Étiquette : entreprise

Beau comme Hub

Cherche grande maison avec cachet jardin proche des transports en commun. C’est un peu l’annonce que Philippe Leclercq, Xavier Debal et Nathalie Bastien auraient pu rédiger lorsqu’ils se sont mis en quête d’un nouveau lieu pour installer E-Volve, leur société de conseils en accompagnement des entreprises dans leurs projets de transformation digitale. Avec l’idée d’étendre leurs services avec de la location de salles pour des séminaires, des réunions, des formations ou du co-working. La quinzième visite fut la bonne. Coup de cœur général pour les trois associés. Ils emménagent là, au numéro 50 du boulevard de Cambrai le 1er janvier 2020. Une maison bourgeoise de 500 m², en bon état. Six mois plus tard, la maison d’habitation est transformée et le nom du lieu trouvé : Hub by E-Volve – pour échanges, croisement, rencontres. Deux appartements en location Airbnb, deux studios meublés pour étudiants, trois salles de travail spacieuses et un espace de co-working. Sans oublier une cuisine commune et un magnifique jardin partagé. « On étudie toutes les demandes et on fait du sur mesure » explique Philippe Leclercq. Un magnifique lieu décoré avec goût où l’on a instantanément envie de poser son ordinateur et travailler. Sans avoir l’impression d’être au bureau. Comme à la maison mais en mieux. lehubbye-volve.fr La petite histoire de la grande maison A l’origine cette maison appartenait à Léon Planckaert, l’entrepreneur qui a construit la Villa Cavrois. Et quand on l’apprend, on est pas étonné. Tél. : 03 74 09 69 95 Facebook le Hub by E-Volve Instagram : lehubbyevolve

NoBuy : Prêts à prêter ?

Acheter des objets dont on ne sert qu’occasionnellement, est-ce que ça a encore du sens ? C’est la question que se sont posée Florent Vanhove et Waël Abou Dahr, deux anciens collègues chez Dagoma et à laquelle ils répondent en lançant l’application Nobuy. Le principe est simple : proposer à son cercle de proches des objets en prêt et pouvoir aussi leur en emprunter. Waël en a fait récemment l’expérience. Récent propriétaire d’un appartement à Roubaix, il a tout rénové lui-même. « Forcément, j’ai eu besoin d’un certain nombre d’outils que je trouvais ridicule d’acheter. J’ai passé pas mal de temps à envoyer des sms à mon réseau : « T’aurais pas une perceuse ? » L’appli Nobuy m’aurait été d’une grande aide !«  Lancée en octobre, l’application vise le million d’utilisateurs d’ici deux ans. « On veut être une vrai alternative à l’achat« , explique Florent Vanhove. Leur installation à Roubaix a du sens pour les deux acolytes, « La ville du Zéro Déchet ». D’une utilisation simplissime, l’appli Nobuy vous renseigne en un clic sur la disponibilité dans votre réseau de l’objet recherché. Ensuite, il suffit d’aller l’emprunter. Tout est consigné dans l’appli, ce qui évite donc la sempiternelle question : « Mais à qui ai-je donc bien pu prêter mon appareil à raclette ?«  Nobuy.app

La Vie est Belt recycle avec style

A l’heure où l’industrie textile est la deuxième plus polluante au monde, la France recense 200 000 tonnes de textile collectées chaque année. La Vie est Belt c’est combiner recyclage, mode et partage. Son fondateur, Hubert Motte, ne manque pas d’idées pour transformer mes objets du quotidien en véritable article tendances. Son coup de génie ? Des ceintures en pneus (de voiture, de vélos, même ceux du Paris-Roubaix !). « Utiliser des matériaux dont ont pense que leur place est forcément à la poubelle, c’était ça le projet. » Autre idée maline e écoresponsable, le caleçon 2.0 fête aujourd’hui son premier anniversaire. Entièrement fait à partir de draps et housse de couettes récupérés dans les relais, ce sous-vêtement dépareillé a fait son petit effet sur les acheteurs. Pas moins de 1 200 kilos de draps ont ainsi été revalorisés. Une collection-capsule a été créée avec les invendus de linge de lit de Blanche Porte. Quelque 2 000 caleçons ont été confectionnés au sein de l’atelier de Plateau fertile à Roubaix, donc en circuit court. Une ébauche de relocalisation qui pourrait à terme créer des emplois. Dernier projet lancé : un kit pour coudre son propre caleçon 2.0, en collaboration avec Canette, prêt-à-coudre pour enfants. « Avec ce kit, vous avez les moyens de vous réapproprier un savoir-faire, de comprendre la valeur des vêtements et surtout de faire vous-même, et d’en être fier. » A vos marques, prêt ? Couture !  lavieestbelt.fr

