Auteur/autrice : mouboussaad

Le salut est dans la capsule

Et si on produisait moins ? Plus responsable, plus éthique et plus local ? C’est l’idée au cœur de La Gentle Factory, marque 100% made in France développée par Christèle Merter. Nous la retrouvons chez Les Trois Tricoteurs, papotant avec Sacha, l’une des trois… Comment se sont-ils tous rencontrés ? « Oh, ça, c’est la grande famille de l’ENSAIT », sourit Christèle Merter. Sacha confirme. La jeune femme a fait son alternance (section achats) au sein de La Gentle Factory. Passion, vision et valeurs communes ont fait le reste. Quand Sacha et ses deux acolytes ont évoqué leur projet d’entreprise, Christèle n’a pas hésité à leur donner un coup de pouce et à investir dans l’aventure. Comme une marraine bienveillante, elle les couve de conseils pour mener à bien leur business plan. On retrouve un portant avec des vêtements signés La Gentle Factory en bonne place chez Les Trois Tricoteurs. « Nous avons deux projets de pulls, que l’on fera tricoter à raison de 90 à 150 pièces maximum, selon le principe de nos collections capsules », confie Christèle Merter. Nous développons actuellement de nouveaux partenariats, enchaîne Sacha. Notre souplesse permet aux nouvelles marques de sortir des prototypes, en 30 ou 40 exemplaires. Les Trois Tricoteurs apportent aussi une réponse efficace à des demandes spécifiques telles que celles de Monsieur Lucette, marque locale de chaussettes dépareillées. Les circuits courts, la production en mini-séries, voire sur mesure et à la demande… voilà des solutions auxquelles il n’est plus question d’échapper. « Nous vivons dans un monde à capacité limitée, rappelle Christèle Merter. Nous n’avons plus le choix. » © Anaïs Gadeau lagentlefactory.com lestroistricoteurs.fr Esmod, qui forme les professionnels de la mode de demain a lancé sa 2e édition sur la thématique « Comment penser la mode de demain et faire des invendus des nouveaux produits ? » Challengés par les marques de l’écosystème FashionCube (Jules, Bizzbee, Rouge Gorge Lingerie, Grain de Malice et Pimkie), les étudiants sont invités à réutiliser les invendus en les upcyclant pour leur donner une nouvelle vie.

Sither & Ambroise : « power-combi » pour toutes !

« Je rêve de faire des vêtements depuis que je suis petite. » Cynthia Sither se raconte dans son atelier de la rue des Arts à Roubaix. « Mon papa m’a offert ma première machine à coudre Singer pour mes 11 ans. » Dans l’ancienne usine Roussel, qui abrite aussi notamment Plateau Fertile, la jeune trentenaire s’épanouit dans un écosystème dynamique et inspirant. La modéliste de formation a toujours voulu créer son entreprise. Son rêve ? Habiller toutes les femmes, au-delà des stéréotypes. Elle se concentre sur une pièce, forte, phare, versatile, universelle. « La combinaison c’est un truc de fou ! Tu la portes avec des baskets comme avec talons. Si tu sais porter une combi, tu es capable de tout porter. » La jeune femme a eu le temps de bien définir son projet. « J’avais un objectif fort, voire obsessionnel : le made in France. » A Roubaix, Cynthia trouve le terreau propice à faire grandir son idée et à la concrétiser. Le concept de Sither & Ambroise repose sur un principe de pré-commande et de production sur mesure en circuit court. Chaque mois, un modèle de combinaison est proposé, dans un tissu précis. Les commandes sont alors ouvertes. Les clientes ont la possibilité de prendre leurs mesures grâce à une application. Mieux encore, elles peuvent prendre rendez-vous avec Cynthia à l’atelier. A la fin du mois, les commandes clôturées, la confection en série éphémère et limitée peut commencer. Il faut patienter un mois pour recevoir sa combi. Chacune est millésimée, baptisée du prénom d’une femme inspirante, unique, du vrai sur mesure. « Avec le prêt-à-porter, on a pris l’habitude de porter des vêtements mal coupés qui ne nous vont jamais tout à fait, or chaque silhouette est différente. » Sither & Ambroise rend accessible le luxe d’offrir une belle pièce à son dressing. L’achat n’est pas compulsif mais raisonné. Comptez environ 250 euros la « power-combi » quelle que soit la taille, avec un service de retouche gratuite possible, au cas où… « Aujourd’hui je cherche un atelier-boutique pour avoir plus de visibilité, à Roubaix parce qu’on sent que c’est ici que ça se passe. » sitheretambroise.com Crédits photo : Anaïs Gadeau – Ville de Roubaix

