Étiquette : économie circulaire

NoBuy : Prêts à prêter ?

Acheter des objets dont on ne sert qu’occasionnellement, est-ce que ça a encore du sens ? C’est la question que se sont posée Florent Vanhove et Waël Abou Dahr, deux anciens collègues chez Dagoma et à laquelle ils répondent en lançant l’application Nobuy. Le principe est simple : proposer à son cercle de proches des objets en prêt et pouvoir aussi leur en emprunter. Waël en a fait récemment l’expérience. Récent propriétaire d’un appartement à Roubaix, il a tout rénové lui-même. « Forcément, j’ai eu besoin d’un certain nombre d’outils que je trouvais ridicule d’acheter. J’ai passé pas mal de temps à envoyer des sms à mon réseau : « T’aurais pas une perceuse ? » L’appli Nobuy m’aurait été d’une grande aide !«  Lancée en octobre, l’application vise le million d’utilisateurs d’ici deux ans. « On veut être une vrai alternative à l’achat« , explique Florent Vanhove. Leur installation à Roubaix a du sens pour les deux acolytes, « La ville du Zéro Déchet ». D’une utilisation simplissime, l’appli Nobuy vous renseigne en un clic sur la disponibilité dans votre réseau de l’objet recherché. Ensuite, il suffit d’aller l’emprunter. Tout est consigné dans l’appli, ce qui évite donc la sempiternelle question : « Mais à qui ai-je donc bien pu prêter mon appareil à raclette ?«  Nobuy.app