Spiru ou l’aventure Etika Spirulina

Ses pérégrinations auraient pu le mener sur les flancs d’un volcan au Mexique. Mais « Spiru » (prononcez Spirou) a choisi de les mener avec une algue sur les terres urbaines de la ferme du Trichon à Roubaix. Spiru, c’est Xav. Ou Xavier Delannoy pour les moins intimes. Un peu comme le personnage de bande dessinée, le jeune homme de 23 ans, à peine sorti de l’école, s’est lancé presque par hasard dans une grande aventure. Spiru a décidé de combattre son propre « Zorg » : les carences alimentaires. Son arme : la spiruline. Non pas un super-aliment, mais un plutôt un aliment super. Bourré de protéines, de fer, de vitamines et de tout ce qu’il faut pour se maintenir en forme, la spiruline existe depuis plus de 3,5 milliards d’années où il poussait dans les Andes. Xavier a une conviction : cette brindille verte n’a pas pour vocation de finir en simple complément alimentaire, dans une boîte en plastique. Mais bien de venir agrémenter nos plats. Révélation aux Philippines Comme Spirou, simple groom dans un hôtel, Xavier était parti sur tout autre chose, avec ses études d’ingénieur et de commerce. Et comme le scénario d’une BD, le destin lui a proposé un autre chemin. « Lors d’un voyage de fin d’études dans une ONG, aux Philippines, les autres stagiaires prenaient de la spiruline. Je dois avouer que j’étais plutôt moqueur : « Pourquoi vous avalez de la nourriture pour poissons ? » Jusqu’à ce que je me mette à en cultiver… » Avant ça, l’étudiant s’intéresse de plus près à la fameuse algue. « J’ai découvert la malnutrition lors de ce voyage. Ce n’est pas que les gens manquent de nourriture. C’est que la nourriture qu’ils mangent ne suffit pas. En cherchant un moyen de combattre ça, je suis tombé sur cette plante aquatique qui se cultive beaucoup en Afrique. » Photo : Anaïs Gadeau Un terreau fertile pour une alimentation durable Il rentre en Europe et choisi son cheval de bataille : l’alimentation durable. « J’ai cherché sur la Métropole lilloise un écosystème déjà bien établi sur l’alimentation durable. Ou en tout cas, un lieu qui essaye de développer une alimentation un peu plus écologique. » Etika Spirulina voit le jour, avec l’aide et le soutien de sa comparse Elodie Pouvist-Dusart, ingénieure agronome. Avec le restaurant-coopérative Baraka juste à côté, Roubaix a tout le terreau nécessaire pour le développement de ce type de projet. En quelques semaines, il fait pousser l’algue dans un bassin remuant constamment, sous une serre, limitant les besoins en technologie et en électricité limités. Pas besoin de plus. La production s’étend d’avril à octobre. En septembre, Xavier a pu récolter les premiers fruits de son labeur, « après quelques galères au démarrage. J’ai même pu confectionner une recette d’houmous à base de spiruline, que Fatima du restaurant pourra proposer à ses clients ! ». Il lance alors sa marque Spiru et Line. Fraîche, la spiruline n’a presque pas de goût. En poudre, elle est plus salée. « L’idée est qu’elle fasse partie de notre quotidien, qu’on l’intègre dans des recettes. » Spiru n’a pas oublié les Philippines pour autant. « Je souhaite accompagner des entrepreneurs sur des micro-fermes de spiruline dans des communautés précaires. En plus de créer des emplois locaux, elles lutteront contre la malnutrition ! » Un super-héros on vous dit. Facebook Etika spirulina Facebook Cooperative Baraka

