Étiquette : chaussure

Fairfeet, la ligue des justiciers de la chaussure

Joséphine a passé son enfance dans la petite boutique familiale spécialisée dans les chaussures pour pieds sensibles, rue Léon Gambetta à Lille. Aujourd’hui, la petite fille et arrière-petite-fille de maîtres chausseurs est devenue une adulte engagée. A l’aube des 100 ans de l’enseigne, elle a décidé de reprendre le flambeau en créant Fairfeet, un distributeur de chaussures éthiques en ligne. Acheter responsable A l’heure du e-Commerce et de la « fast fashion » de nouveaux comportements d’achat apparaissent. Lassés du jetable, les consommateurs sont davantage soucieux d’acheter responsable. Fairfeet est un site internet qui réunit des marques engagées positivement, que ce soit de manière sociale, environnementale, solidaire, humanitaire, ou actrices de la préservation de savoir-faire. Joséphine a sélectionné consciencieusement une quinzaine de marques répondant à sa charte Fairfeet. Celle-ci certifie leur participation au développement et au renforcement des chaînes de production et de distribution positives. Etre consommacteur En moyenne, une chaussure est composée d’une quarantaine de matériaux. Là où les fabricants restent très peu bavards sur l’étiquette, Fairfeet joue la carte de la transparence en faveur d’un achat raisonné et durable. De la basket à l’escarpin en passant par le chausson, tous les produits proposés sont accompagnés d’une fiche détaillant la composition et les engagements de la marque. Ainsi, avant d’acheter cette paire qui vous fait de l’œil vous saurez par exemple que ses matériaux sont issus de productions locales, que les personnes qui les ont assemblés ont été convenablement payés ou encore que votre achat contribuera au financement de la scolarité d’un enfant à l’autre bout du monde. De plus, chaque boîte est accompagnée d’une fiche pratique. Destinée à vous aiguiller sur l’entretien régulier, elle sera également très utile à votre cordonnier et vous permettra de conserver le plus longtemps possible vos nouveaux souliers. Une entreprise 100% éthique Joséphine ne fait pas les choses à moitié. Lorsqu’elle vous tend sa carte de visite, le papier est issu de t-shirts en coton recyclé. Son site a été écoconçu et elle souhaite intégrer encore davantage sa petite entreprise dans une économie sociale et solidaire. Issu du programme d’incubation d’EuraTechnologie by Blanchemaille, Fairfeet n’a que quelques mois d’existence. Pourtant, la jeune femme ne compte pas s’arrêter là et veut proposer une « expérience shopping augmentée pour ses clients » De l’emballage biodégradable à la livraison en vélo, en passant par la constitution d’un réseau de cordonniers, elle fourmille d’idées. Ce n’est sans doute là que les premiers pas de Fairfeet… www.fairfeet.fr

Daniel Essa, chausseur de stars

D’où venez-vous Daniel Essa ? Je suis né à Homs en Syrie. J’ai fait des études de business et d’économie à l’université de Damas, mais au bout de trois ans, j’ai abandonné pour donner vie à mon rêve : devenir styliste ! J’ai toujours été passionné de mode et dessiné des chaussures. J’ai intégré Esmod à Damas et terminé mon cursus en remportant le Grand Prix lors du défilé final. J’ai ensuite créé deux émissions de télévision, un peu à la mode Cristina Cordula, diffusées sur une chaîne de grande écoute qui m’ont permis de me faire connaître. J’ai ensuite monté mon atelier à Damas pour proposer mes collections, mais la guerre a éclaté et j’ai fui mon pays. Pourquoi la France ? J’ai d’abord rejoint l’Espagne, mais la France, c’était mon rêve. Le pays de la mode et de l’élégance. Un ami lillois m’a accueilli et je suis tombé amoureux de cette région. J’ai appris le français puis j’ai commencé par dessiner des modèles en freelance pour différentes marques. Quelques mois plus tard, je me suis lancé en dessinant mes premiers sneakers et trouvé une usine pour les fabriquer. J’ai rencontré l’équipe de Maisons de Mode qui m’a aidé à créer la marque et à trouver ce local, à Roubaix, dans lequel j’ai installé mon showroom. Depuis, je vis un rêve. Mes chaussures font le tour du monde. Que retenir de vos créations ? J’ai un style très minimaliste. Mes sneakers allient style et confort. Je ne suis aucune tendance. J’aime l’élégance naturelle. Les petits détails font la différence. Comment avez-vous créé votre collection ? J’ai créé ma première collection dans la campagne italienne, au milieu des oliviers. Il n’y avait ni wifi, ni micro-ondes, rien. J’étais seul dans ma bulle face à la nature. Où peut-on trouver vos sneakers ? Chez 5A Créateurs au Printemps Haussmann à Paris, dans une boutique de luxe à Lyon, chez Opium à Ajaccio, au Madison de Beverly Hills, au Harvey Nichols à Dubai, au Koweit, sur mon site web et bien sûr ici dans mon showroom à Roubaix ! Woopy Goldberg comme une ambassadrice ! L’anecdote est digne d’un film. Alors que Daniel n’a pas encore lancé sa marque, il arpente les allées d’un salon à Milan avec ses prototypes et rencontre par hasard Ken, un directeur artistique américain qui le somme de les lui prêter. Ken les porte à un défilé new-yorkais. A quelques mètres de lui, l’actrice Woopy Goldberg craque. Elle envoie son agent. Deux jours plus tard, Daniel reçoit un mail. L’actrice veut SES sneakers. Mais elles ne sont pas fabriquées et sa marque n’existe pas ! Qu’importe. Woopy attend patiemment. Quatre mois plus tard, sneakers au pied, elle partage son coup de cœur sur les réseaux sociaux… Depuis d’autres vedettes lui ont emboîté le pas : Bella Thorne ou encore Olivia Palermo ne jurent que par Daniel Essa. 26 Je suis né le 26 juin. Et croyez-moi ou non, je me suis rendu compte que beaucoup de ceux qui m’ont aidé à créer ma marque et donc à réaliser mon rêve sont nés un 26 !  www.danielessa.com