sens, il faut quatre ingrédients clés : du charme, de l’humour, du sens et de la poésie. J’aime quand les contes classiques sont revisités avec une touche contemporaine. Je suis très influencé par Kirikou et Folles images. Comment avez-vous lancé Les Films en Nord ? J’ai créé avec ma femme Laurence Les Films en Nord en 1995. Nous nous sommes très vite installés à Roubaix. Au début, nous travaillions du court métrage d’animation et du documentaire avant de vraiment nous spécialiser dans le film court d’animation jeunesse. Les Films du Nord reste, à ce jour, l’une des seules sociétés françaises de production à baser son modèle économique sur cette production en particulier. Nous avons 100 créations à notre actif. Comment concevez-vous votre mission ? Je veux permettre aux jeunes réalisateurs de créer et de sortir leur 1er film pour révéler de nouveaux talents. Je pense notamment à Célia Tocco et Célia Tisserant qui ont créé l’année dernière leur 1er film : La Tortue d’or. Nous sommes très attachés à Roubaix, ce n’est pas pour rien qu’une grande majorité de nos réalisateurs sort de l’ESAAT (une grande école des métiers d’arts et du design, NDLR) à Roubaix. Les Films du Nord, dans 10 ans, cela ressemblera à quoi ? Nous resterons sur le format court métrage, mais nous ne nous interdisons pas de réaliser deux ou trois longs métrages. Notre volonté restera toujours la même : continuer à toujours faire découvrir de nouveaux talents. Dans un futur un peu plus proche, nous sommes déjà lancés dans deux projets : La Grenouille à grande bouche et, en 2022, Yuku et la fleur d’Himalaya. www.lesfilmsdunord.com

Un petit grain de fantaisie

Le p’tite folie de Coline Huc a été de créer, il y maintenant plus d’un an, une épicerie vrac Zéro Déchet, Un grain dans le bocal dont le concept a séduit de suite de nombreux clients. Ici, pas d’emballage, vous achetez tout en vrac. Le client apporte ses bocaux, il les pèse en libre-service, se sert des quantités dont il a besoin et il passe en caisse où le poids des contenants est déduit. Et pour ceux, qui auraient oublié leurs bocaux, pas de souci on vous en prête. Derrière le vrac, l’idée est de lutter contre le gaspillage et de réduire les emballages. Bio, qualité et circuit court Des pâtes, du riz, de la semoule, du quinoa, des céréales, des fruits secs, du sucre, de la farine, du chocolat, des produits pour l’apéritif, de l’huile, du vinaigre… Les produits sont bio, de qualité et Coline priviléie le circuit court. En saison, on y trouve des fruits et des légumes des producteurs locaux. Et grâce à son impréssionnant raon produits d’hygiéne et d’entretien, vous pourrez fabriquer vous-même vos shampoings, savons, dentifrices solides, bicarbonate et critaux de soude, huiles essentielles et végétales… Beaucoup de familles sont investies dans le Zéro Déchet à Roubaix. J’avais une vrais carte à jouer. »Coline Huc « J’adore venir faire mes courses dans cette épicerie 100% vrac.La boutique est sympa et je trouve tout ce qu’il me faut. En plus de l’accueil chaleureux et du conseil, on s’échange nos recettes de cuisine et nos petites astuces. Pour moi, être Zéro Déchet, c’est adopter un nouveau mode de vie et changer ses habitudes, cela ne se fait pas du jour au lendemain, il faut du temps. Consommer en vrac me permet d’acheter avec parcimonie, au juste prix, de faire des économies et de lutter contre gaspillage. » Sylvie « Se lancer dans l’aventure Zéro Déchet c’est avant tout un projet de famille et pour que ça se passe bien il faut changer une chose à la fois. Avec les enfants, par exemple, il faut faire de la pédagogie et après cela devient naturel pour eux. L’avantage de venir ici c’est que l’on n’achète que ce dont on a besoin et d’avoir la garantie de consommer des produits bio de qualité et aux normes françaises. Un grain dans le bocal c’est avant tout un lieu d’échanges, de recettes de cuisine, de conseils et de rencontres. On est toujours accueilli avec le sourire. » Géraldine www.ungraindanslebocal.com

Oiseau-Mouche vend du « rave » »

