Catégorie : Décryptage

Réutec : emballé, c’est pesé !

Fini les montagnes de cartons et de plastiques qui s’accumulent dans vos poubelles ! Avec Réutec, le colis réutilisable s’impose comme LA solution dans la logistique des entreprises, que ce soit pour les envois en BtoB ou en BtoC. Le concept ? Transformer des vieux textiles inutilisés en emballages malins, solides et adaptés aux multiples allers-retours du circuit de distribution. Aux commandes de cette start-up made in Roubaix : Pierre Malbranque et Baptiste Peru En 2022, ces deux jeunes entrepreneurs décident de s’attaquer au gaspillage, face aux 4 millions de tonnes de textiles qu’on jette chaque année en Europe et aux 4 millions de colis envoyés chaque jour en France. Ils conçoivent alors des pochettes et box réutilisables, fabriquées à partir de textile revalorisé. Avec la loi AGEC, passer au réutilisable n’est plus simplement une option. D’ici 2025, chaque entreprise devra intégrer 5 % de colis réutilisables dans sa chaîne logistique, et 10 % d’ici 2027. Réutec se positionne comme le partenaire indispensable pour faciliter cette transition, offrant une solution clé en main. Son service comprend un retour postal avec pré-affranchissement, un suivi des colis via l’application Réutec App, et une maintenance complète. Une fois le colis reçu, le client replie l’emballage et le glisse dans une boîte aux lettres de La Poste. L’emballage retourne alors chez Réutec pour être nettoyé et réparé si nécessaire, avant d’être réintroduit dans le circuit. Et ce n’est pas tout. En adoptant cette solution, les entreprises réalisent également des économies. « L’emballage réutilisable, c’est un investissement, pas un consommable », comme le souligne Pierre. Ces emballages, conçus pour durer jusqu’à 100 cycles, réduisent considérablement les coûts liés à l’achat récurrent de nouveaux emballages jetables. En choisissant Réutec, les entreprises optimisent leur budget tout en devenant des acteurs de la transition écologique.  Avec son atelier de fabrication situé à Roubaix, au cœur du berceau historique du textile, Réutec mise sur une production locale et solidaire. Les colis réutilisables sont fabriqués en partenariat avec des entreprises adaptées, par des personnes en situation de handicap ou en insertion professionnelle. Baptiste et Pierre s’engagent ainsi à favoriser l’emploi pour tous, alliant démarche éthique et engagement écologique. Depuis son lancement, Réutec a conquis une vingtaine de clients, des grandes enseignes aux petits e-commerçants, avec 6 000 emballages réutilisables en circulation et 5 tonnes de déchets évités. L’objectif ? Atteindre 60 clients d’ici 2025 et devenir le leader français du secteur d’ici 2027. Une aventure à suivre de près ! www.reutec.fr