3 questions à Maxime Piquette, CEO & co-fondateur de Ausha

Depuis qu’ils se sont associés sous la bannière d’iCreo en 2010, Maxime Piquette et Charles de Potter font des étincelles ! Après avoir révolutionné la radio sur Internet avec RadioKing, ils récidivent avec le podcast en lançant Ausha, une plateforme d’hébergement basée à la Plaine Images. Aujourd’hui, leur catalogue présente 2 700 références, avec des perspectives de développement à multiplier par deux chaque année. Comment est née l’idée ? Il y a trois ans, on s’est dit que ce n’est pas le fait d’être sur Internet qui change notre consommation. Ce qui change notre consommation, c’est le format ! C’est ce qu’on a voulu faire avec le podcast, un peu comme Youtube et Netflix avec la vidéo. Que l’audio, lui aussi, se transforme dans sa consommation, avec la création d’un catalogue gigantesque et le développement d’une écoute à la demande. Pourquoi passer par Ausha pour éditer un podcast ? Notre mission est de permettre à chacun de faire entendre sa voix. Que n’importe qui, demain, qui souhaite réaliser un podcast, puisse être diffusé sur toutes les plateformes d’écoute ! Ausha est une solution qui facilite la visibilité du podcast notamment sur Apple, Deezer, Spotify, Google ou encore Amazon. Notre solution est simple et intuitive, et nous récupérons les données d’audience, que nous communiquons à l’auteur. photos : Anaïs Gadeau C’est plutôt novateur comme concept… En France, ça commence à émerger incroyablement, et nous avons la chance d’être leaders sur notre marché. On travaille également sur des outils qui viennent mettre en avant le podcast. Il y a le clip vidéo, que l’auteur utilise pour présenter son émission, à lancer ensuite sur les réseaux sociaux, et depuis peu la newsletter avec laquelle il va pouvoir communiquer directement avec ses abonnés. Octobre 2018 Le lancement officiel Mars 2020 L’annonce de la levée de fonds d’1,2 million d’euros Septembre 2020 Le recrutement de 10 nouveaux salariés à temps plein Les 3 podcasts préférés de Maxime Piquette Génération Do it Yourself « Matthieu Stefani décortique le succès d’entrepreneurs qui ont fait le grand saut. Etant dans le business, j’aime bien avoir des inspirations d’autres chefs d’entreprise. » 2 heures de perdues « C’est une bande d’amis qui prend un film et le décortique entièrement. C’est extrêmement drôle et un peu potache. C’est assez sympa pour se détendre. » Culinariste « C’est un podcast de découvertes culinaires réalisé par l’une de nos collaboratrices qui s’appelle Jennifer Han. C’est très original ! » fr.ausha.co

La Maison Roubaisienne, maison de qualité fondée en 2020

Depuis sept ans, Jean-Charles Huvelle gère le site tissuspapi.com. Le petit-fils de Gaetano Ferrante, le fameux papi marchand de tissus, chouchou des couturiers et des couturières, lance aujourd’hui La Maison Roubaisienne, maison d’édition de tissus originaux. L’histoire continue…  D’où vient l’idée de créer vos propres tissus ? Tissus Papi en propose des milliers… N’était-ce pas suffisant ? Non ! Ce n’est jamais suffisant (rire). Les Tissus Papi ont quarante ans, la boutique en ligne sept. Il était temps d’écrire une nouvelle page. Nous avons commencé à créer nos tissus il y a au moins trois ans. Avec la création de La Maison Roubaisienne, nous entrons dans une nouvelle dynamique. Pourquoi ce nom… La Maison Roubaisienne ? C’était important pour moi, en développant la marque, de dire encore plus que nous sommes roubaisiens. Cette ville, je la trouve passionnante. Entre le fil et la brique, elle a un passé incroyable et une énergie bouillonnante. Nous avons créé un tissu « I love Roubaix »… un de nos plus gros succès ! D’ailleurs, nous le rééditons en 2021. Aujourd’hui, nous créons les motifs à Roubaix et produisons ailleurs. Mais à moyen terme, je souhaite fabriquer ici. Où puisez-vous l’inspiration ? Partout. Je ne me ferme aucune porte. Il n’y a aucune limite, si ce n’est le temps. Je travaille en collaboration avec une graphiste. Parfois je la mets sur une piste et elle rebondit, parfois je lui dis clairement : je veux ça ! Elle me fait aussi des propositions. D’une façon générale, c’est un travail d’équipe. Photos : © Anaïs Gadeau La tendance… vous la suivez ou vous la faites ? Notre expérience fait que nous sentons la tendance évidemment. Nous savons ce qui marche ou marchera. Exemple avec la Toile de Jouy. Je me suis dit : on y va ! Mais à la différence de la toile bleue traditionnelle, j’ai voulu sortir des sentiers battus, en proposant d’autres couleurs, moutarde, rose, vert, rouge et pas un seul bleu mais cinq voire six ! La collection « Ober » (en hommage au créateur de la Toile de Jouy, Christophe-Philippe Oberkampf) propose 17 ou 18 nuances. Quelle est la création dont vous êtes le plus fier ? C’est probablement notre tissu baptisé « Gunma », basé sur un motif japonais, des branches de cerisiers en fleurs avec des oiseaux. Et aussi le « Sakura », que l’on retrouve sur le maillot de notre équipe cycliste. Une idée de votre prochain motif ? Je n’en ai jamais une seule… mais plutôt quinze ! lamaisonroubaisienne.com tissuspapi.com

