Mister Voul : excentrique égocentré

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Aussi difficile à joindre qu’il est facile à repérer dans les rues, notamment de Roubaix, Mister Voul, dont la face iconique et flegmatique hante la ville, s’est plié (en quatre) au jeu du portrait chinois. Rendez-vous dans son nouvel atelier à la Condition Publique.

Si vous étiez…

Un pays
Le Maroc, où j’ai vécu entre 5 et 8 ans, à Casablanca et Marrakech. Le métier de mon père nous a fait beaucoup bouger. D’une manière générale j’ai beaucoup déménagé. Roubaix est ma 27e étape.

Une région
Mon Berry. Je suis né à Argenton-sur-Creuse… ou la Réunio, où j’ai passé ma petite enfance.

Une ville
Roubaix ! La première ville où je me suis senti bien instantanément. J’y habite depuis 3 ans.

Un métier
Photographe de la Marine nationale… le premier que j’ai exercé, à Brest.

Un prénom
Gilles, le mien, que j’ai coupé en deux, comme mon nom Voulouzan. On appelait ma famille « les Voul ». Gil Voul, c’est pas mal, ça sonne.

Une expression
Celle de mon pochoir de Mister Voul, issue d’un shooting de grimaces : dubitatif, voire désabusé, dans l’air du temps.

Un chiffre
Le 22… il me suit partout ! Je suis né le 22 octobre, ma fille et sa mère aussi. On le retrouve aussi en additionnant tous les chiffres de la date de naissance de mon fils !

Une date
Le 14 février 20… 22 (!), date de mon installation dans le Labo 127 à la Condition Publique, mon atelier que je partage avec Resco.

Un accessoire
Le chapeau, haut de forme ou melon, pour le côté burlesque.

Un symbole, un motif
Une ancre, que je vais me faire tatouer prochainement. Je reste très attaché à mes années dans la Marine.

Un personnage historique ou imaginaire
Mister Voul pardi ! Je l’ai créé pour la communication de mon collectif de photographes à Paris. Un personnage un peu « Méliès », « passe-muraille », que je déclinais en photo, vidéo, stop-motion…

Un lieu, un spot
La Condition Publique, un lieu plein d’énergie où l’on expose l’art où on le fabrique aussi, avec des ateliers bois, métal, un fab-lab… C’est très inspirant ! Y être marque un vrai tournant pour moi.

Un support, une technique
J’ai été appelé il y a 6 ans par les libraires d’Autour des Mots pour un collage sur leur rideau. Ensuite ça m’a paru naturel de peindre, à l’aide d’un pochoir, sur les murs ou des supports de récupération. Aujourd’hui je renoue avec la photo, à travers le cyanotype.

Un groupe d’artistes, un collectif
Le collectif RémyCo, dont j’ai été l’un des fondateurs, installé dans un atelier rue Rémi Cogghe à Roubaix. Une belle aventure.

Un artiste
Pierre&Gilles, pour le côté retouche sur photo. Une source d’inspiration.

Un courant musical, un groupe
Je suis en train de découvrir la scène musicale hip-hop roubaisienne : ZKR, Dalibido… C’est super riche !

Un projet, un rêve
Raconter des histoires avec une touche d’humour. Et puis m’attaquer au mural, en grand, très grand ! C’est pour ça que je passe mon permis nacelle.

Crédit photo : Sébastien Candelier