Auteur/autrice : mouboussaad

Hub VS Goulot

Un après-midi d’automne…Rendez-vous est pris à la Bobine* pour un duel (amicla) au soleil en terrasse. A ma gauche, Myriam défend les couleurs de la brasserie Hub. A ma droite, Simon roule pour celle du Goulot. Du décapsulage à la première gorgée de bière**…Opération dégustation ! Myriam : La trêve Simon : La voisine*** Elaborée et brassée à Roubaix par la microbrasserie HUB, cette bière arbore un look sobre et graphique. L’étiquette aux couleurs douces affiche fièrement l’attachement au patrimoine de la ville de Roubaix. J’aime le clin d’œil au style Art Déco, avec le célèbre vitrail du musée La Piscine, situé à deux pas. En la versant dans son verre, une robe de couleur or légèrement troublée se découvre. La mousse épaisse et crémeuse laisse une dentelle agréable sur les parois du verre. Maintenant que les pupilles sont conquises, il ne reste que les papilles ! Brassée avec des houblons alsaciens, elle surprend par son goût subtil de fruits rouges et de caramel, mais avec une légèreté très agréable en bouche. C’est une bière qui enrobe le palais, ronde, qui a du corps. Avec son amertume bien marquée, je conseille de la boire très fraîche afin d’en apprécier tous les arômes. Brassée par HUB (Hoppy Urban Brew), microbrasserie urbaine, responsable et inscrite dans une démarche Zéro Déchet, cette bière Pale Ale « à la française » est idéale pour les amateurs comme pour les curieux, invitant à une pause fraîche et légère… le temps d’une Trêve. Facebook Brasserie hub Première imPRESSION     Qualités esthétiques          Qualités gustatives      Conclusion Direction la Brasserie du Goulot, dernière-née dans le paysage brassicole roubaisien. En « temps normal », on peut s’y retrouver en afterwork… Et admirer la salle de travail, avec ses cuves d’empattage, ses fermenteurs et son enfuteuse (oui je me la pète). Un design sobre et élégant (à l’image de la déco de la brasserie).Un descriptif prometteur : « Jolie Blonde »… Place au rituel pré-dégustation : « Pshiiit, Glou glou glou, Bzzz ». Ah le bruit du bonheur ! Et que dire de cette vue : une robe claire et une mousse consistante. 6,5° au garrot, je goûte ! C’est bien ce que je pensais : une délicieuse bière blonde plutôt ronde avec des notes de céréales. Une bière bien équilibrée grâce à ses notes d’agrumes et la légère amertume du houblon en fin de bouche (merci le citron). Une bière légère à déguster très fraîche, en extérieur et en été (c’est aussi recommandé le reste de l’année !). Le petit bonus : proposez à votre voisine de vous accompagner… Après tout, une bouteille de 75cl, ça se boit à deux, non ? Facebook Brasserie le Goulot * Office de Tourisme de Roubaix ** L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération. *** En 2022, rebaptisée La Renommée.

