Étiquette : Zéro Déchet

NoBuy : Prêts à prêter ?

Acheter des objets dont on ne sert qu’occasionnellement, est-ce que ça a encore du sens ? C’est la question que se sont posée Florent Vanhove et Waël Abou Dahr, deux anciens collègues chez Dagoma et à laquelle ils répondent en lançant l’application Nobuy. Le principe est simple : proposer à son cercle de proches des objets en prêt et pouvoir aussi leur en emprunter. Waël en a fait récemment l’expérience. Récent propriétaire d’un appartement à Roubaix, il a tout rénové lui-même. « Forcément, j’ai eu besoin d’un certain nombre d’outils que je trouvais ridicule d’acheter. J’ai passé pas mal de temps à envoyer des sms à mon réseau : « T’aurais pas une perceuse ? » L’appli Nobuy m’aurait été d’une grande aide !«  Lancée en octobre, l’application vise le million d’utilisateurs d’ici deux ans. « On veut être une vrai alternative à l’achat« , explique Florent Vanhove. Leur installation à Roubaix a du sens pour les deux acolytes, « La ville du Zéro Déchet ». D’une utilisation simplissime, l’appli Nobuy vous renseigne en un clic sur la disponibilité dans votre réseau de l’objet recherché. Ensuite, il suffit d’aller l’emprunter. Tout est consigné dans l’appli, ce qui évite donc la sempiternelle question : « Mais à qui ai-je donc bien pu prêter mon appareil à raclette ?«  Nobuy.app

L’âne Hilare : l’épicerie joyeuse et durable

C’est un équidé fringuant et tout sourire qui accueille depuis cet été les gourmets en quête d’une alimentation consciente, de qualité et à prix raisonné. Avec ses complices Christian et Jean-Baptiste, Aline Assimacopoulos, Roubaisienne de cœur et grecque d’origine invite nos yeux et nos papilles à un voyage haut en couleurs et en saveurs. Son credo ? Une alimentation de qualité est la base du bien-être physique et mental. Bien manger, le début du bonheur ? On adhère ! Sur 175 m², l’âne hilare propose des fruits et légumes locaux, souvent bio et tout ce qu’il faut pour cuisiner le soleil ! Sans oublier « la base » : des pâtes, du riz, du pain. Mais pas n’importe lesquels. Les pâtes et le riz italiens sont sélectionnés avec soin, la baguette est celle de Patrick Hermand. Un espace traiteur propose des spécialités grecques (« il n’y en a pas dans la métropole« ).Par ici le tarama, le tzatziki mais aussi les pistaches d’Egine, le vin divin et la meilleure huile d’olive du monde. « Je veux mettre les producteurs en valeur, être leur ambassadeur. » L’Ane hilare, dans un esprit Zéro Déchet, propose des produits en vrac. Et même des produits pour faire soi-même ses produits ménagers. Une nouvelle destination pour tous les consommaCteurs ! lanehilare.fr

Ceci n’est pas une boulangerie… mais bien plus encore !

Ceci n’est pas une boulangerie n’est pas un concept store… non plus ! Cette boulangerie-épicerie vrac-galerie d’art réunit en un lieu les passions de deux femmes aux profils atypiques. Anne est artiste, gestalt et art-thérapeute. Cécile, boulangère et permacultrice. Ensemble, elles ont ouvert, après leur boutique de Croix, une seconde adresse à Roubaix. Avenue Lebas, dans le centre-ville, à deux pas de tout, notamment de Monsieur M, le salon de thé qui cartonne, la boutique d’angle offre de jolies vitrines qui ne manquent pas d’attirer le regard. En plus d’être le point de vente des pains au levain cuits dans les règles de l’art par Cécile dans son fournil croisien, la boutique est aussi une épicerie vrac Zéro Déchet (principalement bio) et une galerie d’art éco-responsable. « Nous exposons et vendons les œuvres d’artistes exclusivement locaux, inscrits dans une démarche à faible impact environnemental« , explique Anne. On peut aussi y trouver une petite restauration à emporter, faite maison et de qualité, avec des formules gourmandes variées. Ceci n’est pas une boulangerie séduit par la qualité des produits proposés, mais aussi le respect et l’attention portés à l’humain. cecinestpasuneboulangerie.fr