MÜLL : recycler sinon rien

« Recycle or Die ». Avec ce slogan, Armelle Depermentier affirme haut et fort le combat qu’elle a décidé de mener contre la fast-fashion. Celle qui a mené avec passion sa carrière de styliste, la faisant voyager à l’autre bout du monde, en Chine ou au Cambodge, en a un jour eu assez. « J’ai vu mon métier se dégrader, et puis je n’étais plus du tout en phase avec ce que le secteur de la mode était devenu. Plus question de participer à l’exploitation de la planète et à l’esclavage moderne. » Trouver une nouvelle voie plus en adéquation avec ses valeurs ? Ok, mais « la mode, c’est ce que j’aime et ce que je sais faire. » Elle élabore un projet autour de la seconde main. Forte de son expérience de styliste « concept », qui l’a faisait définir des collections thématiques, Armelle propose une nouvelle expérience de friperie en ligne. Müll présente des collections créées à partir de vêtements qui existent déjà, dénichés chez un grossiste fripier. Tous ces vêtements ont été produits puis mis de côté, voués à devenir des déchets. Müll signifie « déchet » en allemand, justement. Ma démarche est Zéro Déchet. C’est aussi pour ça que je suis basée à Roubaix. Je récupère des cintres pour stocker les vêtements, des cartons, sur lesquels je viens scotcher mon logo, pour les expédier. Chaque vêtement est trié, désinfecté, défroissé, mesuré, référencé, marqué, photographié et enfin posté sur le site internet. « Ma fille m’aide en jouant notamment les Community Manager. Elle fait partie de mon cœur de cible, à savoir les jeunes filles de 13-18 ans. » Aux jeunes Z qui veulent s’habiller en conscience mais entendent ne rien sacrifier au style, Armelle offre son œil d’experte, en repérant pour eux les pépites cachées dans la masse fripière parfois fourre-tout. Ses « histoires de styles » composent des collections cohérentes qui mettent en valeur des tenues sélect et très accessibles. Des accessoires, en particulier des sacs vintage viennent compléter la panoplie. De quoi craquer sans faire de folies. www.mullfriperie.com

Roubaix Custom imprime sa marque

Yves Loup Bourdoncle a quitté les Ateliers Jouret pour ouvrir une boutique-atelier-galerie avenue Lebas. Il y propose tee-shirts, mugs, badges textiles et autres objets imprimés par ses soins, avec des visuels arty et rock à souhait. « Mes tee-shirts sont en partie cousus à Roubaix dans les ateliers Résilience, et j’en propose aussi d’autres, fabriqués au Bangladesh mais issus d’une filière éthique. C’est primordial pour moi », confie celui qui n’a pas hésité à s’engager dans le nouveau collectif Mode in Roubaix. « Je continue de collaborer avec des artistes locaux, tels que Mr Voul ou encore Mimi the Clown, que je diffuse via ma propre marque Look@This, et de nouvelles collaborations sont à venir. » Pour Roubaix Custom, le creuset artistique roubaisien est une véritable mine. « Je propose un catalogue de visuels, mais chacun peut venir avec sa propre illustration. Un peu dans l’esprit d’un tatoueur, il y a les flashs et les créations sur mesure. » Le petit plus du nouveau concept-store roubaisien ? Proposer ses murs à des artistes, en majorité du cru. « Dans la partie galerie, j’accueille un artiste chaque mois. Ses œuvres sont en vente, mais vous pouvez aussi repartir avec un tee-shirt imprimé avec l’une de ses œuvres, signé, en édition limitée à 30 exemplaires. » Roubaix Custom 47 bis avenue Jean Lebas03 20 40 04 17 Facebook Roubaix Custom