Lylo

Silence, on double !

Lylo. Un nouveau prénom ? Non tout simplement les initiales de « Les Yeux Les Oreilles », le nom d’un studio de doublage à la Plaine Images. Mais aussi de sous-titrage et de post-production. Grégoire Parcollet, le fondateur de Lylo, a l’habitude d’aller vite et bien dans ce qu’il entreprend. Il a fondé Lylo en 2012 avec un premier studio à Bruxelles, puis à Paris, Casablanca, en Italie, en Allemagne et à Roubaix depuis septembre 2017. On travaille sur des programmes qui ont été produits par un pays et on les adapte pour d’autres pays », précise Grégoire, épaulé depuis peu par Laetitia Jaeck, directrice générale. Cela concerne donc tout le travail de doublage, mais aussi de sous-titrage et d’audio description. « On peut aussi être amené à couper dans le programme en fonction de la censure pratiquée par certains pays par exemple. » Le groupe Lylo dispose de sept studios en France et dans le monde, dont un à la Plaine Images. Un marché énorme A l’ère des plateformes de streaming, inutile de dire qu’il y a un marché énorme et que Lylo s’y adapte constamment. « Avec les plateformes, on a besoin de produire du contenu en quantité et en multilingue, d’où l’importance pour nous de nous implanter le plus près possible des bassins de population en fonction de la langue utilisée. » A Roubaix-Tourcoing, Lylo dispose d’un vivier d’une trentaine de comédiens formés au doublage. C’est dans les locaux nordistes de 650 m² composés notamment de bientôt deux studios d’enregistrement et d’un studio de mixage que sont produites des séries ou des dessins animés comme One piece, Divorce, Grace et Frankie, Pyjamasques ou encore Oggy et les cafards. Et ce n’est pas fini ! Ce n’est même que le début selon Grégoire qui a environ 10 idées à la minute pour développer Lylo et être toujours à la pointe de cette industrie très innovante. En savoir plus sur Lylo

La poésie sur grand écran

Laissez Arnaud Demuynck vous conter la formidable histoire d’une petite boîte de production de films d’animations jeunesse, devenue petit à petit et à force de créativité, une référence : Les Films du Nord. Arnaud Demuynck , quelle est la recette secrète pour créer un bon film d’animation jeunesse ? A mon sens, il faut quatre ingrédients clés : du charme, de l’humour, du sens et de la poésie. J’aime quand les contes classiques sont revisités avec une touche contemporaine. Je suis très influencé par Kirikou et Folles images. Comment avez-vous lancé Les Films en Nord ? J’ai créé avec ma femme Laurence Les Films en Nord en 1995. Nous nous sommes très vite installés à Roubaix. Au début, nous travaillions du court métrage d’animation et du documentaire avant de vraiment nous spécialiser dans le film court d’animation jeunesse. Les Films du Nord reste, à ce jour, l’une des seules sociétés françaises de production à baser son modèle économique sur cette production en particulier. Nous avons 100 créations à notre actif. Comment concevez-vous votre mission ? Je veux permettre aux jeunes réalisateurs de créer et de sortir leur 1er film pour révéler de nouveaux talents. Je pense notamment à Célia Tocco et Célia Tisserant qui ont créé l’année dernière leur 1er film : La Tortue d’or. Nous sommes très attachés à Roubaix, ce n’est pas pour rien qu’une grande majorité de nos réalisateurs sort de l’ESAAT (une grande école des métiers d’arts et du design, NDLR) à Roubaix. Les Films du Nord, dans 10 ans, cela ressemblera à quoi ? Nous resterons sur le format court métrage, mais nous ne nous interdisons pas de réaliser deux ou trois longs métrages. Notre volonté restera toujours la même : continuer à toujours faire découvrir de nouveaux talents. Dans un futur un peu plus proche, nous sommes déjà lancés dans deux projets : La Grenouille à grande bouche et, en 2022, Yuku et la fleur d’Himalaya. www.lesfilmsdunord.com