3 questions à Maxime Piquette, CEO & co-fondateur de Ausha

Depuis qu’ils se sont associés sous la bannière d’iCreo en 2010, Maxime Piquette et Charles de Potter font des étincelles ! Après avoir révolutionné la radio sur Internet avec RadioKing, ils récidivent avec le podcast en lançant Ausha, une plateforme d’hébergement basée à la Plaine Images. Aujourd’hui, leur catalogue présente 2 700 références, avec des perspectives de développement à multiplier par deux chaque année. Comment est née l’idée ? Il y a trois ans, on s’est dit que ce n’est pas le fait d’être sur Internet qui change notre consommation. Ce qui change notre consommation, c’est le format ! C’est ce qu’on a voulu faire avec le podcast, un peu comme Youtube et Netflix avec la vidéo. Que l’audio, lui aussi, se transforme dans sa consommation, avec la création d’un catalogue gigantesque et le développement d’une écoute à la demande. Pourquoi passer par Ausha pour éditer un podcast ? Notre mission est de permettre à chacun de faire entendre sa voix. Que n’importe qui, demain, qui souhaite réaliser un podcast, puisse être diffusé sur toutes les plateformes d’écoute ! Ausha est une solution qui facilite la visibilité du podcast notamment sur Apple, Deezer, Spotify, Google ou encore Amazon. Notre solution est simple et intuitive, et nous récupérons les données d’audience, que nous communiquons à l’auteur. photos : Anaïs Gadeau C’est plutôt novateur comme concept… En France, ça commence à émerger incroyablement, et nous avons la chance d’être leaders sur notre marché. On travaille également sur des outils qui viennent mettre en avant le podcast. Il y a le clip vidéo, que l’auteur utilise pour présenter son émission, à lancer ensuite sur les réseaux sociaux, et depuis peu la newsletter avec laquelle il va pouvoir communiquer directement avec ses abonnés. Octobre 2018 Le lancement officiel Mars 2020 L’annonce de la levée de fonds d’1,2 million d’euros Septembre 2020 Le recrutement de 10 nouveaux salariés à temps plein Les 3 podcasts préférés de Maxime Piquette Génération Do it Yourself « Matthieu Stefani décortique le succès d’entrepreneurs qui ont fait le grand saut. Etant dans le business, j’aime bien avoir des inspirations d’autres chefs d’entreprise. » 2 heures de perdues « C’est une bande d’amis qui prend un film et le décortique entièrement. C’est extrêmement drôle et un peu potache. C’est assez sympa pour se détendre. » Culinariste « C’est un podcast de découvertes culinaires réalisé par l’une de nos collaboratrices qui s’appelle Jennifer Han. C’est très original ! » fr.ausha.co

EMAHO : MAKE THE DIGITAL GREAT AGAIN*

« Accélérateur d’inclusion numérique ». Derrière ce leitmotiv, la fine équipe d’Emaho, son directeur Nicolas Delfosse en tête, se sert des outils numériques sous toutes leurs formes pour permettre aux jeunes et au moins jeunes de s’ouvrir au monde, être curieux, s’émanciper et créer du lien social… Si le numérique a parfois des détracteurs pour sa capacité à isoler et à créer des individualités, Emaho s’y plonge à contre-pied pour en faire une expérience de partage. « On veut créer du lien social en se servant du numérique, explique Nicolas Delfosse, directeur d’Emaho. On vient travailler un rapport sensible à l’outil informatique et faire vivre des expériences pendant lesquelles on n’est pas tout seul derrière son ordinateur, mais où on re-questionne son rapport aux autres ». L’ambition est belle, les propositions sont multiples, originales et souvent poétiques : petite fabrique à rêve (light painting, stop motion…), sound design, dispositif lumières et sons à la rencontre de « L’âme des arbres », initiation aux arts sonores pour les plus petits, graff numérique, formation web-radio, animation MAO, Name academy (sensibilisation de collégiens aux musiques électroniques) installations sonores artistiques, makey music… On travaille la matière sonore et numérique en amenant de l’expérimental. Ça passe tout seul parce que c’est ludique.  © Anaïs Gadeau Mathieu Debliqui, un des comparses de l’association Emaho, résume assez bien la manière de procéder : « On travaille la matière sonore et numérique en amenant de l’expérimental. Ça passe tout seul parce que c’est ludique, mais ça permet de démocratiser les outils de création. Au final c’est un peu comme si on disait : « vous avez un téléphone et un ordi, vous pouvez faire de la création. » En tout cas, même si ça ne crée pas de vocations chez tout le monde, on leur montre au moins qu’on peut le faire ». Petit dico Emaho Numérique : sous cette appellation, on parle d’informatique, de musique électronique, d’internet mais aussi de tout ce qui recouvre les télécommunications (téléphone, radio, télévision, ordinateur). Makey music : système électronique qui permet de faire de n’importe quel objet un instrument de musique Sound design : ou conception sonore qui est l’art d’utiliser des sons, quels qu’ils soient, pour habiller des images, des espaces etc. MAO : pour musique assistée par ordinateur c’est-à-dire de la création musicale à partir d’un ordinateur. Web radio : radio diffusée par Internet. emaho.fr Découvrez leurs actions en vidéo sur Viméo : Association Emaho / Emaho.fr *Remettez le numérique au premier plan