On a testé pour vous…La trottinette Plume, made in Roubaix

Attention ORNI ! (Objet Roulant Non Identifié)La trottinette électrique Plume éclaire les rues de Roubaix avec son halo LED au style futuriste et fait sensation dans le monde de la mobilité urbaine. Impossible de résister à l’appel : direction le quai du Sartel, sublimé par les artistes de Freecadences et leur chef d’orchestre Tomy, pour un test qui décoiffe, sous un ciel bleu azur. La star écolo du bitume Fini les trottinettes asiatiques sans caractère. Avec la Plume, on parle d’un produit local, assemblé par WTX Europe, qui incarne la mobilité écoresponsable. Certifiée Origine France Garantie, 82% de ses pièces viennent de l’Hexagone. Son atout majeur ? Elle est 100% réparable, un vrai engagement contre l’obsolescence programmée. Si vous avez un peu d’outillage, vous pouvez la réparer vous-même ; sinon, votre garagiste s’en occupera. Même son emballage est en carton recyclé. En privilégiant les circuits courts et des matériaux robustes, Plume s’inscrit parfaitement dans une démarche d’économie circulaire, une approche qui résonne particulièrement ici, à Roubaix. La Ville soutient cette mobilité alternative et encourage une consommation plus responsable. Une vraie vision d’avenir. Sur la route : du confort et de la puissance La Plume Allure est robuste, dotée d’une double fourche avant, de pneus de 10 pouces et d’un guidon large pour une maniabilité optimale. Que vous slalomiez entre les voitures ou que vous traversiez des pavés, elle reste ultra confortable. Merci les suspensions bien pensées ! Avec un mode Sport de 1000W, la Plume offre des accélérations en douceur, tout en ayant du punch. Niveau éclairage, vous brillez de mille feux avec son phare LED puissant à l’avant et ses clignotants visibles de loin. Location Longue Durée : un bon plan Pas besoin de casser la tirelire pour vous offrir la Plume*. Elle est disponible en Location Longue Durée (LLD) : 24 mois de plaisir avec 2 500 km au compteur. Vous pouvez rouler l’esprit léger. En bref, la Plume vous donne l’occasion de vous lancer dans la mobilité écolo sans contrainte, et c’est plutôt stylé. Plume x Renault : une collab qui buzz Et parce qu’on aime les belles collaborations, sachez que Plume s’associe avec Renault pour le retour de l’iconique R5. Avec un design minimaliste, des couleurs pop et toujours made in France, c’est la rencontre de deux légendes pour un résultat explosif : une trottinette hypervisible, durable et entièrement réparable. Disponible début 2025, cette Plume R5 promet de faire tourner les têtes en ville. Verdict : un ride en mode Plume, on dit oui ! Avec son design futuriste, son engagement écolo et son confort de conduite, la Plume Allure nous a conquis. Rouler sur une trottinette qui reflète Roubaix et son savoir-faire local, c’est une vraie fierté. Alors, qu’est-ce-que tu attends pour sauter sur l’occasion ? Roule en Plume, en toute simplicité. Plume-mobilité Tarif location : à partir de 29,90 euros/mois, pendant 24 moisPrix de vente : à partir de 1 299 euros

One Wall, on fait le mur

Si la ville de Roubaix ne manque pas d’équipements sportifs de qualité, elle sait aussi bousculer les codes et les usages de l’espace urbain. Meilleur exemple, le « One Wall », terrain de jeu au Parc Brondeloire. Un mur, une balle en mousse ou en caoutchouc et de l’énergie y suffisent pour pratiquer ce nouveau sport venue des USA. One Wall, from New York to Roubaix Imaginez un mélange explosif de handball, squash et tennis, mais juste sur UN mur. Le concept est simple : on balance une balle contre ce fameux mur et l’adversaire doit la renvoyer, avec les mains, avant qu’elle ne touche deux fois le sol. Facile ? Essayez donc ! Né dans les rues de New York, le One Wall devait forcément débarquer pour la 1ère fois en France à Roubaix. Pas besoin de suivre des règles complexes, ici c’est la débrouille, la rapidité, et surtout, beaucoup de fun. Un sport urbain dans toute sa splendeur ! Pourquoi ça cartonne ? Parce que c’est rapide, instinctif, et ça ne demande rien ou presque : une balle, un mur, et c’est parti. Pas besoin de licence, de terrain en herbe parfaitement entretenu, ou de chaussures dernier cri. C’est du pur plaisir urbain, accessible à tous. Un sport qui reflète l’esprit de Roubaix : brut, inventif, toujours prêt à surprendre. Derrière le mur, Théo Yossa Si le One Wall a trouvé son chemin jusqu’au Parc Brondeloire, c’est grâce à l’instinct d’un jeune du quartier de l’Épeule : Théo Yossa. Doté d’une fougueuse énergie créative, Théo s’est inspiré de ses voyages à New York pour ramener cette pépite sportive à Roubaix. Persuadé que cela créerait des liens entre les habitants, tout en promouvant une nouvelle forme de sport urbain, il a tout de suite vu le potentiel de ce sport pour une ville aussi bouillonnante d’énergies. Avec l’appui de Décathlon où Théo était chef de projet « Innovation sociale », de la Ville de Roubaix et de partenaires locaux, le terrain de jeu a été pensé pour s’inscrire pleinement dans le quartier. Imaginé par les jeunes du Centre Social Nautilus lors d’ateliers avec l’artiste Kylab, intégrant plus d’une centaine de dessins, une immense fresque recouvre le mur de 11 mètres de haut sur 5 mètres de large et attire désormais tous les regards. Le One Wall, une success story en devenir L’idée était de montrer qu’il suffit parfois de peu de choses pour se retrouver entre amis et s’amuser tout en pratiquant une activité sportive. Pari réussi pour Théo Yossa : aujourd’hui le One Wall part à la conquête de la France (Rennes, Nantes, Toulouse et la région parisienne l’ont déjà adopté), avec l’idée de s’imposer comme un incontournable du paysage sportif urbain.