La Casa Vintage : le vintage stylé et engagé

« Emotions et couleurs ». Son nouveau mantra. A 22 ans, Joël Soglo nous accueille dans sa boutique de fripes « street wear » unisexe ouverte en février 2021, habillée au fond par un panneau coloré signé Roobey. « Je suis très attaché au magasin physique, moins au digital, confie le jeune homme. » J’aime créer du lien, fédérer une communauté. J’apprends énormément en discutant avec les autres. Autour de lui, des sweats, des jeans, des surchemises à carreaux, des casquettes, etc. Une sélection pointue, qui attire des étudiants qui ont compris que la mode est résolument démodée. « Ils apprennent à se connaître et cherchent à adopter le style qui révèle leur vraie personnalité », commente Joël. Sa cible ? Les 18-25 ans qui n’hésitent pas à se tourner vers la fripe, pour des raisons économiques, mais aussi écologiques. « S’ils prennent conscience qu’en se faisant plaisir, ils font en plus du bien à la planète, c’est gagné. » Et de prédire que le marché de la fripe détrônera celui de la fast-fashion dans les prochaines années. Obligé. Autre type de clients, les adultes nostalgiques des années 90, ceux qui cherchent à chiner LA pièce fétiche qui les transportent dans un passé hip et hop. La Casa Vintage développe des collaborations avec des créateurs, adeptes de l’up-cycling, apportant de la valeur ajoutée à des vêtements qui étaient voués à être jetés. C’est le cas récemment avec Madenim Clothes, qui a produit des pièces uniques à partir de vestes en jean rehaussées de mailles de foot américain. Vendues entre 60 et 90 euros, elles ont très vite trouvé preneurs. lacasavintage.fr

Truffe surprise en robe de graines

La cheffe Christelle est une artiste habituée du Non-Lieu, où elle a notamment exposé à l’occasion du rendez-vous incontournable « Small is beautiful ». On retrouve ses œuvres régulièrement à l’occasion d’événements tels que Les fenêtres qui parlent, le Marché des Modes, les Journées du Patrimoine, les Portes ouvertes des Ateliers d’artistes, etc. L’ancienne styliste-coloriste, qui a durant de longues années travaillé sur des gammes de fils reste sensible à la trame, aux couleurs, à la matière. Artiste depuis toujours et avant tout. Son travail artistique est marqué par son parcours dans l’industrie textile. A son actif, notamment : CORPUS, une réflexion sur les métiers disparus du textile, où le public était invité à broder sur une poupée de chiffon à taille humaine, créant ainsi un paysage collectif. L’installation était présentée lors du Printemps de la Tossée, organisé par le Non-Lieu en 2006. Depuis quatre ans, Christelle s’est entichée de l’encre de Chine, mais elle semble vouloir refaire un tour du côté de la couleur (et de trame textile). L’ancienne styliste continue aussi de créer des kimonos taillés dans des tissus récupérés. Dans la cuisine, elle trouve un autre mode d’expression, naturel, spontané. Ses recettes sont à la fois gourmandes et « healty ». Pour le Festival de la Boulette, elle a pensé tout de suite à « une petite boulette qui se refile facilement et discrètement, comme un bonbon, au chocolat forcément. Parce que c’est facile et gourmand« . © Anaïs Gadeau christellemotte.com La recette Ingrédients (pour une dizaine de truffes)une tablette de chocolat noir pâtissier ou pas, parfumé ou pas (ici c’est un chocolat à l’écorce d’orange)10 g de beurre5 cl de crème fraîche1 clou de girofle1 pincée de sel1 cuillère à café de poivre de Sichuan, du Tibet ou du Népal Pour le cœur surprise :pâte d’amande, ou de figue ou de datte Pour l’enrobage :graines torréfiées de sésame, de courge concassées, de chia… ou d pignons de pin. Amusez-vous ! Pas à pas Faire fondre le chocolat et le mélanger aux autres ingrédients. Façonner les boulettes avec le cœur de son choix. Rouler dans les graines de son choix, préalablement torréfiées (légèrement grillées dans une poêle). Réserver au frais pendant 6 heures. Les truffes se conservent 3 à 4 jours au réfrigérateur dans un contenant hermétique. © DR L’assiette L’assiette est signée Guylène Galantine, architecte d’intérieur et céramiste. Passionnée de volumes, de design et de déco, la jeune femme explore la céramique dans son atelier au sein de L’Alternateur. Un travail multiple… à découvrir ! guylene-galantine.fr

