La Casa Vintage : le vintage stylé et engagé
« Emotions et couleurs ». Son nouveau mantra. A 22 ans, Joël Soglo nous accueille dans sa boutique de fripes « street wear » unisexe ouverte en février 2021, habillée au fond par un panneau coloré signé Roobey. « Je suis très attaché au magasin physique, moins au digital, confie le jeune homme. »
J’aime créer du lien, fédérer une communauté. J’apprends énormément en discutant avec les autres.
Autour de lui, des sweats, des jeans, des surchemises à carreaux, des casquettes, etc. Une sélection pointue, qui attire des étudiants qui ont compris que la mode est résolument démodée. « Ils apprennent à se connaître et cherchent à adopter le style qui révèle leur vraie personnalité », commente Joël. Sa cible ? Les 18-25 ans qui n’hésitent pas à se tourner vers la fripe, pour des raisons économiques, mais aussi écologiques. « S’ils prennent conscience qu’en se faisant plaisir, ils font en plus du bien à la planète, c’est gagné. » Et de prédire que le marché de la fripe détrônera celui de la fast-fashion dans les prochaines années. Obligé. Autre type de clients, les adultes nostalgiques des années 90, ceux qui cherchent à chiner LA pièce fétiche qui les transportent dans un passé hip et hop. La Casa Vintage développe des collaborations avec des créateurs, adeptes de l’up-cycling, apportant de la valeur ajoutée à des vêtements qui étaient voués à être jetés. C’est le cas récemment avec Madenim Clothes, qui a produit des pièces uniques à partir de vestes en jean rehaussées de mailles de foot américain. Vendues entre 60 et 90 euros, elles ont très vite trouvé preneurs.