Sophie Masson Porcelaine, variation autour d’une grande finesse​

Sophie Masson

L’univers de Sophie Masson happe le regard et embarque dans une douce poésie. L’irrégularité de ses porcelaines qu’elle revendique comme la signature d’un travail libre, les messages doux et discrets, la finesse d’une assiette qu’on aimerait croquer, les couleurs limitées à celles de la pureté… expliquent en partie ce qui nous touche.

Une relation sensuelle, fidèle à la porcelaine

« J’adore la sensualité de la porcelaine, sa transparence, ses formes organiques. Je joue de ses défauts plutôt que de chercher à les dompter. Je ne veux rien standardiser, mais au contraire cultiver son état brut » explique la Roubaisienne. Sophie Masson est installée au Vestiaire à Roubaix depuis 2016, et labellisée Maisons de Mode depuis 2018. Dans sa boutique atelier, on la voit œuvrer, orchestrer le ballet des cuissons pour créer des timbales et une vaisselle délicate. Formée au stylisme mode au Studio Berçot à Paris, elle développe très jeune une attirance pour la porcelaine et suit régulièrement des formations pour dompter cette matière magique. Sophie avoue d’ailleurs rester parfois jusqu’à minuit dans son atelier, pour faire avancer une production qui demande beaucoup de patience et de surveillance. Animée et passionnée, elle raconte un rapport quasi charnel avec la porcelaine.

Des collaborations comme des respirations créatives

Sophie invente et se réinvente. Ses collections montrent des collaborations variées mais toujours déclinées en nombre limité, numérotées et signées. A l’instar de la collection conçue avec Sabine Blanchard, illustratrice et architecte, intitulée Ink[ed]. Sabine y explore les formes, Sophie s’applique à façonner une porcelaine hyper fine, caractérisée par des ondulations dansantes. Tout récemment, elle a signé une collaboration avec Elisa, botaniste et Annabelle, créatrice de la marque française, bio et 100% naturelle « Matière Brute » pour proposer des bougies à la cire d’abeille biologique, lovées dans ses porcelaines. Une fois consumées, le contenant peut être utilisé comme bol.
Guillemette, la fille de Sophie, crée les petits mots qui amènent de l’émotion dans les créations de son aînée. On lui doit notamment une série de messages en lien avec Roubaix comme « Tu as déRoubaix mon cœur » ou encore « Fais-moi un Roubaixser ». Laurent Dequick, compagnon de Sophie, amène également son regard de photographe professionnel. Bien entourée, l’esthète explique « je suis très spontanée et fonctionne au coup de cœur. J’ai besoin d’être nourrie de rencontres, de contacts avec l’extérieur pour faire évoluer mon travail. Je suis également très à l’écoute de ce que les gens expriment de mon travail. »

Un développement qui va doucement mais sûrement

Pour la 4e fois, Sophie Masson a participé au salon Maison&Objet à Paris en janvier dernier. Un rendez-vous biannuel qui lui permet de vendre ses créations à un réseau d’une cinquantaine de boutiques installées en France et à l’étranger. Un jolie success story, portée aussi par une page Instagram dont les photos expriment toute la poésie de son univers.

Sophie Masson
Photos : Sophie Masson
Sophie Masson
Photos : Sophie Masson
Sophie Masson
Photos : Sophie Masson