Résilience fait de la résistance

Que de chemin parcouru depuis la création de l’entreprise d’insertion Résilience pendant le premier confinement. Depuis, Résilience a grandi, et développé ses activités. Aujourd’hui, elle fabrique toujours des masques. Mais pas que. Au départ, Résilience forme des jeunes en insertion à la confection de masques, un besoin urgent pour le pays. Aujourd’hui l’entreprise est fière, non seulement d’annoncer la pérennisation des emplois, mais aussi la diversification de ses activités. https://alternatif-mag.fr/wp-content/uploads/2020/12/Infographie.mp4 « On la lancé le label « low impact », qui garantit que les productions Résilience sont locales, durables, innovantes et sociales », explique Carol Girod, co-fondatrice de Projet Résilience et Low-Impact. Et, comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, la jeune entreprise annonce fièrement la sortie d’un premier produit : le tee-shirt solidaire. Tout simple, en coton bio, fabriqué notamment à Roubaix et dans 13 autres ateliers en France. D’un coton à 100% traçable, qui vient de Grèce. Avec pour principe que le coton ne parcourt pas plus de 5 000 kilomètres. Photos : © Résilience « Le tee-shirt n’est que le début de notre histoire. La collection Low-Impact s’élargit progressivement afin que les marques et corporations françaises puissent revendiquer le choix de pièces locales éco-conçues et solidaires », poursuit Christophe Lépine cofondateur de Projet Résilience et Low-impact. Une belle histoire à suivre donc… Résilience en chiffres 65 ateliers en France 800 personnes en CDIU A Roubaix, 100 personnes en Equivalents Temps Plein (ETP) Résilience c’est aussi La fabrication de bonnets pour Décathlon La fabrication de sacs pour Bash Des réparations pour Umbro Instagram Low Impact Facebook Projet Résilience

La Maison Roubaisienne, maison de qualité fondée en 2020

Depuis sept ans, Jean-Charles Huvelle gère le site tissuspapi.com. Le petit-fils de Gaetano Ferrante, le fameux papi marchand de tissus, chouchou des couturiers et des couturières, lance aujourd’hui La Maison Roubaisienne, maison d’édition de tissus originaux. L’histoire continue…  D’où vient l’idée de créer vos propres tissus ? Tissus Papi en propose des milliers… N’était-ce pas suffisant ? Non ! Ce n’est jamais suffisant (rire). Les Tissus Papi ont quarante ans, la boutique en ligne sept. Il était temps d’écrire une nouvelle page. Nous avons commencé à créer nos tissus il y a au moins trois ans. Avec la création de La Maison Roubaisienne, nous entrons dans une nouvelle dynamique. Pourquoi ce nom… La Maison Roubaisienne ? C’était important pour moi, en développant la marque, de dire encore plus que nous sommes roubaisiens. Cette ville, je la trouve passionnante. Entre le fil et la brique, elle a un passé incroyable et une énergie bouillonnante. Nous avons créé un tissu « I love Roubaix »… un de nos plus gros succès ! D’ailleurs, nous le rééditons en 2021. Aujourd’hui, nous créons les motifs à Roubaix et produisons ailleurs. Mais à moyen terme, je souhaite fabriquer ici. Où puisez-vous l’inspiration ? Partout. Je ne me ferme aucune porte. Il n’y a aucune limite, si ce n’est le temps. Je travaille en collaboration avec une graphiste. Parfois je la mets sur une piste et elle rebondit, parfois je lui dis clairement : je veux ça ! Elle me fait aussi des propositions. D’une façon générale, c’est un travail d’équipe. Photos : © Anaïs Gadeau La tendance… vous la suivez ou vous la faites ? Notre expérience fait que nous sentons la tendance évidemment. Nous savons ce qui marche ou marchera. Exemple avec la Toile de Jouy. Je me suis dit : on y va ! Mais à la différence de la toile bleue traditionnelle, j’ai voulu sortir des sentiers battus, en proposant d’autres couleurs, moutarde, rose, vert, rouge et pas un seul bleu mais cinq voire six ! La collection « Ober » (en hommage au créateur de la Toile de Jouy, Christophe-Philippe Oberkampf) propose 17 ou 18 nuances. Quelle est la création dont vous êtes le plus fier ? C’est probablement notre tissu baptisé « Gunma », basé sur un motif japonais, des branches de cerisiers en fleurs avec des oiseaux. Et aussi le « Sakura », que l’on retrouve sur le maillot de notre équipe cycliste. Une idée de votre prochain motif ? Je n’en ai jamais une seule… mais plutôt quinze ! lamaisonroubaisienne.com tissuspapi.com