Un petit Combo de cultures urbaines

Toute l’équipe de la librairie Combo est inspirée par les cultures urbaines et nous propose sa sélection de cinq ouvrages. Ismaïl, Capucine, Jeanne et Marie ont distribué des cœurs à des livres pour les petits mais aussi pour les grands amateurs de street-art et de hip-hop. facebook/librairiecombo Note de Jeanne pour Amour Chrome Mohammed-Ali, est un bon élève de troisième, qui s’exprime plus facilement avec une bombe de peinture à la main. Il n’a pas forcément les bons mots, ni les bonnes personnes pour discuter. Mais dans la tête, ça cogite, ça philosophe et ça parle. Après cette lecture, on a l’impression d’être à nouveau l’ado qu’on était, et je suis persuadée que les lecteurs de l’âge de Mohammed-Ali, d’Aimée ou de Margaux se retrouveront entre ses pages-miroirs. Amour Chrome de Sylvain Pattieu, paru à l’Ecole des Loisirs, 14€ Note de Marie pour Boys run the riot Ryo, un timide adolescent transgenre et Jin, un nouvel élève Bad boy vont s’associer pour lancer une marque streetwear. Une amitié improbable qui va permettre à Ryo de s’affranchir du regard des autres et d’exprimer sa créativité. Ensemble ils vont bousculer le quotidien tranquille de leur lycée et mener la révolte ! Boys run the riot, de Keito Gaku aux éditions Akata, 8,05€ Note d’Ismail pour Break une histoire du hip-hop Comment est né le Hip-Hop ? Dans quel contexte ? Qui sont les précurseurs de cette culture ? Plongez dans le south bronx et vous découvrirez comment, dans un périmètre de 11kms, la culture hip hop a débuté… Attention, tout n’était pas rose… Break, une histoire du hip hop, de Florian Ledoux et Cédric Liano aux éditions Steinkis, 19€ Note d’Ismail pour Geek-art, une anthologie Formidable source d’inspiration pour les uns, splendide recueil d’art issu de la culture geek pour les autres. Pour nous, il s’agit d’une lettre d’amour à la Pop culture de plus de 400 pages. A consommer sans modération ! Geek-art, une anthologie de Thomas Olivri aux éditions Huginn et Muninn, 39,95€ Note de Capucine pour Paco et le hip-hop Notre cher Paco, à l’indémodable salopette rouge, nous emmène dans le Bronx, à la découverte du hip-hop. Rap, breakdance, scratch, graffitis et percussions vocales nous donnent une large vision des cultures urbaines accessibles dès le plus jeune âge. Les illustrations de Magali Le Huche et les sons de qualité font de cet ouvrage une pépite pour les yeux comme pour les oreilles. C’est ludique et instructif. On adore !! Paco et le hip-hop de Magali Le Huche, chez Gallimard Jeunesse Musique, 13,50€ Crédit photo à la une : Sébastien Jarry

