Miéline, le goût du partage

Miéline, le goût du partage

Elle nous accueille par une belle journée de mai, dans son restaurant, « Le restaurant de Miéline » avec le grand sourire et la bonne humeur qui la caractérisent. Elle, c’est Malika, plus connue sous le nom de Miéline, figure incontournable de la restauration à Roubaix.

Si elle n’est pas dans son restaurant, c’est probablement parce qu’elle prépare une commande pour un service « traiteur », un atelier cuisine ou le brunch de La Condition Publique (cf. encadré ci-dessous pour plus d’infos). À 42 ans, cette femme passionnée et hyperactive a un secret qui se devine dans son sourire : « jamais de stress quand il s’agit de cuisine », dit-elle. « Chez moi, en Kabylie, on se reçoit sans invitation. Vous avez toujours des gens qui arrivent à la maison à l’improviste alors on fait à manger avec ce que l’on a dans les placards. On ne stresse jamais. C’est la vie de tous les jours ! ».

La tchoutchouka fait partie de ces plats simples, faciles à faire et pour lesquels on a souvent tous les ingrédients sous la main. Pour Miéline, c’est un des plats qui lui rappellent le plus la vie quotidienne dans son village de Kabylie. « Ce plat, ça me rappelle mon enfance, la maison de mes parents. Quand je me sers du pilon pour écraser l’ail, le son et l’objet me ramènent immédiatement en enfance, avec ma mère ou mes grandes sœurs en cuisine. Mais c’est aussi important d’utiliser un pilon pour le goût. L’ail doit être écrasé pour ce plat. C’est meilleur ! ».

Voici donc la recette de la tchoutchouka telle qu’on la mange en Kabylie. Simple et généreux, c’est un « plat qui se partage » précise Miéline alors que nous étions en train de le déguster avec elle en sirotant un thé à la menthe. Merci à elle et à vous de jouer pour profiter de ce plat délicieux et diffuser la générosité kabyle autour de vous !

La tchoutchouka kabyle (plat végétarien)

  • 4 oignons
  • 4 poivrons rouges
  • 2 courgettes
  • 2 tomates
  • 4 œufs
  • 3 gousses d’ail
  • Coriandre fraiche (4 branches environ)
  • 1 peu de piment (facultatif mais « si on veut faire une tchoutchouka comme en kabylie, c’est indispensable », nous dit Miéline !)
  • Huile d’olive
  1. Après avoir lavé les légumes, coupez-les grossièrement.
  2. Faites chauffer l’huile d’olive dans une poêle et faites-y revenir à feu vif les oignons et les poivrons pendant 10 à 15 mn (surveillez et baissez le feu pour que les légumes ne brûlent pas)
  3. Pendant que les oignons et les poivrons cuisent, hachez la coriandre après l’avoir bien rincée. Écrasez les gousses d’ail dans un pilon. Mettez le tout de côté.
  4. Ajoutez les courgettes dans la poêle. Baissez la température à feu moyen si ce n’est pas déjà fait. Laissez cuire environ 10 mn.
  5. Ajoutez les tomates, la coriandre et l’ail écrasé (et le piment si vous le souhaitez). Salez et poivrez. Laissez cuire encore environ 10 mn à feu moyen et à couvert.
  6. Juste avant de servir, battez les œufs dans un bol avec un peu de sel et de poivre. Ajoutez les œufs battus sur les légumes dans la poêle. Mélangez un peu pour bien répartir les œufs. Laissez cuire à feu moyen quelques minutes, le temps que les œufs battus soient cuits.
  7. Servez la tchoutchouka dans les assiettes. Ajoutez un filet d’huile d’olive dans chaque assiette et servez avec du pain.

Régalez-vous !

Pour réussir la tchoutchouka comme en Kabylie. Les conseils de Miéline :

  • « Pour faire une Tchoutchouka comme en kabylie, il faut mettre des œufs et le piment. Mais on peut supprimer selon ses goûts ou ses allergies, ce sera bon aussi ! »
  • « Après avoir mis les tomates, l’ail et la coriandre, on n’oublie pas d’ajouter un couvercle pour laisser cuire à couvert ». C’est important pour que la préparation ne perde pas trop d’eau et que les saveurs se mélangent bien.
  • On n’ajoute pas d’épices (sauf le poivre) dans cette recette. « C’est la seule recette de chez moi (Kabylie en Algérie), où l’on ne met pas d’épices ! »
  • On utilise des produits frais et de saison, de préférence. « On peut remplacer les courgettes par des pommes de terre quand ce n’est pas la saison des courgettes». « À Roubaix, pour avoir de bons légumes frais, je vais au marché de l’Épeule chez un maraîcher qui vient de Steenwerck. Sinon, pour les produits d’épicerie, comme les pâtes fraîches par exemple, je vais chez Carlier Vogliazzo, rue de l’Alma. »
  • « La Tchoutchouka, ça se mange avec du pain. Moi, c’est comme ça que je l’aime ! ».
  • « La cuisson dure de 30 à 40 mn. 40 mn, c’est idéal pour avoir la meilleure tchoutchouka ».

Où retrouver Miéline à Roubaix ?

Les solutions ne manquent pas pour rencontrer Malika, profiter de sa cuisine et de sa bonne humeur !

  • Dans son restaurant, 2 rue de Lannoy (près de McArthurGlen). Tous les midis de 12h à 14h, du mardi au vendredi. Le mardi et le mercredi, cuisine française ou italienne. Les jeudi et vendredi, cuisine du Maghreb. Sur place ou à emporter.
  • En faisant appel à son service traiteur. Plus d’informations : mieline.com
  • En participant à l’un de ses ateliers cuisine, dans son restaurant, le samedi matin tous les 2 mois mais aussi lors d’ateliers « Zéro Déchet » ou à l’Institut du Monde Arabe. Ces ateliers sont des moments conçus pour transmettre un savoir-faire mais aussi comme un moment privilégié de partage. Les plats élaborés lors des ateliers qui se déroulent au restaurant seront ensuite partagés sur place entre les participants. Plus d’informations : : mieline.com
  • Lors d’un brunch à La Condition Publique, chaque premier dimanche du mois. Sur réservation à La Condition Publique.com  Infos : (voir « Brunch » dans l’agenda)