Boulette de dinde et sa sauce poivron

La cheffe Nora a quitté Roubaix il y a trente ans, sans jamais vraiment l’oublier, en y revenant souvent voir ses familles, celle de sang et celle de cœur. Globe-trotter impénitente, elle a vécu au Brésil, au Portugal, en Inde…, pour finalement s’installer à Ibiza, où elle restera… douze ans. Là, elle bascule de l’import-export vers la cuisine et devient chef à domicile. Ses voyages lui inspirent des plats aux saveurs du monde. La pandémie et le premier confinement lui font prendre une décision radicale. Il est urgent pour elle de rentrr au bercail, de retrouver ses proches. Elle vend tout, redevient roubaisienne (ce qu’elle n’a jamais cessé d’être au fond) et lance une activité de traiteur « Dar Cuisine ». Tandis que les restaurants sont fermés, on la découvre dans un chalet sur le marché des saveurs. Aujourd’hui, sa cuisine épice des manifestations, aux Trois Tricoteurs, à la Manuf’, etc. La jeune femme a posé ses ustensiles dans la cuisine de la Filature, lieu qui accueille des ateliers d’artistes à l’Épeule, mais réfléchit à développer son activité autrement. C’est le manager de centre-ville qui l’a inscrite au Festival de la Boulette, convaincu qu’elle y ferait des étincelles. « Je suis fan de Chef Simon. Si j’ai eu le Prix du jury, c’est aussi grâce à lui. Je suis ravie ! » © Anaïs Gadeau Dar CuisineTél. : 06 86 98 32 32 Page Facebook Dar Cuisine La recette Ingrédients (pour 25 boulettes)Boulettes :500 g de dinde hachée100 g de maïs2 cuillères à soupe de chapelure1 œuf4 oignons verts2 cuillères à soupe de persil2 cuillères à soupe de cumin moulu1,5 cuillère à café de sel1/2 cuillère à café de poivre1 gousse d’ail1 cuillère à soupe d’huile de tournesol Sauce :4 poivrons rouges3 cuillères à huile d’olives1 cuillère à café de sel1 cuillère à café de coriandre frais1 gousse d’ail1 petit sans graines1 cuillère à soupe de vinaigre de vin blanc1 cuillère à soupe de sucre Pas à pasSauce : Dans un four préchauffé au 200°C, faire cuire les poivrons 35 minutes. Les éplucher et enlever les pépins. Mixer avec tous les ingrédients de la sauce. Boulettes : Mélanger tous les ingrédients Modeler des boulettes de la taille d’une balle de golf (se rincer les mains à l’eau froide avant de faire chaque boulette). Faire chauffer l’huile de tournesol dans une poêle et y dorer les boulettes de tous les côtés. Les mettre au four pendant 5 minutes. Servir chaud (avec la sauce à température ambiante). © DR L’assiette Assiette et coupelle sont ici signées Sandrine Hurter. Inspirée par la nature dont elle aime s’imprégner, la céramiste-plasticienne dessine, grave, moule, superpose les émaux, oxyde… exprime sa passion pour le monde du végétal aux Ateliers Jouret. Page Facebook Sandrine Hurter