Autour de l’art urbain

Marie-Odile et Louis Breynaert nous ont concocté une sélection de cinq ouvrages relatifs au street art. Les livres d’images, c’est le rayon de Marie-Odile. Elle nous fait part de ses coups de cœur. Ces cinq ouvrages font partie des « permanents » de la librairie, toujours disponibles. Guide du Street art à Lille « Enfin un guide de l’art urbain entre Lille, Roubaix et Tourcoing ! Huit parcours à travers la métropole dont trois à Roubaix qui font notre fierté. De nombreux artistes, des grands noms et d’autres qui le deviendront, des informations précieuses et richement illustrées. Laissez-vous guider…«  > Editions Alternatives (13,50 €) Histoires de rencontres « Miss. Tic est une figure incontournable de l’art urbain, elle interpelle les passants de Paris depuis plus de trente ans. Ses portraits de femmes et leurs légendes impertinentes révèlent une personnalité libre et intemporelle. « Histoires de rencontres » donne la parole à 43 personnes évoquant leur approche de son œuvre. Cet ouvrage nous remémore notre vie parisienne au pied de la Butte-aux-Cailles et son récent passage à la librairie. » > Editions Lelia Mordoch (30 €) JonOne « JonOne, issu du monde du graffiti, graffeur et artiste peintre né à New-York, décide d’installer son atelier à Roubaix dans notre quartier. C’est en voisin qu’il est venu dédicacer à la librairie et nous raconter ses innombrables vies. L’ouvrage est richement illustré et son parcours une pépite.«  > Edition Skira (39 €) Rouge brique « LEM, artiste plasticien roubaisien s’attache aux sites désaffectés ou promis à la démolition. On a tous croisé les couleurs éclatantes de ses créations poétiques qui nous regardent sur les murs de Roubaix et de la métropole. Vingt ans de peintures murales dans « Rouge brique » et 850 photos qui égaient notre quotidien en toute simplicité.Lem, c’est un peu le local de la sélection.«  > Edition Teetras Magic (29 €) Parcours fléché « Jef Aerosol, artiste pochoiriste né à Nantes, cet enfant du rock a fini par poser ses valises en métropole lilloise. Jef est notre ami, sans son intervention et sa générosité, la librairie ne serait plus là aujourd’hui. « Parcours fléché » a une place d’honneur dans notre rayon street-art. Il nous invite à un voyage en images sur trente ans de pochoirs à travers le monde. Incontournable et magnifique.«  > Editions Alternatives (35 €) autourdesmots.fr

Vianney présente… L’alternateur !

Quand on bosse au magazine Alternatif et qu’un nouveau lieu appelé L’Alternateur débarque littéralement à 20 mètres des bureaux, on ne peut que se rendre sur place ! L’occasion de faire connaissance avec un des locataires de cet espace de vie dédié à l’art en général : Vianney Daltes. Il nous a ouvert les portes pour nous présenter le lieu, son travail et certains de ses collègues. Qui est Vianney ? On pourrait croire que Vianney Daltes est un nouveau venu dans le paysage de l’art urbain de Roubaix. Pourtant, une simple discussion aves ses confrères et lui suffit pour se rendre compte qu’il est un acteur incontournable – et même l’archiviste principal ! – de ces 20 dernières années d’explosion du graffiti dans la 2e ville des Hauts-de-France. Vidéaste et animateur d’initiation au graff à ses heures perdues, Vianney collabore depuis des années avec les collectifs Renart, Dr Colors, Mikostic et JonOne en tant que « couteau-suisse » ou « Mc Gyver attitré » de ces acteurs incontournables du street art ! © Anaïs Gadeau © Simon Séreuse Vianney ❤ RBX Après plusieurs années dans l’ombre, il sort du bois ces derniers temps avec deux faits d’armes principaux : Une inondation sauvage de peinture « I LOVE ROUBAIX » à côté de l’Office de tourisme de cette même ville : « C’était pendant le confinement, la peinture me manquait, j’ai agi sur un coup de tête et ça m’a pris deux jours de travail ! Au déconfinement, beaucoup de passants se prenaient en photo devant, j’ai ensuite été contacté par l’Office de tourisme. » un partenariat avec l’entreprise Jules, dont les 50m² de murs de l’entrée sont maintenant recouverts de ces stickers, une ligne de t-shirt et 60.000 tote bags ont aussi été crées, comme pour rappeler le lien entre Roubaix et cette entreprise fleuron du textile. Une réalisation qui a demandé plus de six mois de travail. L’Alternateur… un Eldorado Depuis quelques mois, il a intégré LE nouvel Eldorado des artistes de tous bords de la métropole lilloise : L’Alternateur ! A l’intérieur : une trentaine d’ateliers et autant d’artistes aux univers différents : culture urbaine certes, mais pas seulement : céramique, couture, savonnerie, peinture, architecture, art moderne, photographie, tatoueur. Coucou Benjamin Kluk ! Vous l’avez découvert dans le dernier Alternatif – lui aussi a emménagé ici. En plus de ce casting de qualité, c’est le lieu en lui-même qui a tapé dans l’œil de Vianney : l’architecture art déco, la vue imprenable sur l’hôtel de ville de Roubaix, la lumière… A L’Alternateur, la créativité déborde dans chaque recoin : l’atelier de Vianney n’est pas très grand, mais la porte est souvent ouverte et les rencontres avec ses collègues Resco, Roobey, Cholé Kowalka ou Benjamin Kluk sont fréquentes. Sans oublier Camille, la coordinatrice, indispensable pour gérer ce lieu et cette synergie. L’Alternateur6, rue de l’hôtel de ville – RoubaixTél. : 03 61 05 56 39 Page Facebook L’Alternateur Hommage à Salah A ajouter au palmarès de Vianney : la réalisation d’un portrait géant hommage à Salah, véritable figure locale et tenancier du café du même nom, décédé en 2019. Vianney raconte : « C’était une grosse opération de graff dans le quartier de l’Union (entre Roubaix et Tourcoing) par Renart et Des Friches et Des Lettres. Au départ je venais juste pour filmer mais j’ai eu envie de peindre ! Je me suis glissé entre deux œuvres pour réaliser cette fresque hommage à Salah, en accord avec la famille. Moi qui suis habitué aux lettre, c’est mon premier portrait. Le café « Chez Salah », c’était mon terrain de jeu d’enfance.« 

