Busabiclou… comme son nom l’indique

André Decoster a lancé un bus pas tout à fait comme les autres : un bus à biclou. Son rôle : réparer les vélos, faciliter l’accès au cycle, par l’achat ou l’entretien.

Pour lancer le Busabiclou, André Decoster est parti d’un constat simple. « Dans les années 1950, on dénombrait pas moins de 27 boutiques de cycles dans Roubaix. Aujourd’hui, plus aucune n’a subsisté. Il fallait faire quelque chose car nous sommes revenus dans l’ère du vélo, le cycle est dans l’air du temps. » André avait les idées, il n’y avait plus qu’à.

Nous sommes revenus dans l’ère du vélo. » André Decoster

Aidé par des entreprises, la Ville de Roubaix, Ilévia et une armée de membres bien engagés, André fait bouger les choses et les idées. L’association est créée, et le bus fait son apparition, en provenance de Nancy. « C’est un bus à gaz » lance le président, « avec un système identique à ceux d’Ilévia, pour que ce soit plus pratique pour son entretien. » Car le fondateur qui roule au quotidien à vélo a de la suite dans les idées.

Recréer de la proximité

J’ai voulu recréer de la proximité, aller au-devant des citoyens. Pour cela, un bus s’est avéré nécessaire et bien adapté, facilitant les itinéraires, la logistique et la bonne capacité de stockage des vélos ou de pièces détachées. Tout le monde ne sait pas réparer un vélo, l’entretenir, il fallait faire quelque chose. Alors, chez le Busabiclou, seuls les pièces sont payantes. On ne paye pas la main d’œuvre puisqu’on met la main à la tâche, avec l’aide de notre équipe. »

Et la première année du Busabiclou fut chargée et son bilan est au-delà des espérances. Pas moins de 40 sorties ont eu lieu, dont 60% à Roubaix. « Ce sont entre autres les expériences réalisées dans les écoles dont nous sommes les plus fiers » admet-il. La demande est forte pour le bus coloré et l’association ne compte pas s’arrêter là. André a déjà des objectifs pour 2019 : « Nous sommes présents sur une zone s’étalant sur tout l’Est de la Métropole Européenne de Lille. Les mairies sont nos premiers contacts pour les écoles, les centres aérés, les associations. L’ouverture se fait et de nouveaux contacts surprenants arrivent, comme les entreprises. Le vélo est aujourd’hui nécessaire, utile. Les entreprises l’ont bien compris, comme OVH par exemple. »