festival de la boulette

Le Festival de la Boulette

Ronde et sympathique, à la viande ou veggie voire vegan, salée ou sucrée, frite ou à la vapeur, simple ou sophistiquée… de tous les goûts, de toutes les couleurs, de toutes les tablées, la boulette rallie, fédère, réunit et met tout le monde d’accord. Présente dans toutes les cultures, dans toutes les familles, elle fait voyager et raconte des histoires. Bref, la boulette est universelle. Bénie soit la boulette. Le Festival de la boulette : l’idée de génie du Non-Lieu Dans tous les pays, toutes les cultures du monde, il y a des recette de boulettes ! Sucrée, salées, avec ou sans pâte, de viande ou végétales, frites, bouillies, chaudes ou froides, elles correspondent à une pratique humble, liée à l’art d’accommoder les restes. La boulette, c’est aussi une bourde, une gaffe, tout aussi universelle mais qui se déguste différemment ! (« Faire une boulette »). Enfin, la petite boule est aussi présente comme objet dans de nombreux jeux et jouets. Reprenant et développant une idée de Daniel & Danièle Lamahieu, énoncée en 2013, le Festival qui a eu lieu au sein de l’ancienne usine Cavrois-Mahieu le 13 juin 2021, déclinait LA BOULETTE sous toutes ses formes, en proposant toute la journée des ateliers, événements, manifestations s’articulant autour de trois axes : Gastronomique : des stands de boulettes permettaient de faire le tour du monde de la boulette. Le public était invité à goûter et voter pour le concours de la meilleure boulette de Roubaix, tandis qu’un jury parrainé par Chef Simon notait de son côté les propositions culinaires. Théâtrale : chacun était amené à raconter sa gaffe, bourde de l’année : sa boulette ! Design : Simon Geneste, jeune designer qui a aussi dessiné le trophée du concours de la meilleure boulette, avait créé un circuit ludique original, investissant complètement ce lieu hallucinant géré par le Non-Lieu. circuits, cibles, catapultes, chamboule-tout, bourles, carambole, bilboquet… Une réinterprétation poétique et festive, pour une kermesse… magique ! non-lieu.fr L’idée de prolonger cet événement qui nous avait mis les paillettes dans les yeux et les papilles s’est imposé. Nous avons donc demandé à quatre participants du concours, dont le Prix du Jury et le Prix du Public, de partager avec nous leur recette de boulette. Tous ont accepté avec enthousiasme. Merci à eux ! Cerise sur le gâteau ou plutôt boulette sur le plat, nous avons fait appel à des céramistes roubaisiennes de talent, qui nous ont confié leurs assiettes pour servir d’écrin aux boulettes. Merci à elles !