MÜLL : recycler sinon rien

« Recycle or Die ». Avec ce slogan, Armelle Depermentier affirme haut et fort le combat qu’elle a décidé de mener contre la fast-fashion. Celle qui a mené avec passion sa carrière de styliste, la faisant voyager à l’autre bout du monde, en Chine ou au Cambodge, en a un jour eu assez. « J’ai vu mon métier se dégrader, et puis je n’étais plus du tout en phase avec ce que le secteur de la mode était devenu. Plus question de participer à l’exploitation de la planète et à l’esclavage moderne. » Trouver une nouvelle voie plus en adéquation avec ses valeurs ? Ok, mais « la mode, c’est ce que j’aime et ce que je sais faire. » Elle élabore un projet autour de la seconde main. Forte de son expérience de styliste « concept », qui l’a faisait définir des collections thématiques, Armelle propose une nouvelle expérience de friperie en ligne. Müll présente des collections créées à partir de vêtements qui existent déjà, dénichés chez un grossiste fripier. Tous ces vêtements ont été produits puis mis de côté, voués à devenir des déchets. Müll signifie « déchet » en allemand, justement. Ma démarche est Zéro Déchet. C’est aussi pour ça que je suis basée à Roubaix. Je récupère des cintres pour stocker les vêtements, des cartons, sur lesquels je viens scotcher mon logo, pour les expédier. Chaque vêtement est trié, désinfecté, défroissé, mesuré, référencé, marqué, photographié et enfin posté sur le site internet. « Ma fille m’aide en jouant notamment les Community Manager. Elle fait partie de mon cœur de cible, à savoir les jeunes filles de 13-18 ans. » Aux jeunes Z qui veulent s’habiller en conscience mais entendent ne rien sacrifier au style, Armelle offre son œil d’experte, en repérant pour eux les pépites cachées dans la masse fripière parfois fourre-tout. Ses « histoires de styles » composent des collections cohérentes qui mettent en valeur des tenues sélect et très accessibles. Des accessoires, en particulier des sacs vintage viennent compléter la panoplie. De quoi craquer sans faire de folies. www.mullfriperie.com

Coco Drinks

Coco Drinks s’engage pour la consigne

Petite sœur d’Un grain dans le bocal (Alternatif #4), épicerie Zéro Déchet à Roubaix, Coco Drinks est une boutique de boissons, où tout est vendu en vrac ou en bouteilles en verre consigné. Coline Huc y propose une sélection pointue de boissons de qualité, artisanales, bio et/ou locales. On y retrouve notamment des bières* brassées à Roubaix, de la Fritz-Limo et du Club Maté, mais aussi du lait et du rhum*. Bientôt au milieu de tout ce liquide, des olives en vrac et tout ce qu’il faut… pour le parfait apéro.   Facebook Coco Drinks *L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