Sylvain Groud

Danser comme on respire

Ses mains effleurent l’air, agiles. Ses mots sont passionnés, virevoltants.  Sylvain Groud, le nouveau directeur du Centre chorégraphique National de Roubaix respire la danse par tous les pores. Une heure avec lui,  c’est une heure au coeur du mouvement, de la grâce, de la légèreté et de beaucoup de lumière… La danse est arrivée à lui un peu par hasard. Mais, comme une révélation. « Je viens plutôt de la gym au départ. J’ai grandi dans le 93, à Aulnay-sous-Bois. Et je n’avais pas vraiment accès à la culture. Juste parce que c’était comme ça, ça ne se faisait pas… Et puis à l’occasion d’une sortie scolaire, je suis allé voir un spectacle de ballet. Et là, j’ai eu le choc de la première fois. A partir de ce moment-là, je me suis mis à danser, sans m’arrêter, jusqu’à l’épuisement. C’était un véritable bonheur ». Puis tout s’enchaîne pour Sylvain Groud, comme si c’était normal, naturel. Simplement parce qu’il ne pouvait pas en être autrement.  Le Conservatoire de danse de  Paris, le ballet d’Angelin Preljocaj, le premier prix du concours international de danse… « Tout ça, c’est grâce à la singularité de mon projet qui s’inscrit dans un contexte émotionnel fort. J’en arrive là parce que je n’ai de cesse de prouver que je donne accès à la danse à tous ces mômes que j’étais. » Se nourrir de la rencontre Démocratiser la danse en se nourrissant de l’autre. Là sont les racines du travail artistique de Sylvain Groud.  La rencontre est son moteur, qu’il s’agisse d’artistes (vidéastes, comédiens, auteurs, plasticiens…) ou de personnes lambdas croisées lors d’ateliers dans des prisons, des maisons de retraite, des MJC, des hôpitaux… « L’autre me permet de me ré-enchanter. Je crois beaucoup à cette rencontre de l’altérité qui permet de se rénover, de nettoyer sa propre vision, comme si on appuyait sur un bouton « reset ». »  Peu importe la personne donc, le chorégraphe puise dans son vécu, dans sa manière de bouger, de parler pour créer son propre mouvement. Ce « protocole » de la rencontre lui permet par exemple de donner naissance à des impromptus, pendant lesquels il crée des chorégraphies uniques et singulières au coeur d’un lieu du quotidien (une gare, une place, un hôpital…). « Dans ces moments-là, je suis comme un danseur-homéopathe qui distille sa danse dans une zone de turbulence. Les gens se retournent et se demandent : « Mais pourquoi il fait ça ? ». C’est un don, un acte gratuit ou se met à l’œuvre la poésie du quotidien, dans un endroit où il n’y a aucun code. Je vais vers un public qui a la liberté totale de ne pas rester. Mais je suis sûr que dans le fond, personne ne reste intact à ce genre de moment. Ca vient forcément graver quelque chose d’irrationnel chez l’autre et c’est cette force du mouvement qui me fascine. » C’est par un même processus qu’il réussit à créer des spectacles participatifs*. « On se rencontre, on échange, on se raconte et on voit ce que ça produit. Une fois qu’on se reconnaît mutuellement, on peut aller vers la danse et partager un langage commun. » Un langage à transmettre En tant que directeur du Centre chorégraphique national de Roubaix, c’est ce langage que Sylvain Groud  veut transmettre dans tout Roubaix et alentours : « Dans 4 ans, je voudrais que vous puissiez aller faire un tour dans Roubaix et que tout le monde sache ce qu’est le CCN. Je voudrais que notre présence devienne normal, qu’elle soit prégnance, qu’on ait réussi à insinuer notre langage partout, comme un virus qui se serait propagé. Parce que je suis comme ça, j’ai cette maladie, il faut que je danse ! » *Par exemple, Let’s move, commande de la Philharmonie de Paris dans laquelle Sylvain Groud a mis en scène 60 danseurs amateurs rendant hommage à l’univers des comédies musicales. Plus récemment, la grande parade d’ouverture d’Eldorado (Lille 3000).  © Sébastien Jarry Et vous, vous écoutez quoi ? On voulait essayer de connaître un peu plus Sylvain Groud en le questionnant sur ses goûts musicaux. Ses réponses, nous laisse une nouvelle fois entrevoir un homme ouvert aux autres et au monde Une musique pour vous endormir ?Une berceuse pygmée, pour ses polyphonies et le son des calebasses Une musique qui vous met en joie ?La techno Une musique qui vous rend triste ?Barbara Une chanson pour chanter sous la douche ?Un air d’opéra interprété par Philippe Jaroussky ou Nathalie Dessay Une musique pour danser ?N’importe quel univers sonore Une musique qui ressemble à votre danse ?Je ne peux pas répondre à ça. Ma danse est une réaction en chaîne qui se nourrit potentiellement de tout. Une musique qui ressemble à Roubaix ?Pour l’instant c’est une musique sans paroles. Plutôt de la musique concrète et bruitiste. Quelque chose qui s’ancre fort dans la réalité. © Sébastien Jarry © Sébastien Jarry www.balletdunord.fr