3 bonnes raisons de chiller chez les Trois Tricoteurs

Un nouveau lieu au concept innovant, voire révolutionnaire, qui mêle bar et atelier de tricotage a ouvert ses portes entre le musée La Piscine et la gare de Roubaix… Et ça s’appelle Les Trois Tricoteurs. L’attente a été longue, mais ça valait la peine, pour un tas de raisons, dont celles-ci. 1 – C’est le projet de trois jeunes passionnés, engagés, avec des valeurs fortes et du bon sens. Sacha, Alexandre et Victor sont tous ingénieurs textiles diplômés de l’Ensait. Après une première expérience dans le secteur de la mode, ils ont poursuivi leur rêve de changer ce monde à leur échelle, en misant sur une production en petite quantité, à la demande. Adieu la surproduction, la fast fashion et la course à la consommation. Place à une mode plus raisonnée et durable. Les Trois Tricoteurs sont impliqués dans le groupe des entrepreneurs Zéro Déchet et Mode in Roubaix. 2 – Le concept est original, voire unique au monde. C’est le tout premier bar à tricot que l’on connaît. C’est peut-être même le seul au monde et c’est à Roubaix. L’idée de génie des 3T ? Ouvrir un bar et le coupler à un atelier de tricotage, avec des machines sur lesquelles programmer des motifs au choix. On peut sélectionner la qualité de la laine et son modèle de tricot en ligne, le commander et venir le récupérer sur place… en profitant d’un moment convivial. On tisse des liens, pendant que la laine tricote. On aime bien. 3 – C’est un lieu sympa A deux pas de La Piscine, du Campus Gare, très précisément dans les anciens locaux de La Bobine, l’Office de tourisme roubaisien, Les Trois Tricoteurs bénéficient d’une terrasse à l’abri des regards et d’un espace chaleureux meublé dans un esprit industriel, récup’ vintage et cosy, idéal pour accueillir des événements variés. On peut y déguster une planche, avec du pain de Ceci n’est pas une boulangerie et une petite bière brassée localement (par Hub notamment), pendant que sa paire de chaussettes aux motifs originaux se tricote toute seule. Un lieu secret qui ne devrait pas le rester longtemps. lestroistricoteurs.fr

Luc Hossepied, plus petit galeriste du monde… ou presque

Ancien journaliste, il a crée La Plus Petite Galerie du Monde (ou presque) il y a 26 ans à Roubaix. Entre exposer les faits ou l’art sous toutes ses formes, il n’y a qu’un pas… OU une fenêtre ! Fenêtre OU cimaise ?La fenêtre. Mettre l’art aux fenêtres c’est lui offrir une ouverture à tous sur la rue. Il devient en quelque sorte médiateur. Mais la cimaise aussi, car l’artiste a besoin d’un cocon. Peinture OU céramique ?Les deux sont complémentaires, présenter deux artistes en complémentarité permet d’enrichir le regard du visiteur. Rue des Arts OU arts de rue ?L’art de la rue plutôt. Modestement, je crois que ça a changé quelque chose rue des Arts. Ça adoucit la vie, ça adoucit la ville. Ça permet de faire se rencontrer les gens, ça crée de la complicité entre voisin. Entrevues OU entre vous ?Pas d’entre-soi en tout cas ! J’y suis complétement opposé. Plume OU micro ?Le micro ! Parce que j’aime provoquer, faire rire tout en étant sérieux. Mais la plume, c’est l’émotion… Quoi qu’il en soit, être journaliste c’est être honnête. Portrait OU paysage ?Plutôt portrait parce que les gens ! Derrière chaque personne, il y a une histoire, une aventure. Mais un paysage peut ouvrir une fenêtre sur ce qu’on avait pas vu et provoquer un changement de regard. J’aime être dérangé par un artiste qui va m’offrir un nouveau point de vue et m’interroger. Photo OU cliché ?Il faut se battre contre les clichés, donc photo. Roubaix OU les blés ?Roubaix parce que c’est une ville attachante. Ici, ce n’est pas calme, ça va vite. Roubaix, ce sont les possibles ! Et du blé pour tous les Roubaisiens ce serait bien aussi ! Dare-dare OU d’art ?Dare-dare bien sûr, faut que ça aille vite, que ce soit intelligent. D’ailleurs, on peut tout dire en peu de temps… © Anaïs Gadeau Le Plus Petite Galerie du Monde (ou presque)69 rue des Arts – RoubaixVernissage de 11h30 à 12h et ouverture jusque 18h chque premier dimanche du mois.Permanences tous les samedi après-midi de 15h à 18h sur RDVTél. : 06 15 79 18 25 lapluspetitegalerie.fr Page Facebook Instagram