Soirée jeux de Société à la librairie Combo

A la librairie Combo, Capucine et Ismaël vous accueillent au milieu des beaux rayonnages de livres. Mais ils ont aussi réservé un bel espace de convivialité où l’on peut trouver des jeux de société. Le petit plus : on peut tester avant d’acheter. Nous nous sommes donc rendus dans l’une des soirées Jeux de Société qu’ils organisent tous les vendredi soirs, à la rencontre de passionnés. Pour les jeunes libraires installés avenue Jean-Lebas, c’était une évidence : il y a un lien très fort entre l’univers graphique de la bande dessinée et celui des jeux de société. Il suffit simplement de regarder le graphisme des boîtes de jeu pour le comprendre ! Leur intuition était bonne : les lecteurs sont joueurs et les soirées Jeux de société qu’ils organisent tous les vendredis sont désormais très courues. LE rendez-vous du vendredi soir Chaque semaine, la liste des jeux qui seront proposés pour la soirée est annoncée sur leur page Facebook et les inscriptions sont lancées (c’est gratuit mais attention : les places sont limitées). Le rendez-vous est donnée le vendredi soir à 19h30 à la librairie. On pousse la porte, on s’installe à une table, on commande un thé (les plus gourmands ajoutent une pâtisserie signée Monsieur M…) et on choisit son jeu. Ismaël, totalement dans son élément, vous le présente et bous explique les règles… c’est parti ! © Anaïs Gadeau © Anaïs Gadeau Jeux d’ambiance, jeux de gestion, jeux de rôles ou jeux pour toute la famille, chacun y trouve son bonheur. Ici, les joueurs sont extrêmement concentrés, là, les éclats de rires fusent. Partout on observe que le jeu rapproche, qu’il permet l’échange, toujours bienveillant. Comme aiment le rappeler Capucine et Ismaël : « Le fil conducteur de notre enseigne c’est la dimension familiale et l’inclusion. Toutes les familles doivent se sentir à l’aise. » Et ça fonctionne : en plus des soirées du vendredi, toujours complètes, ils envisagent désormais de lancer les dimanches après-midi Jeux à destination des enfants (et de leur famille). A vous de jouer ! © Anaïs Gadeau © Anaïs Gadeau Librairie ComboLibrairie indépendante, spécialisée BD, Jeunesse et Jeux de société44 Avenue Jean Lebas 59100 RoubaixOuverture du mardi au samedi de 10h à 19hTél. : 07 49 15 56 11 Page Facebook Librairie Combo