Les Clarisses de A à Zerm

Depuis plusieurs mois, derrière les portes du Couvent des Clarisses aux confins du quartier de l’Epeule, se passent des choses extraordinaires. Ce lieu à haute valeur patrimoniale renaît, vit, bouillonne. Abécédaire… tout sauf austère ! A comme Auberge Les anciennes chambres des sœurs Clarisses sont progressivement réactivées en auberge alternative, aujourd’hui ouverte aux professionnels. Dormir dans un des 12 lits à baldaquin habillés de moustiquaire et de tentures ou dans un lit clos, bien au chaud… en voilà une expérience inédite à vivre.   B comme Buvette Parce que le Couvent des Clarisses doit vivre et en partie s’autofinancer, une buvette a été créée. Sa terrasse et ses jeux sont ouverts en saison du mercredi au dimanche de 14h à 20h. Photos : Anaïs Gadeau C comme Cour de récré Dans la cour de l’ancienne école Sainte-Claire, où désormais des flèches s’affolent au sol (une fresque baptisée Le sens de la flèche par Malte Martin) résonnent à nouveau les rires des enfants. Ceux-ci viennent en voisins ou de plus loin participer à des ateliers ou découvrir les jeux en bois. Ici, c’est toujours ou presque l’heure de s’amuser. D comme Design De septembre à novembre, les Clarisses ont accueilli la Maison POC Économie Circulaire dans le cadre de Lille 2020, Capitale Mondiale du Design, avec une halle superbement aménagée en espace d’exposition. E comme Economie circulaire Le Couvent des Clarisses est voué, après la phase d’occupation transitoire de Zerm, à devenir la Maison de l’Economie circulaire et du Zéro Déchet. F comme Frugalité C’est le principe qui préside aux travaux menés par le collectif d’architectes Zerm (Alternatif #4) : récupérer un maximum (textiles, bâches, isolants, tasseaux, cloisons, équipement, etc.), user d’astuces et relever ses manches. G comme Galerie d’art L’Espace Croisé, centre d’art contemporain dédié à la production et à la diffusion d’œuvres d’artistes français et étrangers, émergents ou reconnus a récemment posé ses bureaux et ses cimaises au Couvent > espacecroise.com H comme Halle La grande halle de l’ancienne école Sainte-Claire a bénéficié de travaux importants pour pouvoir accueillir l’exposition/laboratoire de la Maison POC Économie Circulaire de Lille Design. Esprit contemporain et traces du passé y cohabitent. Et c’est chic. I comme Idées Les jeunes architectes de Zerm ne manquent pas d’imagination pour créer des meubles ou des luminaires à partir de matériaux récupérés, détournés et up-cyclés. Ils repensent l’usage des espaces (la chapelle devenue espace de conférences et de tables rondes) et des objets… comme cette lampe qui se recharge manuellement juste ce qu’il faut pour le temps limité d’utilisation. Un vrai laboratoire de frugalité appliquée. J comme Jardins L’un des secrets les mieux gardés des Clarisses est son jardin ou plutôt ses jardins. Encore en friche pour la majorité, ils sont investis, petit à petit. Ici un potager, là un compost, un lapin, des poules, une balancelle bidouillée… et des arbres pour penser. Photos : Anaïs Gadeau K comme Kino Dans la cour de récréation, des gradins récupérés ont pris place. Parfaits pour une séance de ciné en plein air, au cœur de l’été. L comme Location Les anciennes cellules et pièces du couvent ont fait peau neuve et sont proposées à la location aux associations, collectifs, artistes et entreprises. Des espaces sont privatisables pour organiser réunions de travail, conférences, concerts, fêtes ou réunions de famille. M comme Monastère Couvent ou monastère, le débat est ouvert. Le monastère est un ensemble de bâtiments où réside une communauté de moines ou de moniales qui vivent sous une même règle, généralement dans la claustration. On parle de couvent plutôt que de monastère pour l’ensemble des lieux de vie d’une communauté religieuse non monastique, composée de clercs réguliers ou de religieuses. Or quelques religieuses des Clarisses vivaient effectivement cloîtrées. C’est clair ? Photos : Anaïs Gadeau N comme Nonnes Le couvent a accueilli des sœurs clarisses depuis 1876. Neuf religieuses (six cloîtrées et trois externes) au début, en provenance de Tournai. Elles ont quitté les lieux en 1903 mais sont revenues en 1923, jusqu’à être 87 après la Seconde guerre mondiale. En 1996, la communauté a accueilli les clarisses de Cambrai dont le couvent avait fermé. Leur nombre, tombé à 4, les clarisses quittent leur couvent en mai 2008 et l’école ferme en juin 2008. O comme Occupation transitoire Voir Saisons Zéro P comme Patrimoine L’ancien couvent est un ensemble monastique de style néo-gothique brugeois de 6 500 m2 construit par le Baron Jean-Baptiste Béthune, un architecte belge, à la fin du XIXe siècle. Valorisé par l’association Les amis du monastère des Clarisses, il est inscrit en totalité à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2010. Q comme Quartier Le couvent de Clarisses se cache au cœur de l’Épeule à Roubaix. Un quartier populaire et vivant, animé chaque dimanche par un marché à l’image de celui de Wazemmes à Lille. L’Epeule c’est aussi le quartier du Colisée, de la Plus Petite Galerie du Monde ou Presque, des ateliers d’artistes nichés entre belles maisons cossues et courées, celui des cafés et des épiceries qui font voyager… R comme Résidence Le collectif d’architectes Zerm, lauréat de l’appel à projets pour une occupation transitoire des lieux lancé par la Ville de Roubaix, a installé sa base de vie au couvent, et y a même vécu, en famille, le confinement. Ainsi cloîtrés, les archi ne se sont pas démontés et le chantier a bien avancé. S comme Saisons Zéro C’est le nom du projet d’Occupation transitoire des lieux par Zerm, en attendant la Maison de l’économie circulaire et du Zéro Déchet. L’idée est d’ouvrir le bâtiment, ses cours et ses jardins au public, en proposant espaces de coworking, ateliers, expos, conférences, auberge et animations…> FB : Saisons Zéro T comme Travaux en cours Zerm est passé en mode action. Des appels à bénévoles permette de « recruter » des volontaires pour assurer la rénovation des lieux suivant des méthodes low-tech, avec Yes We Camp, qui vient régulièrement en renfort. Photos : Anaïs Gadeau U comme Utopie Un chantier participatif, avec un projet de réhabilitation inventif et joyeux, frugal et avec…
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DIZY Design, Penser et créer autrement