Les Clarisses de A à Zerm

Depuis plusieurs mois, derrière les portes du Couvent des Clarisses aux confins du quartier de l’Epeule, se passent des choses extraordinaires. Ce lieu à haute valeur patrimoniale renaît, vit, bouillonne. Abécédaire… tout sauf austère ! A comme Auberge Les anciennes chambres des sœurs Clarisses sont progressivement réactivées en auberge alternative, aujourd’hui ouverte aux professionnels. Dormir dans un des 12 lits à baldaquin habillés de moustiquaire et de tentures ou dans un lit clos, bien au chaud… en voilà une expérience inédite à vivre.   B comme Buvette Parce que le Couvent des Clarisses doit vivre et en partie s’autofinancer, une buvette a été créée. Sa terrasse et ses jeux sont ouverts en saison du mercredi au dimanche de 14h à 20h. Photos : Anaïs Gadeau C comme Cour de récré Dans la cour de l’ancienne école Sainte-Claire, où désormais des flèches s’affolent au sol (une fresque baptisée Le sens de la flèche par Malte Martin) résonnent à nouveau les rires des enfants. Ceux-ci viennent en voisins ou de plus loin participer à des ateliers ou découvrir les jeux en bois. Ici, c’est toujours ou presque l’heure de s’amuser. D comme Design De septembre à novembre, les Clarisses ont accueilli la Maison POC Économie Circulaire dans le cadre de Lille 2020, Capitale Mondiale du Design, avec une halle superbement aménagée en espace d’exposition. E comme Economie circulaire Le Couvent des Clarisses est voué, après la phase d’occupation transitoire de Zerm, à devenir la Maison de l’Economie circulaire et du Zéro Déchet. F comme Frugalité C’est le principe qui préside aux travaux menés par le collectif d’architectes Zerm (Alternatif #4) : récupérer un maximum (textiles, bâches, isolants, tasseaux, cloisons, équipement, etc.), user d’astuces et relever ses manches. G comme Galerie d’art L’Espace Croisé, centre d’art contemporain dédié à la production et à la diffusion d’œuvres d’artistes français et étrangers, émergents ou reconnus a récemment posé ses bureaux et ses cimaises au Couvent > espacecroise.com H comme Halle La grande halle de l’ancienne école Sainte-Claire a bénéficié de travaux importants pour pouvoir accueillir l’exposition/laboratoire de la Maison POC Économie Circulaire de Lille Design. Esprit contemporain et traces du passé y cohabitent. Et c’est chic. I comme Idées Les jeunes architectes de Zerm ne manquent pas d’imagination pour créer des meubles ou des luminaires à partir de matériaux récupérés, détournés et up-cyclés. Ils repensent l’usage des espaces (la chapelle devenue espace de conférences et de tables rondes) et des objets… comme cette lampe qui se recharge manuellement juste ce qu’il faut pour le temps limité d’utilisation. Un vrai laboratoire de frugalité appliquée. J comme Jardins L’un des secrets les mieux gardés des Clarisses est son jardin ou plutôt ses jardins. Encore en friche pour la majorité, ils sont investis, petit à petit. Ici un potager, là un compost, un lapin, des poules, une balancelle bidouillée… et des arbres pour penser. Photos : Anaïs Gadeau K comme Kino Dans la cour de récréation, des gradins récupérés ont pris place. Parfaits pour une séance de ciné en plein air, au cœur de l’été. L comme Location Les anciennes cellules et pièces du couvent ont fait peau neuve et sont proposées à la location aux associations, collectifs, artistes et entreprises. Des espaces sont privatisables pour organiser réunions de travail, conférences, concerts, fêtes ou réunions de famille. M comme Monastère Couvent ou monastère, le débat est ouvert. Le monastère est un ensemble de bâtiments où réside une communauté de moines ou de moniales qui vivent sous une même règle, généralement dans la claustration. On parle de couvent plutôt que de monastère pour l’ensemble des lieux de vie d’une communauté religieuse non monastique, composée de clercs réguliers ou de religieuses. Or quelques religieuses des Clarisses vivaient effectivement cloîtrées. C’est clair ? Photos : Anaïs Gadeau N comme Nonnes Le couvent a accueilli des sœurs clarisses depuis 1876. Neuf religieuses (six cloîtrées et trois externes) au début, en provenance de Tournai. Elles ont quitté les lieux en 1903 mais sont revenues en 1923, jusqu’à être 87 après la Seconde guerre mondiale. En 1996, la communauté a accueilli les clarisses de Cambrai dont le couvent avait fermé. Leur nombre, tombé à 4, les clarisses quittent leur couvent en mai 2008 et l’école ferme en juin 2008. O comme Occupation transitoire Voir Saisons Zéro P comme Patrimoine L’ancien couvent est un ensemble monastique de style néo-gothique brugeois de 6 500 m2 construit par le Baron Jean-Baptiste Béthune, un architecte belge, à la fin du XIXe siècle. Valorisé par l’association Les amis du monastère des Clarisses, il est inscrit en totalité à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 2010. Q comme Quartier Le couvent de Clarisses se cache au cœur de l’Épeule à Roubaix. Un quartier populaire et vivant, animé chaque dimanche par un marché à l’image de celui de Wazemmes à Lille. L’Epeule c’est aussi le quartier du Colisée, de la Plus Petite Galerie du Monde ou Presque, des ateliers d’artistes nichés entre belles maisons cossues et courées, celui des cafés et des épiceries qui font voyager… R comme Résidence Le collectif d’architectes Zerm, lauréat de l’appel à projets pour une occupation transitoire des lieux lancé par la Ville de Roubaix, a installé sa base de vie au couvent, et y a même vécu, en famille, le confinement. Ainsi cloîtrés, les archi ne se sont pas démontés et le chantier a bien avancé. S comme Saisons Zéro C’est le nom du projet d’Occupation transitoire des lieux par Zerm, en attendant la Maison de l’économie circulaire et du Zéro Déchet. L’idée est d’ouvrir le bâtiment, ses cours et ses jardins au public, en proposant espaces de coworking, ateliers, expos, conférences, auberge et animations…> FB : Saisons Zéro T comme Travaux en cours Zerm est passé en mode action. Des appels à bénévoles permette de « recruter » des volontaires pour assurer la rénovation des lieux suivant des méthodes low-tech, avec Yes We Camp, qui vient régulièrement en renfort. Photos : Anaïs Gadeau U comme Utopie Un chantier participatif, avec un projet de réhabilitation inventif et joyeux, frugal et avec…
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Quoi de neuf ? Que du vieux !