Petit Bambou

J’ai testé pour vous : Petit Bambou

Nous voilà coincés chez nous en couvre-feu à l’entrée de l’automne avec une météo déjà bien hivernale et il se trouve que ma redac’ chef me propose de tester une application de méditation lancée en 2015, développée à la Plaine Image… et qui cartonne ! Doublement coincée chez moi à cause d’un malheureux accident domestique, ce sujet ne peut pas mieux tomber. D’ailleurs, le petit moine bouddhiste est sagement installé dans mon téléphone depuis des mois. Comme si cela me rassurait de l’avoir téléchargé. Mais je n’avais jamais testé… Trois entrées pour méditer Immédiatement je trouve que l’appli est très bien conçue, car elle propose trois entrées pour méditer : « libre », « guidée » ou « trois minutes ». Pour le mode « libre » on va attendre un peu. Même si je n’ai jamais expérimenté la méditation de pleine conscience, je suis adepte de la respiration profonde que je pratique grâce au Pilates depuis 4 ans et suis assez sensible au développement personnel et à la pratique de la sophrologie. Allons-y, c’est parti pour une séance de 11 minutes. « Body scan pour apaiser le mental ». Confortablement installée dans mon canapé, je suis scrupuleusement ce que me demande la douce et apaisante voix féminine qui me guide. Et je sens très vite mon corps qui se détend, muscle après muscle, inspiration après expiration. Les 11 minutes ont passé très vite mais m’ont procuré une réelle détente. Je me sens en forme pour commencer ma journée, fraîche et dispose. Très emballée je décide d’enchaîner sur une séance « trois minutes » et qui s’appelle « crise de calme » en cas de tension. Le format court est idéal et promet un résultat rapide pour apaiser un stress soudain. La voix, masculine cette fois, nous aide à nous concentrer uniquement sur notre respiration et ça fait un bien fou. Je n’ai qu’une hâte : recommencer ! Donc c’est promis, je ne vais plus laisser Petit Bambou dormir sur l’écran d’accueil de mon smartphone, je vais l’utiliser plus souvent et essayer de l’intégrer dans un rituel. Mon objectif ? Réussir à pratiquer le mode « libre » quand je serai plus aguerrie. petitbambou.com

Spiru ou l’aventure Etika Spirulina

Ses pérégrinations auraient pu le mener sur les flancs d’un volcan au Mexique. Mais « Spiru » (prononcez Spirou) a choisi de les mener avec une algue sur les terres urbaines de la ferme du Trichon à Roubaix. Spiru, c’est Xav. Ou Xavier Delannoy pour les moins intimes. Un peu comme le personnage de bande dessinée, le jeune homme de 23 ans, à peine sorti de l’école, s’est lancé presque par hasard dans une grande aventure. Spiru a décidé de combattre son propre « Zorg » : les carences alimentaires. Son arme : la spiruline. Non pas un super-aliment, mais un plutôt un aliment super. Bourré de protéines, de fer, de vitamines et de tout ce qu’il faut pour se maintenir en forme, la spiruline existe depuis plus de 3,5 milliards d’années où il poussait dans les Andes. Xavier a une conviction : cette brindille verte n’a pas pour vocation de finir en simple complément alimentaire, dans une boîte en plastique. Mais bien de venir agrémenter nos plats. Révélation aux Philippines Comme Spirou, simple groom dans un hôtel, Xavier était parti sur tout autre chose, avec ses études d’ingénieur et de commerce. Et comme le scénario d’une BD, le destin lui a proposé un autre chemin. « Lors d’un voyage de fin d’études dans une ONG, aux Philippines, les autres stagiaires prenaient de la spiruline. Je dois avouer que j’étais plutôt moqueur : « Pourquoi vous avalez de la nourriture pour poissons ? » Jusqu’à ce que je me mette à en cultiver… » Avant ça, l’étudiant s’intéresse de plus près à la fameuse algue. « J’ai découvert la malnutrition lors de ce voyage. Ce n’est pas que les gens manquent de nourriture. C’est que la nourriture qu’ils mangent ne suffit pas. En cherchant un moyen de combattre ça, je suis tombé sur cette plante aquatique qui se cultive beaucoup en Afrique. » Photo : Anaïs Gadeau Un terreau fertile pour une alimentation durable Il rentre en Europe et choisi son cheval de bataille : l’alimentation durable. « J’ai cherché sur la Métropole lilloise un écosystème déjà bien établi sur l’alimentation durable. Ou en tout cas, un lieu qui essaye de développer une alimentation un peu plus écologique. » Etika Spirulina voit le jour, avec l’aide et le soutien de sa comparse Elodie Pouvist-Dusart, ingénieure agronome. Avec le restaurant-coopérative Baraka juste à côté, Roubaix a tout le terreau nécessaire pour le développement de ce type de projet. En quelques semaines, il fait pousser l’algue dans un bassin remuant constamment, sous une serre, limitant les besoins en technologie et en électricité limités. Pas besoin de plus. La production s’étend d’avril à octobre. En septembre, Xavier a pu récolter les premiers fruits de son labeur, « après quelques galères au démarrage. J’ai même pu confectionner une recette d’houmous à base de spiruline, que Fatima du restaurant pourra proposer à ses clients ! ». Il lance alors sa marque Spiru et Line. Fraîche, la spiruline n’a presque pas de goût. En poudre, elle est plus salée. « L’idée est qu’elle fasse partie de notre quotidien, qu’on l’intègre dans des recettes. » Spiru n’a pas oublié les Philippines pour autant. « Je souhaite accompagner des entrepreneurs sur des micro-fermes de spiruline dans des communautés précaires. En plus de créer des emplois locaux, elles lutteront contre la malnutrition ! » Un super-héros on vous dit. Facebook Etika spirulina Facebook Cooperative Baraka

