Jour : 6 août 2019

Maison verte

La « Maison verte »

C’est une façade connue d’un grand nombre de roubaisiens, magnifique et repérable grâce à son habillage de carrelage en terre cuite vernissé vert émeraude. Depuis avril 2017, Hugo Laruelle a installé son atelier/galerie au 28 rue Foch, à côté du square Camille Claudel. Les deux baies clairement ouvertes vers l’intérieur attisent la curiosité des passants et invitent très simplement à rentrer. Visite d’un lieu culte guidée par un artiste sous le charme. Une trouvaille comme une rencontre Il cherchait un lieu neutre et clair pour ne pas être influencé par un quelconque décor. Et puis, il passe devant cette façade verte datant de 1893 qui le subjugue. Le local est à louer. La visite ne fait qu’accentuer le coup de foudre quand l’ouverture de la double porte en bois intérieure coulissante fait pénétrer une lumière du jour magique. Hugo s’y projette très vite, au point d’y organiser en septembre 2017, une ouverture grand public pour les Journées du Patrimoine. Il y propose une exposition « Spécimen » en lien avec la maison elle-même. Un travail de peinture qui s’inspire des motifs de la façade, des oiseaux et des fleurs du papier-peint des parties communes de l’immeuble. Cette première exposition est l’occasion d’un travail de fond sur l’origine de la maison conçue par l’architecte Auguste-Georges Dubois-Desrousseaux. La façade en céramique est signée de l’industriel Emile Muller, référence au XIXème du mouvement des Arts Décoratifs. Elle est aujourd’hui inscrite à l’inventaire supplémentaire du patrimoine. Un lieu chargé d’histoire très inspirant Hugo Laruelle, artiste peintre et photographe, propose un travail axé sur le corps, l’intimité, sur la façon d’habiller la nudité. Ses corps sont souvent enveloppés de motifs, de tissus, de papier-peint, de tatouages. Il photographie des modèles non professionnels, joue avec la lumière naturelle de son atelier, choisit des supports métallisés pour ses tirages et aboutit des œuvres surprenantes de douceur et d’intimité. Un perfectionniste qui pour sa dernière exposition proposée pour la Nuit des Arts en décembre 2018, avait scénographié la Maison verte façon boudoir. Chaque détail invitait à stimuler la curiosité, à devenir voyeur d’un travail sur l’intimité du couple. Couple exploré sous toutes ses typologies, avec la recherche d’une certaine forme de vulnérabilité et d’une grande beauté. L’artiste précise : « Cette maison est une grande source d’émotion. Elle m’inspire et propose un décor en phase avec mon travail. Il y émane une atmosphère très particulière propice à la création». Un lien magique entre la Maison verte, le square Camille Claudel et le Musée La Piscine Une découverte toute récente rend Hugo particulièrement enthousiaste. Le céramiste Emile Muller, créateur de la façade verte, a développé en parallèle de son entreprise industrielle, des céramiques artistiques, notamment pour la sculptrice Camille Claudel… Dont la fresque géante jusqu’appose la Maison verte depuis fin septembre 2018. Et dont le musée La Piscine expose les terres cuites vernissées. Hugo conclut : « Les liens ne demandent qu’à se tisser. L’histoire montre une logique qui va bien au-delà de ce que l’on aurait pu imaginer. Il y a une forme de magie qui nous emmène dans une autre époque et qui scelle l’originalité de l’histoire de Roubaix ». www.hugolaruelle.fr Hugo Laruelle artiste peintre Hugo Laruelle

Sport Business

Sport Business Club ou comment réseauter en short

Tout est parti d’un constat. Celui de Vianney Lepoutre, entrepreneur depuis 8 ans : pour être performant, il faut prendre soin de soi, faire attention à sa santé et à son corps. Si Vianney a fait de ces règles siennes, il a aussi décidé d’en faire profiter les cadres dirigeants en créant Sport Business Club en mai 2017. Le principe est simple : le Sport Business Club permet aux dirigeants et cadres de s’entrainer sur tous les paramètres de la performance tout en développant leur réseau professionnel. « C’est faire du networking (ou réseauter) en tenue de sport » s’amuse Vianney. Le jeune entrepreneur s’est aménagé du temps dans son planning pour faire du sport tous les jours et même une sieste d’un quart d’heure, « et ma boîte ne s’est jamais portée aussi bien ». L’idée, à travers Sport Businness Club, c’est donc d’amener les cadres dirigeants inscrits dans le programme à intégrer le sport dans leur « routine ». « Aujourd’hui, les dirigeants ont tous des objectifs qui nécessitent d’être bien préparés » poursuit-il. Le sport pour développer les aptitudes managériales et mentales et pour rendre un dirigeant performant dans sa vie professionnelle et personnelle. « Il y a donc le sport mais aussi tous ses corolaires pour se sentir bien : le sommeil et la nutrition ». Concrètement, chaque mois, les stagiaires inscrits (par groupe de 15 à 20) se retrouvent au Stab pour une séance de trois heures. Au programme, une heure et demie de pratique sportive (préparation physique, vélo, paddle, trail, course à pied, natation, …) suvie d’un déjeuner en tenue de sport qui permet à chacun d’échanger sur ses pratiques et de faire grandir son réseau. Ensuite, les stagiaires reprennent le chemin du bureau, gonflés à bloc pour réaliser leurs objectifs et bien décidés à laisser plus de place au sport dans leur emploi du temps bien rempli. Des experts référents et compétents Vianney Lepoutre a le don de savoir bien s’entourer. A ses côtés, pour conseiller ses stagiaires dans des domaines précis, il a fait appel à des pointures. Philippe Leclair, expert en préparation physique et mentale. « C’est lui qui intervient dans la définition du programme sportif ». Rémi Hurdiel, docteur en Sciences du Sport à l’Université du Littoral Côte d’Opale et spécialiste du sommeil, notamment pour les marins qui préparent des courses comme le Vendée Globe. « Repérer les signaux de fatigue et intégrer des routines avec des postures de respiration font partie de ce qu’on enseigne aux stagiaires ». Marc Le Quenven, naturopathe. « La nutrition, c’est la base de notre énergie, on apprend à bien manger tout en se faisant plaisir ». Sport Business Club, ce sont eux qui en parlent le mieux Ils sont une quinzaine pour la séance de rentrée de Sport Business Club. Tee-shirt bleu marine à l’effigie du groupe, les stagiaires grignotent des amandes pendant le briefing de Vianney avant la séance « dérouillage » concoctée par Martin Lainé. Jérôme, gérant de l’agence Temporis : « L’été a été compliqué en termes de préparation physique ! Convaincu de l’expérience de l’année dernière, je signe de nouveau, pour retrouver la forme et profiter du réseau de chacun ». Camille, conseil en assurance : « Cela m’a beaucoup aidée à réorganiser mon planning pour laisser de la place au sport ». Guillaume, directeur commercial Brasserie Castelain : « C’est une bonne méthode pour faire du sport autrement, avec un sens du défi qui me plaît. C’est aussi faire du réseau autrement, en baskets et en short ». Sport Business Club