Alors que le vintage s’invite partout dans nos intérieurs, acheter des objets de seconde main répond aussi à une pratique responsable. En les sauvant de la benne, on fait du bien à la planète. Et la bonne nouvelle, c’est que les boutiques de réemploi se multiplient ! Un joyeux mélange Dans la boutique, les objets sont classés par univers : les meubles, le bric-à-brac, les activités sportives, la vaisselle, les livres, cd et vinyles, les jouets, la puériculture, etc. Devant moi, un rayon complet de tasses me tend les bras. Finalement, le plus dur va être de choisir… Sandy, le coordinateur des lieux, s’amuse de la scène. « C’est la folie, la vaisselle de nos grands-mères part comme des petits pains ». Chez ReStore, tout le monde se côtoie : les passionnés de récup et d’upcycling, les étudiants, les personnes aux revenus modestes qui veulent se meubler pas cher, les convaincus du zéro déchet. Tout le monde. Et c’est bien ce qui fait la magie des lieux. Economie sociale et solidaire Derrière la bonne affaire se cache un concept porteur de sens. Les milliers d’objets présentés sont collectés dans les déchetteries de Roubaix, Tourcoing et La Madeleine par des employés en réinsertion professionnelle. « Les gens se débarrassent de leurs meubles et objets dans nos espaces de réemploi. Nos agents valoristes opèrent un tri, nettoient et réparent à minima avant de les acheminer ici. » Neuf emplois ont ainsi été créés. « Notre activité rend service aux populations fragiles, oeuvre pour le respect de l’environnement et offre la possibilité à des personnes éloignées de l’emploi de retrouver le chemin du travail. C’est une vraie fierté » témoigne Sandy, le responsable des lieux. Bonnes affaires Derrière la caisse, le mur de chiffres en dit long sur l’utilité de l’action. 185 tonnes de déchets ont été collectés en un an, 80 000 objets vendus… De quoi m’inciter à craquer ! J’embarque mes six tasses, un beau panier en osier et trois livres de mon auteur préféré. Pour un total de… 8 euros. Sophie va être bluffée. Pratique ReStore : 88/90 rue Emile Moreau à Roubaix, 03 74 09 49 97. www.restoreenligne.com La Ressourcerie de Méca-Trans Impossible de repartir les mains vides. A Roubaix, la ressourcerie de l’association Méca-Trans (qui oeuvre pour l’insertion professionnelle), est un joyeux bric-à-brac. On déambule parmi les objets et meubles de toutes les époques : de la vaisselle, des vieux miroirs, des consoles, des buffets, des livres, des dvd, des éventails, des parapluies, des cannes, des cages à oiseaux, de l’électroménager ou encore des vélos, à des prix défiant toute concurrence ! « Nos produits sont issus de dons ou récupérés dans les maisons que nous débarrassons, sur demande, et remis en état par nos employés en contrat aidé » explique Eric Moerman, président de Méca-trans. On aime y chiner la perle rare, d’autant plus qu’en l’achetant, on contribue au financement de cette belle association. 125 rue de Lannoy à Roubaix, 07 77 70 06 56.