Les Clarisses de A à Zerm

Depuis plusieurs mois, derrière les portes du Couvent des Clarisses aux confins du quartier de l’Epeule, se passent des choses extraordinaires. Ce lieu à haute valeur patrimoniale renaît, vit, bouillonne. Abécédaire… tout sauf austère ! A comme Auberge Les anciennes chambres des sœurs Clarisses sont progressivement réactivées en auberge alternative, aujourd’hui ouverte aux professionnels. Dormir dans un des 12 lits à baldaquin habillés de moustiquaire et de tentures ou dans un lit clos, bien au chaud… en voilà une expérience inédite à vivre.   B comme Buvette Parce que le Couvent des Clarisses doit vivre et en partie s’autofinancer, une buvette a été créée. Sa terrasse et ses jeux sont ouverts en saison du mercredi au dimanche de 14h à 20h. Photos : Anaïs Gadeau C comme Cour de récré Dans la cour de l’ancienne école Sainte-Claire, où désormais des flèches s’affolent au sol (une fresque baptisée Le sens de la flèche par Malte Martin) résonnent à nouveau les rires des enfants. Ceux-ci viennent en voisins ou de plus loin participer à des ateliers ou découvrir les jeux en bois. Ici, c’est toujours ou presque l’heure de s’amuser. D comme Design De septembre à novembre, les Clarisses ont accueilli la Maison POC Économie Circulaire dans le cadre de Lille 2020, Capitale Mondiale du Design, avec une halle superbement aménagée en espace d’exposition. E comme Economie circulaire Le Couvent des Clarisses est voué, après la phase d’occupation transitoire de Zerm, à devenir la Maison de l’Economie circulaire et du Zéro Déchet. F comme Frugalité C’est le principe qui préside aux travaux menés par le collectif d’architectes Zerm (Alternatif #4) : récupérer un maximum (textiles, bâches, isolants, tasseaux, cloisons, équipement, etc.), user d’astuces et relever ses manches. G comme Galerie d’art L’Espace Croisé, centre d’art contemporain dédié à la production et à la diffusion d’œuvres d’artistes français et étrangers, émergents ou reconnus a récemment posé ses bureaux et ses cimaises au Couvent > espacecroise.com H comme Halle La grande halle de l’ancienne école Sainte-Claire a bénéficié de travaux importants pour pouvoir accueillir l’exposition/laboratoire de la Maison POC Économie Circulaire de Lille Design. Esprit contemporain et traces du passé y cohabitent. Et c’est chic. I comme Idées Les jeunes architectes de Zerm ne manquent pas d’imagination pour créer des meubles ou des luminaires à partir de matériaux récupérés, détournés et up-cyclés. Ils repensent l’usage des espaces (la chapelle devenue espace de conférences et de tables rondes) et des objets… comme cette lampe qui se recharge manuellement juste ce qu’il faut pour le temps limité d’utilisation. Un vrai laboratoire de frugalité appliquée. J comme Jardins L’un des secrets les mieux gardés des Clarisses est son jardin ou plutôt ses jardins. Encore en friche pour la majorité, ils sont investis, petit à petit. Ici un potager, là un compost, un lapin, des poules, une balancelle bidouillée… et des arbres pour penser. Photos : Anaïs Gadeau K comme Kino Dans la cour de récréation, des gradins récupérés ont pris place. Parfaits pour une séance