Lylo

Silence, on double !

Lylo. Un nouveau prénom ? Non tout simplement les initiales de « Les Yeux Les Oreilles », le nom d’un studio de doublage à la Plaine Images. Mais aussi de sous-titrage et de post-production. Grégoire Parcollet, le fondateur de Lylo, a l’habitude d’aller vite et bien dans ce qu’il entreprend. Il a fondé Lylo en 2012 avec un premier studio à Bruxelles, puis à Paris, Casablanca, en Italie, en Allemagne et à Roubaix depuis septembre 2017. On travaille sur des programmes qui ont été produits par un pays et on les adapte pour d’autres pays », précise Grégoire, épaulé depuis peu par Laetitia Jaeck, directrice générale. Cela concerne donc tout le travail de doublage, mais aussi de sous-titrage et d’audio description. « On peut aussi être amené à couper dans le programme en fonction de la censure pratiquée par certains pays par exemple. » Le groupe Lylo dispose de sept studios en France et dans le monde, dont un à la Plaine Images. Un marché énorme A l’ère des plateformes de streaming, inutile de dire qu’il y a un marché énorme et que Lylo s’y adapte constamment. « Avec les plateformes, on a besoin de produire du contenu en quantité et en multilingue, d’où l’importance pour nous de nous implanter le plus près possible des bassins de population en fonction de la langue utilisée. » A Roubaix-Tourcoing, Lylo dispose d’un vivier d’une trentaine de comédiens formés au doublage. C’est dans les locaux nordistes de 650 m² composés notamment de bientôt deux studios d’enregistrement et d’un studio de mixage que sont produites des séries ou des dessins animés comme One piece, Divorce, Grace et Frankie, Pyjamasques ou encore Oggy et les cafards. Et ce n’est pas fini ! Ce n’est même que le début selon Grégoire qui a environ 10 idées à la minute pour développer Lylo et être toujours à la pointe de cette industrie très innovante. En savoir plus sur Lylo