Live

Voir la ville en L.I.V.E !

Construire la ville de demain avec la technologie du numérique mais à partir des besoins des habitants : c’est l’ambition de L.I.V.E, Laboratoire pour Imaginer la Ville En mieux. Issu d’une démarche inédite associant 3 communes, Roubaix, Tourcoing, Marcq-en-Barœul et leurs habitants, ce laboratoire d’innovations urbaines a déjà développé une application pour les loisirs en famille. Il travaille actuellement sur deux autres projets : le commerce de proximité en 3.0 et le stationnement intelligent. POURQUOI L.I.V.E ? Applications, Internet, réseaux sociaux : le numérique a très largement investi notre vie quotidienne. Smartphones et tablettes à hauteur permanente de mains, nous sommes devenus des citoyens « mobiles ». Une réalité à laquelle les collectivités ne pouvaient échapper : à charge pour elles de développer des services innovants pour les habitants et d’intégrer dans leur réflexion les notions de durabilité et de ville connectée intelligente (ou Smart City). Mais plutôt qu’apporter des solutions toutes faites sans que jamais n’aient été interrogés les besoins des usagers, L.I.V.E, au contraire, propose une approche dite « inclusive », c’est-à-dire associant les utilisateurs d’un service à son développement. C’est la raison pour laquelle il s’est choisi comme parrain Carlos Moreno (notre photo). Cet expert international de la Smart City revendique une approche de la ville intelligente partant de l’homme et de ses besoins et non de la technologie. UN LABORATOIRE D’INNOVATIONS, POUR QUOI FAIRE ? L.I.V.E n’est pas une usine de production de services numériques, mais un laboratoire de recherche et de développement. Il a vocation à prototyper des services digitaux nouveaux puis à les tester en grandeur nature. Dans ce laboratoire d’un genre nouveau travaillent ensemble des développeurs, des designers, les collectivités concernées et, bien sûr, les utilisateurs. C’est ce qu’on appelle le codesign. L.I.V.E entend aussi lutter contre la fracture numérique en permettant aux publics les plus éloignés du numérique de participer à la construction de services connectés et, au-delà, à la conception d’une ville plus agile. Il est ainsi ouvert à tous les habitants de Roubaix, Tourcoing et Marcq-en-Barœul, quel que soit leur niveau d’appropriation des outils numériques. POUR QUELS USAGES ? L.I.V.E a déjà développé une application : Vos loisirs en live. Elle répertorie et géolocalise les activités et sorties réalisables en famille à Roubaix, Tourcoing et Marcq-en-Barœul et les moyens de transport pour s’y rendre. « Ces informations existaient mais elles étaient dispersées. Nous les avons regroupées au sein d’une application simple, accessible et pensée prioritairement autour de l’usage que chaque habitant pourra en faire, c’est-à-dire en quoi elle lui sera utile », témoignent les 70 coconcepteurs de l’application. D’ici à fin 2019, neuf autres projets vont être développés : géolocalisation des espaces de coworking, pilotage de la collectivité en open data, favorisation de la nature en ville, géolocalisation des pistes cyclables et des lieux accessibles aux personnes à mobilité réduite, usage du numérique à l’école, conception de mobilier urbain connecté, création d’un service recensant les activités de loisirs pour les enfants et les ados et permettant une mise en relation avec les parents, le commerce de proximité en 3.0 et le stationnement intelligent. C’est sur ces deux derniers sujets que L.I.V.E planche actuellement. Au moins deux motifs de fierté Quelques mois après son lancement, le 7 juin 2018, L.I.V.E a remporté le Label « Territoires innovants » dans la catégorie « Construire les villes de demain ». L.I.V.E a également été retenu dans le cadre de l’appel à projets lancé par la fondation FREE : « L’intelligence collective au service du développement numérique des territoires ». Pour tous les acteurs de L.I.V.E, une belle reconnaissance. À l’heure où notre monde se transforme en profondeur sous l’effet de grandes mutations technologiques, économiques, sociétales, environnementales et politiques, les espaces urbains cristallisent tous les enjeux de notre développement futur. Pourtant, la ville de demain, comme celle d’hier, doit être un lieu de rencontres, d’échanges, de vie, une ville pour les femmes et les hommes qui l’habitent et la rendent vivante. » Carlos Moreno, expert international de la Smart City, parrain de L.I.V.E