de ciné en plein air, au cœur de l’été. L comme Location Les anciennes cellules et pièces du couvent ont fait peau neuve et sont proposées à la location aux associations, collectifs, artistes et entreprises. Des espaces sont privatisables pour organiser réunions de travail, conférences, concerts, fêtes ou réunions de famille. M comme Monastère Couvent ou monastère, le débat est ouvert. Le monastère est un ensemble de bâtiments où réside une communauté de moines ou de moniales qui vivent sous une même règle, généralement dans la claustration. On parle de couvent plutôt que de monastère pour l’ensemble des lieux de vie d’une communauté religieuse non monastique, composée de clercs réguliers ou de religieuses. Or quelques religieuses des Clarisses vivaient effectivement cloîtrées. C’est clair ? Photos : Anaïs Gadeau N comme Nonnes Le couvent a accueilli des sœurs clarisses depuis 1876. Neuf religieuses (six cloîtrées et trois externes) au début, en provenance de Tournai. Elles ont quitté les lieux en 1903 mais sont revenues en 1923, jusqu’à être 87 après la Seconde guerre mondiale. En 1996, la communauté a accueilli les clarisses de Cambrai dont le couvent avait fermé. Leur nombre, tombé à 4, les clarisses quittent leur couvent en mai 2008 et l’école ferme en juin 2008. O comme Occupation transitoire Voir Saisons Zéro P comme Patrimoine L’ancien couvent est un ensemble monastique de style néo-gothique brugeois de 6 500 m2 construit par le Baron Jean-Baptiste Béthune, un architecte belge, à la fin du XIXe siècle. Valorisé par l’association Les amis du monastère des Clarisses, il est inscrit en totalité à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2010. Q comme Quartier Le couvent de Clarisses se cache au cœur de l’Épeule à Roubaix. Un quartier populaire et vivant, animé chaque dimanche par un marché à l’image de celui de Wazemmes à Lille. L’Epeule c’est aussi le quartier du Colisée, de la Plus Petite Galerie du Monde ou Presque, des ateliers d’artistes nichés entre belles maisons cossues et courées, celui des cafés et des épiceries qui font voyager… R comme Résidence Le collectif d’architectes Zerm, lauréat de l’appel à projets pour une occupation transitoire des lieux lancé par la Ville de Roubaix, a installé sa base de vie au couvent, et y a même vécu, en famille, le confinement. Ainsi cloîtrés, les archi ne se sont pas démontés et le chantier a bien avancé. S comme Saisons Zéro C’est le nom du projet d’Occupation transitoire des lieux par Zerm, en attendant la Maison de l’économie circulaire et du Zéro Déchet. L’idée est d’ouvrir le bâtiment, ses cours et ses jardins au public, en proposant espaces de coworking, ateliers, expos, conférences, auberge et animations…> FB : Saisons Zéro T comme Travaux en cours Zerm est passé en mode action. Des appels à bénévoles permette de « recruter » des volontaires pour assurer la rénovation des lieux suivant des méthodes low-tech, avec Yes We Camp, qui vient régulièrement en renfort. Photos : Anaïs Gadeau U comme Utopie Un chantier participatif, avec un projet de réhabilitation inventif et joyeux, frugal et avec…
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