Notre rédacteur s’est infiltré au sein d’une communauté de lève-tôt réunis autour de la bonne humeur, du théâtre et de la danse. Il en est revenu changé à tout jamais… Un vendredi de novembre, 7h08. Des bruits étranges s’échappent d’un grenier de Roubaix… Il est écrit « Compagnie de l’Oiseau-Mouche » sur la devanture. Quel est donc cet endroit ? 🎶  » À la recherche de l’Ombre Jaune, le bandit s’appelle Mister Kali Jones »🎶 Ouverture des portes. D’intrigantes affiches : « Rave Party au 2e étage ». Rez-de-chaussée, premier étage, deuxième étage. Arrivée au grenier… « I’m in love with the shape of you« 🎸 7h27 : les lieux dépassent l’imagination. Des cris, des chants, du tapage diurne… Au centre : une quarantaine de personnes aux déguisements criads, port de la perruque obligatoire, et une étrange chorégraphie collective. À droite, une disc-jockey : la mystérieuse DJ Mouche. À gauche, un énorme buffet qui fait sucrésalément envie ! 🎷 « Before the night is up, we can get right, get riiiiiight » 🎷 Entracte : la musique s’arrête. Quelque chose se prépare… Place aux « exercices » de théâtre ! Il ne faut pas oublier que la Compagnie est une troupe de comédiens. Tout le monde joue le jeu : l’espace confiné et intimiste du grenier s’y prête. 🎭 Ooh Ahh Ahh Ohh Ahh Ahh 🎭 8h02 : une pause s’impose ! Autour d’un brunch, c’est l’occasion d’en apprendre plus sur cette drôle de « rave party matinale ». L’événement attire chaque mois étudiants, collègues, curieux… L’objectif : fidéliser un public novice majoritairement roubaisien et l’inciter à décuvrir le reste des activités de l’Oiseau-Mouche : spectacles, salles de séminaire, restaurant… 💍 « If you liked it, then you should have put a ring on it » 💍 8h38 : le bouquet final. C’est le moment du défilé de mode ! Nouveaux déguisements, improvisationn fou-rire, tout le monde y passe. De quoi enchaîner par une journée de travail avec la banane. Les têtes pensantes d’Alternatif sont formelles : elles n’ont jamais vu leur rédacteur arrier aussi tôt et de bonne humeur. Depuis ? Elle l’ont inscrit à toutes les séances… 🎤  « Oh, oh, oh, oh, oh, oh » 🎤 www.oiseau-mouche.org

Busabiclou… comme son nom l’indique

André Decoster a lancé un bus pas tout à fait comme les autres : un bus à biclou. Son rôle : réparer les vélos, faciliter l’accès au cycle, par l’achat ou l’entretien. Pour lancer le Busabiclou, André Decoster est parti d’un constat simple. « Dans les années 1950, on dénombrait pas moins de 27 boutiques de cycles dans Roubaix. Aujourd’hui, plus aucune n’a subsisté. Il fallait faire quelque chose car nous sommes revenus dans l’ère du vélo, le cycle est dans l’air du temps. » André avait les idées, il n’y avait plus qu’à. Nous sommes revenus dans l’ère du vélo. » André Decoster Aidé par des entreprises, la Ville de Roubaix, Ilévia et une armée de membres bien engagés, André fait bouger les choses et les idées. L’association est créée, et le bus fait son apparition, en provenance de Nancy. « C’est un bus à gaz » lance le président, « avec un système identique à ceux d’Ilévia, pour que ce soit plus pratique pour son entretien. » Car le fondateur qui roule au quotidien à vélo a de la suite dans les idées. Recréer de la proximité J’ai voulu recréer de la proximité, aller au-devant des citoyens. Pour cela, un bus s’est avéré nécessaire et bien adapté, facilitant les itinéraires, la logistique et la bonne capacité de stockage des vélos ou de pièces détachées. Tout le monde ne sait pas réparer un vélo, l’entretenir, il fallait faire quelque chose. Alors, chez le Busabiclou, seuls les pièces sont payantes. On ne paye pas la main d’œuvre puisqu’on met la main à la tâche, avec l’aide de notre équipe. » Et la première année du Busabiclou fut chargée et son bilan est au-delà des espérances. Pas moins de 40 sorties ont eu lieu, dont 60% à Roubaix. « Ce sont entre autres les expériences réalisées dans les écoles dont nous sommes les plus fiers » admet-il. La demande est forte pour le bus coloré et l’association ne compte pas s’arrêter là. André a déjà des objectifs pour 2019 : « Nous sommes présents sur une zone s’étalant sur tout l’Est de la Métropole Européenne de Lille. Les mairies sont nos premiers contacts pour les écoles, les centres aérés, les associations. L’ouverture se fait et de nouveaux contacts surprenants arrivent, comme les entreprises. Le vélo est aujourd’hui nécessaire, utile. Les entreprises l’ont bien compris, comme OVH par exemple. » www.busabiclou.org