Damart

Un Damart et ça repart

Qui est née à Roubaix pour devenir une figure iconique du monde textile, collectionne les capsules trendy, a 65 ans et ne les fait pas tout ? L’entreprise Damart bien sûr ! Le saviez-vous ? C’est de la rue Dammartin à Roubaix, où elle est née il y a 65 ans, que Damart tire son nom, connu et reconnu en France et dans le monde. Depuis 65 ans, elle invente et réinvente la mode, elle innove sans cesse. Son papa, Patrick Seghin résumait son objectif : « Damart travaille sur différents axes pour habiller les femme : comment les rendre belles, tout en les habillant de manière confortable et élégante. Comment répondre aux besoins et envies spécifiques des séniors ? »  Et pourtant, ce mot « sénior » est pratiquement banni du langage dans les locaux du siège, boulevard de Fourmies. « On est vieux quand on décide de l’être. C’est dans la tête. Je n’aime pas l’estampillage « sénior » voire « vieux », explique avec le sourire le président directeur général. Une journaliste m’a dit un jour que Damart c’est ringard. Mais le message clef en interne c’est modernisation. » Attention : c’est bien modernisation, pas rajeunissement. Si la cible reste « la femme de plus de 55 ans », il faut suivre les tendances. Partick Seghin, directeur général de Damart La femme de 55 ans aujourd’hui n’est pas comme sa mère au même âge. Pour satisfaire à cette nouvelle génération de clientes, Damart se repositionne sans cesse. « Nous sommes ancrés sur le marketing direct. » Avec 180 magasins en France ou en Belgique, un centre d’appels qui n’est pas sous-traité et qui recueille les avis et les besoins des clientes. « Au sein-même du siège, nous avons créé un laboratoire où nous recevons nos clientes tous les deux jours. Elles expérimentent nos produits, elles donnent leur avis et nous donnent même des conseils. » Car c’est une cible qui s’y connaît en qualité et qui apprécie le vêtement qui se garde d’une année sur l’autre. Une clientèle qui reconnaît l’ourlet bien fait et la couture bien droite. Une clientèle aussi exigeante sur la qualité que sur le confort et le style. Ou l’art de mixer les besoins spécifiques des personnes âgées et les tendances du moment. Uniquement la tendance ? Non, ce serait bien trop simple. « La cliente est beaucoup moins dans les codes classiques. Il n’y a plus cette barrière à 55 ans on doit s’habiller comme ça ou non, note Mathilde Pettier, directrice de la commercialisation de l’offre. « Notre cliente veut être tendance mais elle brise les codes. Et, ça, c’est vraiment la nouvelle génération des séniors. » Comme ses clientes, Damart est loin d’avoir dit son dernier mot. Le mantra de Patrick Seghin : « Lorsque tout semble aller contre vous, souvenez-vous que les avion décollent toujours face au vent« . Henry Ford Et quand il se rase le matin ? : « Quand je me rase le matin je me pose deux questions, est-ce que j’apprends et est-ce que je m’amuse ? Tant qu’une des deux réponses est positive ça va, je continue. Sinon il faut oser changer. Ce sont pour moi des valeurs fondamentales. » Damart, une entreprise bien ancrée dans son port d’attache Damart et Roubaix c’est une grande histoire. Au départ, l’entreprise compte trois sites dont l’usine familiale de fabrication. Cette dernière a fermé en 2008 pour relocaliser la production en Tunisie. Aujourd’hui il reste un site industriel et celui de la fosse aux chênes. « Damart et le groupe Damartex, sont tombés dans Roubaix quand ils étaient petits. Il y a une passion du territoire, du terreau et du tissu entrepreneurial que l’on retrouve ici, se passionne le patron Patrick Seghin. le nombre de créateur d’entreprises au m² est sans doute le plus élevé de France. L’entreprise est dans un environnement créatif,où tout le monde est prêt à se réinvestir. La direction et les collaborateurs sont dans une vision d’industriel au long terme et pas dans le profit à court terme. Il faut savoir passer les crises, avoir une capacité à rebondir. Cette capacité c’est un dénominateur commun des entreprises de Roubaix. » Le Thermolactyl ©, pas du tout placide Thermolactyl ©, ce nom tout le monde le connaît : matière technique iconique de Damart qui tient au chaud tout en étant ultra léger. Chaque famille en a dans son placard. C’est donc sur ce savoir-faire unique et cette technicité que Damart entend être une force dans le commerce et capitaliser sur cette innovation. Et plutôt que de se reposer sur ses lauriers, la marque développe sans cesse son petit trésor. La question qui pique : Les Thermolactyl ©, c’est pas ringard ? La réponse de Danièle Delforge, acheteuse sous-vêtement : Ce n’est pas ringard du tout, les clients ont toujours besoin de sous-vêtements et on fait tout pour moderniser notre gamme. La marque a de plus en plus de concurrents qui viennent se positionner sur notre marché. Chez Damart, nous travaillons sur une assimilation de matières pour toucher les nouvelles générations. Notre gamme est ancrée dans l’actualité et la modernité. Nos sous-vêtements ne sont pas « mémérisants ». Si notre public est traditionnel, il est aussi plus jeune. Il y a un réel travail de recherche et de production en interne des étoffes. L’équipe de stylistes a défini les mélanges de fibres. Le travail de la fibre est donc de plus en plus technique. Damart a le besoin de créer de la chaleur avec des textiles qui sont de plus en plus invisibles. Les collabs qui ont du pep’s Pour moderniser son image, quoi de mieux que d’aller chercher les créateurs qui ont le vent en poupe ? Ça, Damart l’a bien compris. De Chantal Thomass à Maison Standards en passant par Andrea Crews, on n’arrête plus les collections capsules. Et pour les 65 ans de la marque, Damart a mis le paquet : stylistes, créateurs, influenceurs… 6 créatifs de talent transportent cette fibre iconique, premier « smart textile » de l’histoire, dans leur univers. Vintage, futuriste, sportwear ou carrément streetwear, ces collections capsules innovantes revisitent le Thermol’ version 2018-2019. Et avec Mademoiselle…
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La maison demeure, impression maison

