Construire l’e-sport autrement

L’e-sport fait partie du paysage culturel. S’il brille souvent à travers les grandes compétitions internationales, une autre réalité prend forme : celle d’une discipline empreinte de résilience, riche en potentiel et animée d’une grande vitalité. Telles sont les valeurs de la structure roubaisienne RPV e-sport.
Fondée par Dimitri Jean-Baptiste, elle repose sur une idée simple : offrir un cadre sain et formateur à celles et ceux qui souhaitent s’investir dans l’e-sport, sans forcément viser le très haut niveau.
Dimitri découvre l’e-sport sur la franchise Rainbow Six Siege, où il progresse vite. Mais en rejoignant différentes équipes, il réalise que le manque d’encadrement nuit souvent à l’évolution des joueurs. Certains arrêtent, découragés.
« J’ai commencé à jouer dans des mixtes où je ne connaissais ni les joueurs, ni la structure qui m’encadrait. Je me suis rendu compte, au fil de mes expériences, de ce qui n’allait pas. J’ai vu des joueurs talentueux arrêter à cause d’un mauvais management. J’ai voulu construire quelque chose à mon image, en accord avec mes valeurs, qui me permettrait de développer des talents, de les accompagner, pourquoi pas jusqu’au sommet. »
C’est ainsi que naît RPV. Ici, les joueurs sont accompagnés, écoutés, encouragés.
Roubaix, un terreau favorable
Originaire de la région parisienne, Dimitri choisit Roubaix pour lancer RPV. Il y découvre un environnement propice. « J’y ai trouvé beaucoup plus d’opportunités et de mains tendues. Loin des clichés qu’on peut voir un peu partout. » Cette énergie locale correspond parfaitement à l’esprit de la structure, qui valorise l’entraide, le travail collectif et l’ancrage territorial.
Car pour Dimitri, comme pour beaucoup de passionnés, l’e-sport ne se limite pas à la compétition. C’est aussi une quête identitaire. Un maillot, un écusson qui rassemble autour d’une vision commune. Cette énergie se retrouve dans son staff, notamment du côté de la communication. Manon, par exemple, a rejoint l’aventure par curiosité. En quelques semaines, elle a bâti toute la stratégie de communication de la structure. Chez RPV, le dépassement de soi est central.
Vers un E-Sport plus accessible
« On a une équipe académique, avec de jeunes joueurs très talentueux mais qui ne sont pas encore mûrs pour la compétition. Ils ont besoin d’un cadre pour évoluer. On croit en eux. »
Ce modèle va dans le sens des récentes évolutions du secteur. Riot Games, par exemple, propose désormais des formats de tournois plus ouverts sur League of Legend, Valorant et Teamfight Tatical, afin de permettre à tous de tenter leur chance.
RPV eSport s’inscrit dans cette nouvelle génération de structures plus inclusives, plus humaines, plus proches du terrain. C’est ici, à Roubaix, que l’e-sport invente l’un de ses futurs possibles.