Augustin Poncelet et Vianney Sauvage, les co-créateurs de la marque de mobilier DIZY ont le vent en poupe. En 10 points, ils nous racontent en quoi leur démarche est alternative. Le concept DIZY, c’est une nouvelle façon d’acheter du mobilier. Vous créez vos propres meubles, sans outil ; juste selon vos envies ! Vous choisissez les pièces dont vous avez besoin parmi des abat-jours, des pieds, des traverses, des plateaux… Vous mixez les couleurs qui vous inspirent et vous assemblez le tout pour créer un meuble unique ! L’idée de départ L’envie profonde de casser les codes sur le marché du mobilier en alliant Développement Durable et Design. Nous souhaitions créer des meubles que chacun puisse adapter selon ses envies, ses besoins. Des meubles qui ressemblent à chacun et ne ressemblent pas à celui de son voisin. Nous avions surtout le besoin de créer des meubles durables, que chacun puisse garder longtemps, qui soient réparables, produits à partir de matériaux de qualité et écoresponsables. Les couleurs Six couleurs sont disponibles aujourd’hui sur l’ensemble de la gamme et une 7e pour les lampes (Terracotta). Nous avons choisi des couleurs tranchées, des tons doux, tendances pour que nos meubles puissent s’associer et apporter à eux seuls une vraie touche déco dans un maximum d’univers. Photo : Anaïs Gadeau La démarche globale Notre démarche vise à améliorer la façon de consommer en mettant de plus en plus l’économie circulaire au cœur de nos créations, comme avec la table basse DIZY by LA MAILLERIE que nous venons de lancer et qui est réalisée à partir de parquet recyclé. Notre ambition est de rendre l’upcycling tendance et design Les rencontres C’est un point essentiel pour DIZY. Nous mettons par exemple les consommateurs au cœur de leur achat et du montage du mobilier. Nous sommes convaincus que nous avons chacun nos expertises, nos savoir-faire et qu’en associant nos forces, au travers de collaborations, de partenariats, de sous-traitances, nous pouvons changer les choses. Nous avons fait le tour d’Europe pour trouver les meilleurs artisans, entreprises pour réaliser nos pièces. L’emballage Nos emballages sont en carton recyclé, nos protections en textile recyclé. Nous avons pensé nos emballages pour en avoir le minimum possible tout en assurant une protection optimale. Les matériaux Nos pièces sont en métal Made in France et en chêne issus de forêts gérées durablement (certifications FSC et PEFC). Nos cordons électriques sont en lin naturel. Chaque pièce a été fabriquée avec passion par l’un de nos partenaires, expert dans son métier. La forme et le design Le design DIZY est très identitaire. Nous avons travaillé avec le designer Thomas Merlin pour dessiner et concevoir chacune des 31 pièces qui composent le jeu DIZY. Un design tout en rondeur, des petites dimensions et des matériaux apparents. Toutes nos pièces ont été pensées pour être les plus durables possibles. Les angles sont arrondis pour éviter la casse. Les dimensions pensées pour être envoyées facilement et limiter ainsi l’empreinte carbone. Photo : Anaïs Gadeau Les fondateurs Amis d’enfance, nous avons créé DIZY avec l’envie d’entreprendre pour changer la façon de consommer. Vianney a travaillé plus de 10 ans dans le développement durable et Augustin, 10 ans dans le marketing et la communication. Forts de ces expériences et suite à la rencontre avec le designer Thomas Merlin, nous avons lancé DIZY avec la volonté de valoriser chaque pièce du meuble et d’allier design, développement durable et éco-responsabilité. La vision pour demain DIZY a l’ambition de devenir la marque référente dans le monde dans la création de mobiliers issus de l’économie circulaire. Un projet ambitieux, mais extrêmement enthousiasmant au quotidien. dizydesign.com