Un petit grain de fantaisie

Le p’tite folie de Coline Huc a été de créer, il y maintenant plus d’un an, une épicerie vrac Zéro Déchet, Un grain dans le bocal dont le concept a séduit de suite de nombreux clients. Ici, pas d’emballage, vous achetez tout en vrac. Le client apporte ses bocaux, il les pèse en libre-service, se sert des quantités dont il a besoin et il passe en caisse où le poids des contenants est déduit. Et pour ceux, qui auraient oublié leurs bocaux, pas de souci on vous en prête. Derrière le vrac, l’idée est de lutter contre le gaspillage et de réduire les emballages. Bio, qualité et circuit court Des pâtes, du riz, de la semoule, du quinoa, des céréales, des fruits secs, du sucre, de la farine, du chocolat, des produits pour l’apéritif, de l’huile, du vinaigre… Les produits sont bio, de qualité et Coline priviléie le circuit court. En saison, on y trouve des fruits et des légumes des producteurs locaux. Et grâce à son impréssionnant raon produits d’hygiéne et d’entretien, vous pourrez fabriquer vous-même vos shampoings, savons, dentifrices solides, bicarbonate et critaux de soude, huiles essentielles et végétales… Beaucoup de familles sont investies dans le Zéro Déchet à Roubaix. J’avais une vrais carte à jouer. »Coline Huc « J’adore venir faire mes courses dans cette épicerie 100% vrac.La boutique est sympa et je trouve tout ce qu’il me faut. En plus de l’accueil chaleureux et du conseil, on s’échange nos recettes de cuisine et nos petites astuces. Pour moi, être Zéro Déchet, c’est adopter un nouveau mode de vie et changer ses habitudes, cela ne se fait pas du jour au lendemain, il faut du temps. Consommer en vrac me permet d’acheter avec parcimonie, au juste prix, de faire des économies et de lutter contre gaspillage. » Sylvie « Se lancer dans l’aventure Zéro Déchet c’est avant tout un projet de famille et pour que ça se passe bien il faut changer une chose à la fois. Avec les enfants, par exemple, il faut faire de la pédagogie et après cela devient naturel pour eux. L’avantage de venir ici c’est que l’on n’achète que ce dont on a besoin et d’avoir la garantie de consommer des produits bio de qualité et aux normes françaises. Un grain dans le bocal c’est avant tout un lieu d’échanges, de recettes de cuisine, de conseils et de rencontres. On est toujours accueilli avec le sourire. » Géraldine www.ungraindanslebocal.com

By Lelicam : La couturière du Zéro Déchet

Camille a quitté son job de responsable administrative et financière pour créer et développer son activité autour de la couture et le Zéro Déchet. De fil en aiguille, histoire d’une passion associée à une conviction. L’histoire de Camille et de son entreprise By Lelicam commence par une prise de conscience sur la consommation et les déchets. « Un reportage sur les suremballages m’a beaucoup marquée, se souvient-elle. La jeune femme repense sa façon de consommer et fait entrer le Zéro Déchet dans le quotidien de sa famille. A Noël, elle propose à ses enfants et son conjoint une mener vraie réflexion sur les cadeaux. La question : « De quoi ai-je vraiment besoin ? » Sa réponse ? : « Une machine à coudre ! Parce je cherchais désespérément des sacs pratiques pour faire mes courses en vrac et je n’en trouvais pas, ou alors pas vraiment à mon goût. » Et voilà comment Camille, complètement novice, se découvre une vraie passion pour la couture. « J’ai commencé par chercher des tutos sur internet. Très vite, je me suis mise à coudre et j’ai senti que ça me faisait du bien ! » raconte-t-elle en toute simplicité. Elle ne se doutait pas à l’époque de l’aventure qui venait de débuter. Des pochons de vrac cousus avec amour Camille coud d’abord pour elle-même, des pochons de vrac pour les courses, des sacs en coton enduit pour transporter ses savons en voyage, des emballages en tissu pour les sandwichs… Elle en offre à ses copines, qui en parlent autour d’elles et les premières commandes commencent à arriver, d’abord au compte-goutte puis de plus en plus. Elle ouvre une boutique en ligne. Dans la foulée, un commerce spécialisé dans le Zéro Déchet lui commande des petites séries. Une seconde enseigne arrive très vite, puis une troisième… Elles sont finalement cinq aujourd’hui à vendre ses produits. Du salon de la maison aux Ateliers Jouret Son salon qui faisait jusqu’alors office d’atelier de couture commence à être envahi par un stock de tissus. Engagée dans des associations liées au Zéro Déchet (Camille est aujourd’hui membre du conseil d’administration de Zéro Waste France), elle participe au marché de Noël Zéro Déchet en 2017 et découvre les Ateliers Jouret. « Je suis tombée amoureuse du lieu. En plus, il me permettait à la fois d’avoir un atelier de création et de confection pour concevoir et fabriquer mes produits et un espace pour accueillir des ateliers pour le public. » Désormais, Camille propose des ateliers de deux heures pour les grand(e)s débutant(e)s, durant lesquels une heure est consacrée à la découverte de la machine et son fonctionnement, et l’autre heure à la réalisation d’un projet Zéro Déchet simple, comme les lingettes démaquillantes ou un sac à tarte. La jeune entrepreneuse a lancé une gamme « I used to be… » by Lelicam. L’idée ? Utiliser des tissus de seconde main, neufs mais de récupération, sauvés de l’incinérateur. A partir de housses de couettes, de draps ou de rideaux, Camille coud des pochettes, des lingettes et des sacs. Les pochettes sont déjà disponibles à la Maison du Zéro Déchet à Paris. Le Facebook de By Lelicam