Films clair de lune

Films au Clair de Lune, des courts métrages à effets durables

Pierre-Antoine Carpentier et Ludivine David ont choisi de créer des courts métrages utiles avec des objectifs de développement durable au service de la solidarité internationale. Ces voyageurs curieux et observateurs ciblent leurs destinations pour amener des solutions à des problématiques majeures telles que la déforestation, le droit à l’eau, le handicap, la santé… Tout commence en 2011 lors de la visite d’un orphelinat au Togo. L’arrivée dans le village met en évidence un vrai manque d’information et de prévention autour du paludisme et du virus du sida. Pierre-Antoine Carpentier se lance alors le défi de réaliser trois courts métrages en trois semaines avec les enfants du village comme acteurs. « Chaque film raconte une histoire qui rappelle l’importance de se rendre au dispensaire dès que l’on se sent affaibli. Les trois courts métrages ont été montés sur place et diffusés aux familles. Puis ils ont continué à être vus dans les villages voisins », explique le jeune réalisateur. L’avenir de ces courts métrages Ludivine David entend faire vivre ces courts métrages (18 réalisés à ce jour dans 6 pays) dans les écoles françaises, dans les associations locales, dans les festivals, sur les chaînes internationales… Ces films sensibilisent aux difficultés du monde tout en apportant des solutions. Et la jeune femme de conclure, « connaître le monde dans lequel nous vivons est un préalable pour agir. Les enfants particulièrement peuvent devenir des acteurs solidaires, responsables et citoyens. » 2009 : création de l’association 2011 : trois premiers courts métrages réalisés au Togo 22 associations internationales soutenues à ce jour 18 courts métrages réalisés 6 pays parcourus (Togo, Maroc, Guinée, Madagascar, Colombie, Sénégal) 20 000 personnes touchées par des diffusions locales 55 sélections dans des festivals internationaux de court métrage www.filmsclairdelune.org

Maison verte

La « Maison verte »

C’est une façade connue d’un grand nombre de roubaisiens, magnifique et repérable grâce à son habillage de carrelage en terre cuite vernissé vert émeraude. Depuis avril 2017, Hugo Laruelle a installé son atelier/galerie au 28 rue Foch, à côté du square Camille Claudel. Les deux baies clairement ouvertes vers l’intérieur attisent la curiosité des passants et invitent très simplement à rentrer. Visite d’un lieu culte guidée par un artiste sous le charme. Une trouvaille comme une rencontre Il cherchait un lieu neutre et clair pour ne pas être influencé par un quelconque décor. Et puis, il passe devant cette façade verte datant de 1893 qui le subjugue. Le local est à louer. La visite ne fait qu’accentuer le coup de foudre quand l’ouverture de la double porte en bois intérieure coulissante fait pénétrer une lumière du jour magique. Hugo s’y projette très vite, au point d’y organiser en septembre 2017, une ouverture grand public pour les Journées du Patrimoine. Il y propose une exposition « Spécimen » en lien avec la maison elle-même. Un travail de peinture qui s’inspire des motifs de la façade, des oiseaux et des fleurs du papier-peint des parties communes de l’immeuble. Cette première exposition est l’occasion d’un travail de fond sur l’origine de la maison conçue par l’architecte Auguste-Georges Dubois-Desrousseaux. La façade en céramique est signée de l’industriel Emile Muller, référence au XIXème du mouvement des Arts Décoratifs. Elle est aujourd’hui inscrite à l’inventaire supplémentaire du patrimoine. Un lieu chargé d’histoire très inspirant Hugo Laruelle, artiste peintre et photographe, propose un travail axé sur le corps, l’intimité, sur la façon d’habiller la nudité. Ses corps sont souvent enveloppés de motifs, de tissus, de papier-peint, de tatouages. Il photographie des modèles non professionnels, joue avec la lumière naturelle de son atelier, choisit des supports métallisés pour ses tirages et aboutit des œuvres surprenantes de douceur et d’intimité. Un perfectionniste qui pour sa dernière exposition proposée pour la Nuit des Arts en décembre 2018, avait scénographié la Maison verte façon boudoir. Chaque détail invitait à stimuler la curiosité, à devenir voyeur d’un travail sur l’intimité du couple. Couple exploré sous toutes ses typologies, avec la recherche d’une certaine forme de vulnérabilité et d’une grande beauté. L’artiste précise : « Cette maison est une grande source d’émotion. Elle m’inspire et propose un décor en phase avec mon travail. Il y émane une atmosphère très particulière propice à la création». Un lien magique entre la Maison verte, le square Camille Claudel et le Musée La Piscine Une découverte toute récente rend Hugo particulièrement enthousiaste. Le céramiste Emile Muller, créateur de la façade verte, a développé en parallèle de son entreprise industrielle, des céramiques artistiques, notamment pour la sculptrice Camille Claudel… Dont la fresque géante jusqu’appose la Maison verte depuis fin septembre 2018. Et dont le musée La Piscine expose les terres cuites vernissées. Hugo conclut : « Les liens ne demandent qu’à se tisser. L’histoire montre une logique qui va bien au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer. Il y a une forme de magie qui nous emmène dans une autre époque et qui scelle l’originalité de l’histoire de Roubaix ». www.hugolaruelle.fr Hugo Laruelle artiste peintre Hugo Laruelle