Une idée innovante née à Berlin. Un artisanat d’art. Une ingénierie nouvelle. Un métier qui n’existait pas. Les ingrédients pour la naissance de La Maison Demeure. En somme, l’art de travailler et d’imprimer numériquement sur des matériaux naturels, et notamment le cuir. Artiste et chercheur : deux états d’esprit communs qui définissent cette maison. Aujourd’hui cette petite aventure est devenue grande épopée : l’impression numérique sur du cuir. Au commencement le constat de Charlotte Cazal, la fondatrice : personne n’était en mesure de réaliser cet artisanat d’art délicat, couplé à une capacité de production semi-industrielle. La solution : créer un métier pour y répondre. Une idée simple et efficace. La magie opère, l’innovation aussi De formation artistique, la fondatrice de La Maison Demeure suit des cours d’ingénierie pour pouvoir créer et innover sur les textiles. Elle apprend à détourner des machines, explorant leurs capacités et travaillant sur la création d’une banque de matières innovantes. L’innovation seule n’est pas complète. C’est aussi sur le riche territoire roubaisien que Charlotte Cazal et son équipe puisent force et créativité. « Il y a de l’artistique dans le quotidien, il y a de la beauté même dans les lumières d’un PMU© la nuit tombée. » Une recherche de l’artistique dans le commun. Ce mantra fait mouche et le domaine du luxe s’intéresse de près aux capacités et au potentiel de production. « C’est une nouvelle dimension pour Roubaix, ici on amène le luxe, ils viennent nous chercher. » Et c’est un choix de cœur qui a amené La Maison Demeure à s’installer sur le territoire, dans une ancienne usine textile… justement. On cherche, dans ce nouveau métier, à allier le beau, le technique et le créatif. » Charlotte Cazal, fondatrice de La Maison Demeure www.lamaisondemeure.com