Mélanie Duret, gérante du camion "On part en vrac"

On part en vrac, pas en vrille

Une épicerie Zéro Déchet itinérante. Voilà ce que Mélanie Duret propose à bord de son camion épuré noir et blanc On part en vrac. Pour consommer différemment, plus local, plus artisanal et en phase avec ses valeurs. En vrac, Mélanie nous livre ses impressions, deux ans après le démarrage de son camion. E comme Enfants C’est la naissance de mes trois enfants (Darius, 9 ans, Lubin, 7 ans et Bertille, 3 ans) qui est à l’origine de ma prise de conscience et de mon envie de mieux consommer. J’ai lu le livre de Bea Johnson Zéro Déchet et j’ai commencé à réfléchir aux produits d’entretien que j’utilisais et à ceux pour laver mes enfants. N comme Nouvelle vie Dans une autre vie, j’étais cadre dans une banque. Après un DUT en gestion des entreprises et des administrations et un IUP marketing vente option banque assurance, j’ai travaillé dans le secteur bancaire pendant 13 ans. La pression commerciale était de plus en plus présente. Quand j’ai commencé à réfléchir à ma façon de consommer, j’ai fait un bilan de compétence en parallèle. Toujours pendant mon congé maternité, j’ai découvert la vente en vrac, j’avais plus de temps pour cuisiner. Et petit à petit l’idée a germé : et si j’ouvrais mon commerce de vente en vrac ? Dans la création de ma petite entreprise, mes connaissances en gestion m’ont bien aidée. V comme Vroum-Vroum ! Quand j’ai commencé à chercher un local, ce n’était pas évident de trouver le bon emplacement, d’autant que c’est très cher dans la métropole lilloise. Et pourquoi pas l’itinérance du coup ? Les frais sont réduits et si cela ne marche pas à un endroit, je peux en changer ! J’ai démarré l’activité en septembre 2017 avec un camion aux lignes épurées et à la déco noir et blanc. Je l’ai agencé comme un magasin. Depuis le mois de juin, un second camion sillonne les marchés de la métropole, et prochainement un triporteur électrique sera présent sur quelques événements Zéro Déchet. R comme Régional Pour l’approvisionnement, je privilégie le local et bien sûr l’artisanal. Mon camion vient par exemple d’Hazebrouck, les bocaux qui contiennent les produits de Luminarc dans le Pas-de-Calais. Le café provient de Tourcoing, le nougat de La Madeleine et le savon des environs de Gravelines. Même pour la communication, j’ai privilégié une agence roubaisienne, Les lunettes bleues. A comme Alimentaire mais pas que ! Dans mon camion, je vends tout ce qui est alimentaire bien sûr : thé, café, céréales, confiture, miel, cacao en poudre, fruits secs, biscuits, épices, huiles, farines, pâtes, légumes secs, riz… Mais on trouve aussi du savon, du shampooing solide, du déodorant, du dentifrice, du savon noir, du liquide vaisselle, … Sans oublier tous les indispensables du Zéro Déchet : sacs en tissu, bocaux, gourdes, mouchoirs en tissu, … C comme Circuit de diffusion Avec mes deux camions, je suis présente sur 14 marchés et 33 points de retrait dans la métropole lilloise. Je propose à mes clients un rendez-vous hebdomadaire. Mon activité est très complémentaire de celle des marchés et j’apprécie vraiment cette démarche d’aller vers les gens. J’ai le temps de discuter avec mes clients. Le camion en lui-même attire parfois les curieux et la conversation s’engage, c’est très enrichissant. En drive aussi Pas le temps de passer au marché ? Pas de panique, On part en vrac propose désormais ses services en drive : On passe sa commande en ligne   On retire sa commande dans plus de 15 points de retrait dans la métropole lilloise et même un en Belgique ! onpartenvrac.com