Sport Business

Sport Business Club ou comment réseauter en short

Tout est parti d’un constat. Celui de Vianney Lepoutre, entrepreneur depuis 8 ans : pour être performant, il faut prendre soin de soi, faire attention à sa santé et à son corps. Si Vianney a fait de ces règles siennes, il a aussi décidé d’en faire profiter les cadres dirigeants en créant Sport Business Club en mai 2017. Le principe est simple : le Sport Business Club permet aux dirigeants et cadres de s’entrainer sur tous les paramètres de la performance tout en développant leur réseau professionnel. « C’est faire du networking (ou réseauter) en tenue de sport » s’amuse Vianney. Le jeune entrepreneur s’est aménagé du temps dans son planning pour faire du sport tous les jours et même une sieste d’un quart d’heure, « et ma boîte ne s’est jamais portée aussi bien ». L’idée, à travers Sport Businness Club, c’est donc d’amener les cadres dirigeants inscrits dans le programme à intégrer le sport dans leur « routine ». « Aujourd’hui, les dirigeants ont tous des objectifs qui nécessitent d’être bien préparés » poursuit-il. Le sport pour développer les aptitudes managériales et mentales et pour rendre un dirigeant performant dans sa vie professionnelle et personnelle. « Il y a donc le sport mais aussi tous ses corolaires pour se sentir bien : le sommeil et la nutrition ». Concrètement, chaque mois, les stagiaires inscrits (par groupe de 15 à 20) se retrouvent au Stab pour une séance de trois heures. Au programme, une heure et demie de pratique sportive (préparation physique, vélo, paddle, trail, course à pied, natation, …) suvie d’un déjeuner en tenue de sport qui permet à chacun d’échanger sur ses pratiques et de faire grandir son réseau. Ensuite, les stagiaires reprennent le chemin du bureau, gonflés à bloc pour réaliser leurs objectifs et bien décidés à laisser plus de place au sport dans leur emploi du temps bien rempli. Des experts référents et compétents Vianney Lepoutre a le don de savoir bien s’entourer. A ses côtés, pour conseiller ses stagiaires dans des domaines précis, il a fait appel à des pointures. Philippe Leclair, expert en préparation physique et mentale. « C’est lui qui intervient dans la définition du programme sportif ». Rémi Hurdiel, docteur en Sciences du Sport à l’Université du Littoral Côte d’Opale et spécialiste du sommeil, notamment pour les marins qui préparent des courses comme le Vendée Globe. « Repérer les signaux de fatigue et intégrer des routines avec des postures de respiration font partie de ce qu’on enseigne aux stagiaires ». Marc Le Quenven, naturopathe. « La nutrition, c’est la base de notre énergie, on apprend à bien manger tout en se faisant plaisir ». Sport Business Club, ce sont eux qui en parlent le mieux Ils sont une quinzaine pour la séance de rentrée de Sport Business Club. Tee-shirt bleu marine à l’effigie du groupe, les stagiaires grignotent des amandes pendant le briefing de Vianney avant la séance « dérouillage » concoctée par Martin Lainé. Jérôme, gérant de l’agence Temporis : « L’été a été compliqué en termes de préparation physique ! Convaincu de l’expérience de l’année dernière, je signe de nouveau, pour retrouver la forme et profiter du réseau de chacun ». Camille, conseil en assurance : « Cela m’a beaucoup aidée à réorganiser mon planning pour laisser de la place au sport ». Guillaume, directeur commercial Brasserie Castelain : « C’est une bonne méthode pour faire du sport autrement, avec un sens du défi qui me plaît. C’est aussi faire du réseau autrement, en baskets et en short ». Sport Business Club